Vous et les livres...

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Kandide
Citation:
pionnier de l’anthropologie anarchiste étasunienne qui nous quitte. James C. Scott est mort le 19 juillet à l’âge de 88 ans. Il laisse derrière lui une œuvre considérable et précieuse. Spécialiste des sociétés sans État, ce grand chercheur à l’université de Yale s’est évertué toute sa vie à déconstruire les récits dominants de notre époque. Éleveur de brebis, il avait les deux pieds ancrés dans la terre, et vivait sur sa ferme à Durham, à une trentaine de kilomètres de New Haven (Connecticut, États-Unis)

Selon James C. Scott, le processus de civilisation n’a rien de linéaire, le progrès relève du mythe.
Les barbares ne sont pas ceux que l’on croit.

https://reporterre.net/James-C(...)-mort
PEACE & LOVE
jules_albert
Slyonline2 a écrit :
Crises, chaos et fins du monde - Des Mayas au krach de 2008 - Poche
Fabrice d' Almeida, Nicolas Baverez, Jean-Luc Domenach, Bernard Droz...



Entre le destin des Mayas, celui des habitants de l'île de Pâques, des Européens en 1929, des Chinois après 1945, il existe un point commun : personne n'a vu venir la crise et, surtout, personne ne savait comment celle-ci finirait.

Un nouveau monde allait-il surgir, comme après l'an Mil ou la chute de Rome, ou bien un interminable chaos, comme dans l'Italie de 1943-1946, dans l'Espagne de 1810 ou en Iran après le départ du Shah ?

C'est à l'étude de ces moments décisifs, lorsqu'un événement rompt l'ordre et l'équilibre du temps, que se sont attelés quelques-uns des meilleurs historiens français.
Pas pour en tirer une quelconque leçon, il n'y en a jamais, mais parce que la mise en perspective historique aide à réfléchir sur notre présent.



"À cet égard on peut risquer le parallèle avec la situation historique qui fut celle des révolutionnaires entre les deux guerres mondiales, à l'époque où il fallait être à la fois antifasciste et antistalinien. L'utilisation de la menace fasciste par le stalinisme de front populaire évoquant à bien des égards celle que la propagande étatiste fait maintenant des risques d'effondrement écologique : même occultation des causes historiques réelles, même chantage à l'urgence et à l'efficacité, même manipulation des bons sentiments unanimistes."

Jaime Semprun, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, page 98.


Kandide a écrit :
Citation:
pionnier de l’anthropologie anarchiste étasunienne qui nous quitte. James C. Scott est mort le 19 juillet à l’âge de 88 ans. Il laisse derrière lui une œuvre considérable et précieuse. Spécialiste des sociétés sans État, ce grand chercheur à l’université de Yale s’est évertué toute sa vie à déconstruire les récits dominants de notre époque. Éleveur de brebis, il avait les deux pieds ancrés dans la terre, et vivait sur sa ferme à Durham, à une trentaine de kilomètres de New Haven (Connecticut, États-Unis)

Selon James C. Scott, le processus de civilisation n’a rien de linéaire, le progrès relève du mythe.
Les barbares ne sont pas ceux que l’on croit.

https://reporterre.net/James-C(...)-mort



James C. Scott s'est éteint mais son œuvre va continuer à marquer les esprits :



L'œil de l'État: Moderniser, uniformiser, détruire


Contre l'État, une histoire des civilisations du Proche-Orient ancien :
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Lao
  • Lao
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  • #5837
  • Publié par
    Lao
    le 22 Août 2024, 17:06
Kandide a écrit :
Citation:
pionnier de l’anthropologie anarchiste étasunienne qui nous quitte. James C. Scott est mort le 19 juillet à l’âge de 88 ans. Il laisse derrière lui une œuvre considérable et précieuse. Spécialiste des sociétés sans État, ce grand chercheur à l’université de Yale s’est évertué toute sa vie à déconstruire les récits dominants de notre époque. Éleveur de brebis, il avait les deux pieds ancrés dans la terre, et vivait sur sa ferme à Durham, à une trentaine de kilomètres de New Haven (Connecticut, États-Unis)

