Blow Up a écrit :
jules_albert a écrit :
il n'y a pas d'obsessions post-situ indigestes de ma part, c'est simplement l'expression sincère de la seule critique radicale possible contre la domination et l'aliénation dans le monde actuel, entièrement sous l'emprise de la technologie et de la marchandise, jusqu'au point que la possibilité même de la vie sur terre est en péril, sans parler des énormes dégats déjà visibles partout.
Mouais, la marchandise comme fétiche c'est Marx, l'essence inversé c'est Feuerbach, l'homme aliéné mais bon aux origines c'est Rousseau ou même Socrate, la situation c'est Hégésias et les cyrénaïques.
Rien de nouveau sous le soleil avec Debord , la seule chose intéressante avec les situs, c'est leur volonté initiale de dépasser l'art. Mais bon, on attend toujours.
tu as sans doute raison, il y a pas mal de choses obsolètes dans la théorie situ, mais bon, la philo ce n'est pas vraiment mon truc... je suis davantage sur la ligne de jaime semprun qui concluait un de ses articles en signalant qu'un bon manuel de jardinage, assorti de toutes les considérations critiques qu'appelle aujourd'hui l'exercice de cette activité (car là aussi il est déjà bien tard), serait sans doute plus utile, pour traverser les cataclysmes qui viennent, que des écrits théoriques persistant à spéculer imperturbablement, comme si nous étions bien au sec, sur le pourquoi et le comment du naufrage de la société industrielle.
car quand le bateau coule, il n'est plus temps de disserter savamment sur la théorie de la navigation : il faut apprendre vite à construire un radeau, même très rudimentaire.