Sick sad world a écrit :
Lao a écrit :
C'est dur de trier, je suis d'accord et les gros pavés sont très rarement intéressants.
Il m'est arrivé d'arrêter de lire pendant des années à cause de ça.
Mais, même dans l'imaginaire, la SF, ... il y a des pépites, y compris et surtout dans la production francophone.
La SF je n'arrive pas à accrocher, surtout la française (et l'allemande) qui est très politisée. Ca sert toujours un propos moral grossier, comme s'il fallait partir dans le futur ou à des années lumières pour pouvoir parler de notre société...
En revanche dans le genre délirant français je trouve que Brussolo est un très bon, c'est fluide, ça se dévore. Au bout d'un moment on comprend ses gimmicks mais la plupart du temps ça passe tant il sait dépeindre des ambiances bien suffocantes. Et Christophe Siebert, dans le genre bien cradingue il sort du lot, sacrées expériences olfactives littéraires avec ce gars.
Mais si tu as de bons auteurs à conseiller dans les littératures de l'imaginaire je suis preneur. La dernière belle trouvaille que j'avais faite c'était Estelle valls de Gomis (il y a donc assez longtemps), une sorte de pastiche des récits fin-de-siècle et victoriens un peu gentillets et assez "gothiques" et féminins, mais ça a son charme.
Le fantastique c'est un genre en complète désuétude, il ne reste plus que des éditions très amateures, les seuls qui tiennent encore la route c'est La clef d'argent et Rivière blanche, mais ça reste de la micro édition. C'est assez symptomatique du domaine : tout le monde se rue vers la fantasy et se spécialise dans ce qui sera lu par le lecteur typique du genre, en l’occurrence une lectrice de 25 ans.
Personnellement la fantasy s'est arrêtée avant Tolkien, à l'époque de Robert E. Howard et Clark Ashton Smith.
Merci pour les auteurs - je vais regarder.
Brussolo, il y a des choses que j'ai aimées et d'autres moins - c'est très imaginatif mais aussi assez hétéroclite.
En SF français, j'apprécie
Joël Houssin (normal j'ai été dans la même classe que lui - mais le
temps du twist est bourré d'humour surtout si on aime Led Zep).
Stefan Wul (très repris en BD en ce moment)
Gilles Thomas (
L'autoroute sauvage)
Laurence Suhner (suisse) n'a fait qu'une
trilogie mais j'ai vraiment apprécié ses références culturelles avec l'Inde en particulier.
Un peu dans la même veine souvent délirante et humoristique : Ayerdhal et Roland C. Wagner.
Pierre Bordage - incontournable humaniste.
En SF étrangère, je reste en général sur des "classiques" : Il y a longtemps j'ai commencé avec les Van Vogt, Verne, Orwell, Clarke, ..... mais j'apprécie surtout des gens comme Philip K. Dick, Norman Spinrad (même si on peut penser qu'il est plus français qu'américain maintenant), Iain Banks, et quelques écrivaines en général assez humanistes comme Ursula Le Guin, Karen Haber et Joan Vinge. En plus des anglo-saxons, les russes Arkadi et Boris Strougatski et évidemment le chinois Liu Cixin.
La fantasy n'est pas ma prédilection.
En fantasy française j'ai surtout deux auteurs en tête : Pierre Pevel - style très fluide, j'ai particulièrement apprécié son humour dans la trilogie
Le Paris des merveilles ;
et Raphaël Albert - des polars dans un paris imaginaire - beaucoup d'humour aussi.
Pas du tout accroché au "chef d’œuvre" de Damasio
la horde du contrevent (insupportable).
En Fantasy étrangère, j'ai commencé il y a longtemps avec Abraham Merrit mais depuis j'ai lu x fois le seigneur des anneaux, j'ai accroché à l'humour délirant et britannique de Terry Pratchett et je me suis fait prendre par le Trône de Fer (les livres). Sinon il y a quelques autres auteurs que j'ai aussi un peu appréciés mais sans excès.
Je suis aussi effaré par la pléthore de livres qui sortent et j'évite soigneusement quand je vois les étiquettes littérature "jeunesse" ou "ado", ...
L'aspect "politique" ne me gêne pas forcément, les écrivains ont toujours vécu dans leur temps ; mais j'ai peut-être mal compris ce que tu voulais dire. Des écrivains comme Norman Spinrad sont en général très acides envers leur époque et d'autres comme Iain Banks ont inventé une société anarchiste idéale du 3ème millénaire (la Culture). Du moment que le talent, l'imagination, un certain recul et l'humour sont là, ça peut-être plaisant à lire. C'est vrai que je n'apprécierais pas en littérature un argumentaire purement politique ; en fiction, le livre que je considère le plus politique c'est Fondation d'Asimov (le concept de psycho-histoire).