Selon James C. Scott, le processus de civilisation n’a rien de linéaire, le progrès relève du mythe.
Les barbares ne sont pas ceux que l’on croit.

https://reporterre.net/James-C(...)-mort
Citation:
Les rapports du GIEC sont commentés entre deux publicités pour des SUV.
Triste constat mais tellement vrai.
lartistafred
jules_albert a écrit :


Le sexe de la femme, par Pierre Louÿs : https://www.lamanufacturedeliv(...)femme


Du même excellent auteur, Le cul de la femme : https://www.lamanufacturedeliv(...)femme



Préface de Michel Bounan :



Je sais ce que je vais emmener comme lectures en vacances maintenant....de quoi se cul....turer l'esprit
vous recherchez un idéal, dans le sens que vous moulez votre corps, c'est ça vous développez votre corps. Vous en changez le contour et vos formes et vos muscles, pour qu'ils prennent l'apparence que vous désirez. C'est d'abord une perception abstraite du corps que vous souhaitez obtenir, vous essayez ensuite d'épouser vraiment ces formes.

Tom PLATZ
Un petit schéma pour résumer :
esprit --> troisième oeil : voit le corps idéal --> corps --> prière du corps --> esprit
Et on recommence autant de fois qu'on veut. ;-)
jules_albert


Quelques nouveautés autour des surréalistes :

https://www.la-pleiade.fr/Cata(...)lisme







La nouvelle édition du livre de Pierre Mabille : https://www.fage-editions.com/


jules_albert a écrit :


Introuvable depuis longtemps, Le Miroir du merveilleux reparaîtra au mois d'août, mais pas aux Éditions de Minuit.

http://www.leseditionsdeminuit(...)leux_(Le)-3036-1-1-0-1.html

En utilisant des textes souvent inédits de Lewis Carroll, de William Blake, de Rimbaud, de Goethe, de Julien Gracq, de Kafka, d’Ovide ou de Platon, mais en racontant aussi des légendes indiennes et finnoises, des contes australiens, qui se présentent comme autant de témoignages de ce merveilleux qui existe en chacun de nous, l’auteur cherche à saisir totalement l’Univers, en le débarrassant « du barème des valeurs morales », en dépassant les interdits et les tabous, pour atteindre l’inconscient, tel qu’il s’exprime à travers toutes les aspirations du désir.

Cette exploration de l’univers poétique s’élabore à travers différents thèmes : la création et la destruction du monde, la traversée des éléments et les épreuves purificatrices, la lutte contre la mort, les voyages merveilleux, la prédestination, la quête du Graal et la puissance magique de l’Amour qui tous se complètent, répercutant à l’infini une même révélation : l’unicité de l’esprit humain et la pérennité des mêmes questions et des mêmes réponses. Dans les limites d’une civilisation donnée, les grands mythes donnent les clefs de l’énigme, ils précisent à l’homme la trajectoire de son destin afin de pouvoir lui assurer la maîtrise du monde. C’est la raison pour laquelle on a souvent dit que Le Miroir du merveilleux est au surréalisme ce que sont aux philosophies religieuses, les livres sacrés.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert


René Daumal, avec Roger-Gilbert Lecomte, Roger Vailland et le peintre Josef Síma, fonde en 1928 la revue "Le Grand Jeu", cri de révolte contre un Occident rationaliste qui a oublié le noyau de la vérité absolue énoncée par « les Rishis védiques, les Rabbis cabalistes, les prophètes, les mystiques, les grands hérétiques de tous les temps, et les poètes, les vrais » et notamment Rimbaud.

Patti Smith a dit de lui : « Daumal, c'est vraiment un frère pour moi. C'est un conteur inouï, absurde et spirituel. Ça me brise le cœur qu'il soit mort si jeune... Je voudrais tant que l'argent que je gagne me permette de voyager dans le temps et d'aller lui acheter ce dont il a besoin pour vivre plus vieux. J'ai une grande affection pour lui. Je pense à lui tous les jours. »

En couverture, un tableau d'Hilma af Klint, Altarpiece nº1.


La grande beuverie (une nouvelle édition sortira en novembre) : https://www.editions-allia.com(...)verie




"Sur la tombe d'André Breton, au cimetière des Batignolles, on peut lire cette étrange épitaphe : 'JE cherche l'or du temps', ce qui demeure incorruptible et toujours identique à soi-même à travers l'écoulement du temps. Mais ce 'JE' qui cherche ainsi l'incorruptibilité­, est assurément l'objet de sa recherche; et trois siècles plus tôt Pascal lui aurait fait répondre par son Dieu caché : 'Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais trouvé'. Telle est l'ultime signification de l'universel ouroboros, le serpent qui se mord la queue, aussi antique que les plus anciennes civilisations humaines connues." - Extrait de L'Or du temps

Parution le 13 septembre : https://www.editions-allia.com(...)ement


Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert
Slyonline2 a écrit :
Crises, chaos et fins du monde - Des Mayas au krach de 2008 - Poche
Fabrice d' Almeida, Nicolas Baverez, Jean-Luc Domenach, Bernard Droz...



Entre le destin des Mayas, celui des habitants de l'île de Pâques, des Européens en 1929, des Chinois après 1945, il existe un point commun : personne n'a vu venir la crise et, surtout, personne ne savait comment celle-ci finirait.

Un nouveau monde allait-il surgir, comme après l'an Mil ou la chute de Rome, ou bien un interminable chaos, comme dans l'Italie de 1943-1946, dans l'Espagne de 1810 ou en Iran après le départ du Shah ?

C'est à l'étude de ces moments décisifs, lorsqu'un événement rompt l'ordre et l'équilibre du temps, que se sont attelés quelques-uns des meilleurs historiens français.
Pas pour en tirer une quelconque leçon, il n'y en a jamais, mais parce que la mise en perspective historique aide à réfléchir sur notre présent.



https://kaosenlared.net/la-esp(...)oros/

"Miguel Amorós considère la question du territoire comme centrale aujourd'hui. Il n'utilise guère le terme « effondrement », un terme banalisé ces temps-ci, il préfère utiliser le mot catastrophe, désastre capitaliste, destruction du territoire. Il décrit les causes qui pourraient conduire à l'extinction de notre civilisation, mais évite le terme « effondrement ». Il ne l'utilise pas car ce terme fait partie d'une stratégie en faveur du système capitaliste. Ce discours est apparu il y a 15 ans avec « Effondrement » de Jared Diamond qui a été un succès médiatique. Ce succès de librairie a été suivi par d'autres collapsologues moins médiatiques.

Mais Miguel Amorós remarque que ces collapsologues ne rejettent pas le capitalisme, pourtant responsable de la catastrophe. Ils appellent à « l'exploration d'outils émotionnels » pour cohabiter avec la catastrophe. Les collapsologues se félicitent de la mobilisation des jeunes comme Greta Thunberg pour faire pression sur les gouvernements et les obliger à mettre en œuvre des politiques de « résilience », c'est-à-dire d'adaptation aux catastrophes, avec des mesures d'atténuation que les gouvernements prennent sous forme de transition énergétique et de développement durable pour maintenir le capitalisme en place... Le concept d'effondrement, comme celui de "développement durable", reflète une idéologie catastrophiste, qui est l'idéologie officielle de la domination actuelle face à un effondrement qu'on ne peut nier et à une absence d'avenir qu'on ne peut éviter. L'évidence de cet effondrement, sert au système à renforcer le sentiment d'impuissance de la population. Le catastrophisme est donc un outil de soumission au service du système dominant."
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Lao
  • Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #5843
  • Publié par
    Lao
    le 28 Sep 2024, 15:10


Pour qui ne connaîtrait pas cet auteur, une petite présentation bien synthétique
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
lartistafred
SupaDog a écrit :
Je viens de commencer
ceci:
https://www.babelio.com/livres(...)64176
ça m'a l'air prometteur...

Une relecture féministe de 1984.....

Après tout pourquoi pas ?
vous recherchez un idéal, dans le sens que vous moulez votre corps, c'est ça vous développez votre corps. Vous en changez le contour et vos formes et vos muscles, pour qu'ils prennent l'apparence que vous désirez. C'est d'abord une perception abstraite du corps que vous souhaitez obtenir, vous essayez ensuite d'épouser vraiment ces formes.

Tom PLATZ
Un petit schéma pour résumer :
esprit --> troisième oeil : voit le corps idéal --> corps --> prière du corps --> esprit
Et on recommence autant de fois qu'on veut. ;-)
lartistafred
A quand une relecture postmoderne orientée intrication quantique ?
vous recherchez un idéal, dans le sens que vous moulez votre corps, c'est ça vous développez votre corps. Vous en changez le contour et vos formes et vos muscles, pour qu'ils prennent l'apparence que vous désirez. C'est d'abord une perception abstraite du corps que vous souhaitez obtenir, vous essayez ensuite d'épouser vraiment ces formes.

Tom PLATZ
Un petit schéma pour résumer :
esprit --> troisième oeil : voit le corps idéal --> corps --> prière du corps --> esprit
Et on recommence autant de fois qu'on veut. ;-)
Raphc
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Je viens de terminer, je ne sais pas ce que vaut la version en français. La langue est importante, c'est une autobiographie, bien que racontée par William Dufty d'après ses entretiens avec Billie Holiday, et on sent bien l'argot de la chanteuse. Une vision très brute de décoffrage sur sa vie. La galère (la découverte du Jazz avec les disques qui passaient dans le boxon dont elle lavait les sols, la drogue et les flics qui vont avec... Le racisme aussi, dans les deux sens, comme il y avait eu du metissage esclave/maitre dans ses ayeux elle n'était pas assez noire pour certains.
A lire pour son histoire, elle parle assez peu de musique en fait.



Dans un tout autre genre une (re)-lecture stimulée par mon passage dans Issoire cet été (ville que je recommande vivement, ne serait-ce que pour l'église).
Une bande de copains qui ont légérement dépassé les bornes des limites en terme de litron décident de se venger des villes d'Issoire et d'Ambert qui les regardent de travers sur la carte de France. Ils s'attaquent à ridiculiser les trois pouvoirs, militaire, religieux et civil.
Livre qui a donné un film d'Yves Robert avec un distribution d'enfer (Noiret, Rich, Bedos, Mondy...)et une BO par Brassens bien entendu.
lartistafred
Raphc a écrit :
[img]https://]
Dans un tout autre genre une (re)-lecture stimulée par mon passage dans Issoire cet été (ville que je recommande vivement, ne serait-ce que pour l'église).
Une bande de copains qui ont légérement dépassé les bornes des limites en terme de litron décident de se venger des villes d'Issoire et d'Ambert qui les regardent de travers sur la carte de France. Ils s'attaquent à ridiculiser les trois pouvoirs, militaire, religieux et civil.
Livre qui a donné un film d'Yves Robert avec un distribution d'enfer (Noiret, Rich, Bedos, Mondy...)et une BO par Brassens bien entendu.

Jules Romains fait partie des auteurs que j'ai envie de découvrir et justement le livre 'les copains ' m'inspire bien de par son sujet
vous recherchez un idéal, dans le sens que vous moulez votre corps, c'est ça vous développez votre corps. Vous en changez le contour et vos formes et vos muscles, pour qu'ils prennent l'apparence que vous désirez. C'est d'abord une perception abstraite du corps que vous souhaitez obtenir, vous essayez ensuite d'épouser vraiment ces formes.

Tom PLATZ
Un petit schéma pour résumer :
esprit --> troisième oeil : voit le corps idéal --> corps --> prière du corps --> esprit
Et on recommence autant de fois qu'on veut. ;-)

En ce moment sur backstage...