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Lao
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    Lao
    le 16 Juin 2018, 00:05
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Lao
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  • #4832
  • Publié par
    Lao
    le 16 Juin 2018, 14:36
J'ai encore l’exemplaire papier imprimé en 73.
Et ça aussi (75)
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Kandide
jules_albert a écrit :
la domination et l'aliénation dans le monde actuel, entièrement sous l'emprise de la technologie et de la marchandise, jusqu'au point que la possibilité même de la vie sur terre est en péril, sans parler des énormes dégats déjà visibles partout.

face à un mode de vie artificiel qui détruit tout sur son passage et face aux fausses critiques médiatisées (alors que la vraie critique est passée sous silence), il me semble que la moindre des choses est de donner la parole à la critique authentique lorsque l'occasion se présente, même si ce n'est pas du goût de ceux qui préfèrent la politique de l'autruche.


PEACE & LOVE
Kandide
jules_albert a écrit :
le bateau coule, il n'est plus temps de disserter savamment sur la théorie de la navigation : il faut apprendre vite à construire un radeau, même très rudimentaire.


PEACE & LOVE
Lao
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  • #4836
  • Publié par
    Lao
    le 17 Juin 2018, 13:29
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Kandide
skynet a écrit :
http://editionslesliensquiliberent-blog.fr/pourquoi-tout-effondrer-julien-wosnitza/

C’est bien, ça?


Cela a l'air intéressant...
Mais personnellement, j'ai peur que cela ne fasse qu'aggraver ma tristesse sur ce que nous faisons subir à la planète et aux autres formes de vie...

Sinon:
ES125er a écrit :

Kandide, si tu lis l'Anglais je te recommande de lire "Factfulness", de Hans Rosling. (je crois pas qu'une traduction soit déjà dispo, mais ça devrait pas tarder).

Ça parle de développement, de santé, mortalité, éducation, violence, natalité, etc dans le monde, de combien tout le monde à tendance à avoir une vision biaisée sur ces problèmes, et pourquoi il ne faut pas désespérer.
A lire avec un esprit critique, bien sûr (c'est très vulgarisé), mais je crois que c'est un message qu'il te ferait du bien d'entendre.

Ou de lire. :-o


Merci à ES125er pour sa suggestion.


source topic:
https://www.guitariste.com/for(...).html
PEACE & LOVE
Invité
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Kandide a écrit :


Merci à ES125er pour sa suggestion.





les auteurs a écrit :

When asked simple questions about global trends―what percentage of the world’s population live in poverty; why the world’s population is increasing; how many girls finish school―we systematically get the answers wrong. So wrong that a chimpanzee choosing answers at random will consistently outguess teachers, journalists, Nobel laureates, and investment bankers.
Factfulness offers a radical new explanation of why this happens. It reveals the ten instincts that distort our perspective―from our tendency to divide the world into two camps (usually some version of us and them) to the way we consume media (where fear rules) to how we perceive progress (believing that most things are getting worse).
Our problem is that we don’t know what we don’t know, and even our guesses are informed by unconscious and predictable biases.
It turns out that the world, for all its imperfections, is in a much better state than we might think.That doesn’t mean there aren’t real concerns. But when we worry about everything all the time instead of embracing a worldview based on facts, we can lose our ability to focus on the things that threaten us most.


https://www.gapminder.org/fact(...)book/
(site web par les auteurs du bouquin)

Je suis pas sûr que les explications proposées soit très radicales, mais le rappel des faits et le message général restent bons à entendre.
Invité
J'ai entamé la lecture du Neveu de Rameau par Denis Diderot.

C'est intéressant pour moi dans le sens où cette conversation me place en situation de doute vis à vis de la personne que je pense être et celle que je pourrai être réellement.

C'est intéressant mais inquiétant à la fois car, bien que je puisse avoir quelques accointances avec le propos de "Moi" (le philosophe dans le texte, l'utopie ?), je sens au fil des pages un rapprochement assez évident avec les propos de "Lui" (Rameau), qui semble être un personnage amoral, cynique et matérialiste.
jules_albert


louis adamic - dynamite ! un siècle de violence de clase en amérique (1830-1930)

benoît tadié mentionne dans son passionnant le polar américain, la modernité et le mal le livre de louis adamic qui serait en fait la source des théories de j.-p. manchette sur le roman noir :










présentation de l'éditeur :

Louis Adamic, immigré yougoslave ayant pris part, au début du vingtième siècle, à tous les combats de classe du prolétariat nord-américain, raconte de l'intérieur les stratégies de violence du patronat, et de riposte des ouvriers, syndiqués ou non, qui lui firent face à différentes époques. Des Molly Maguires irlandais à la fondation de l'IWW, du martyre des anarchistes de Chicago au règne des gangsters de l'AFL, Dynamite ! raconte comment, à la répression capitaliste impitoyable de toutes les tentatives d'améliorer - un tant soit peu - une condition de misère, le prolétariat finit par opposer une brutalité conséquente, à la fois spontanée et consciente, cristallisant parfois en terrorisme, et aboutissant notamment à la naissance du crime organisé (le " syndicat du crime ") aux Etats-Unis. Sorti aux USA pour la première fois en 1931, jamais publié intégralement en France, ce classique des classiques de l'Histoire sociale américaine, encensé en son temps par Manchette fait ici l'objet d'une traduction inédite, agrémentée d'un abondant corpus de notes, d'indications biographiques et chronologiques de première utilité.


Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert

uri eisenzweig, naissance littéraire du fascisme

je suis tombé sur ce livre chez un bouquiniste, vraiment passionnant.

présentation de l'éditeur :

Fin 1897, l'innocence du capitaine Dreyfus éclate au grand jour. S'opère alors un étonnant chassé-croisé. Bernard Lazare, le premier à avoir réfuté publiquement la thèse d'un Dreyfus coupable, se retire de la scène médiatique. Alors que Maurice Barrès, jusqu'ici silencieux, s'engage dans le déni de l'évidence : l'injustice commise à l'égard du capitaine juif.

Le livre d'Uri Eisenzweig se penche sur ce moment paradoxal. Il en propose une interprétation touchant aux positions de fond de ces deux penseurs majeurs du dreyfusisme et de l'antidreyfusisme. Marqués par une même sensibilité littéraire fin de siècle, tous deux rejettent le récit comme forme privilégiée du vrai.

C'est ce rejet qui, après avoir guidé son effort pionnier de démystification, écarte l'anarchiste Lazare du combat centré sur l'effort de raconter la vérité – dont le " J'accuse ! " de Zola est le modèle. En même temps, la fascination pour une vérité échappant au récit génère chez Barrès une imagination romanesque qui, transposée au domaine politique, annonce le fascisme : la conception de la Nation comme entité organique enracinée, fatalement menacée par toute altérité, tout récit. À cette vision du monde correspond un refus de l'universel, pour les valeurs communes, et un déterminisme racial pour l'identité des individus.

Le livre se termine sur une lecture du superbe Journal d'une femme de chambre (1900) d'Octave Mirbeau. Inversant le rapport barrésien entre récit et vérité, ce roman est le premier à souligner que l'imaginaire fasciste naissant est indissociable d'un nouveau statut littéraire pour l'Autre – ici, le Juif, tel que le représente l'antisémitisme.


Né à La Havane en 1946, de parents juifs ayant fui la Belgique occupée, Uri Eisenzweig enseigne actuellement la littérature à l'université de Rutgers aux États-Unis. Ses travaux portent sur divers aspects de la modernité européenne, et notamment sur le rôle de l'imagination littéraire dans les choix, projets et obsessions politiques de la société occidentale, qu'il s'agisse de la logique sioniste dans Territoires occupés de l'imaginaire juif (1980), ou encore du fantasme appelé " terrorisme" dans Fictions de l'anarchisme (2001).





eisenzweig est aussi l'auteur du recueil autopsies du roman policier.

Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert
encore des nouveautés très inspirées de la part des éditions de l'échappée :

http://www.lechappee.org/index(...)aitre



bernard charbonneau, le totalitarisme industriel


Le « Progrès » ? Bernard Charbonneau le représente sous la forme d’un bulldozer qui transforme les paysages en terrains vagues et nivelle tout sur son passage. Au cours du XXe siècle, la croissance a entraîné l’exode rural, l’annihilation des sociétés traditionnelles, le triomphe de l’agrochimie. Le marché quadrille désormais la planète alors que l’accélération des transports et l’essor des télécommunications compriment les distances. Cette civilisation des machines est aussi celle de la dépersonnalisation : la banlieue s’étend, les modes de vie s’uniformisent, la culture de masse formate les esprits. L’État enfle, l’organisation se fait de plus en plus contraignante, les consommateurs passifs sont pris en charge jusque dans leurs loisirs. Et chacun est sommé de s’adapter au changement incessant.

Standardisation, concentration, pollution... le développement exponentiel de la science, de la technique, de l’économie est ici analysé comme un phénomène social total.

Face au totalitarisme industriel, l’écologie que défend Bernard Charbonneau est révolutionnaire, à la fois libertaire et conservatrice. Elle articule préservation de la nature et conquête de la liberté, et affirme la nécessité de décroître, de penser les limites et l’équilibre contre la quête destructrice de toute-puissance.




eric sadin, l'intelligence artificielle ou l'enjeu du siècle



la librairie de guy debord, stratégie : http://www.lechappee.org/index(...)tegie
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert
pour compléter le post précédent :


jean vioulac, approche de la criticité


Notre époque est celle d'une phase critique atteinte par l'humanité dans son histoire, emportée dans un vaste mouvement de virtualisation et de numérisation par lequel la totalité du réel est réduite à une idéalité formelle. Ce processus d'abstraction totale se manifeste autant dans la physique quantique que dans l'informatique et le capitalisme : or le trait commun à la science formalisée, à la technique informatisée et à l'économie financiarisée réside dans l'automatisation des processus.

Cette logique d'autonomisation d'une objectivité abstraite émancipée des sujets concrets fonde notre époque, et laisse pressentir l'approche d'un seuil de criticité, au sens que l'expression a dans l'ingénierie nucléaire : effet de seuil où les processus en cours deviennent hors de contrôle et font ainsi accéder la matière à un autre état. Ainsi, de même qu'à un certain seuil de complexité la vie a surgi de la matière, puis l'humain de l'animal, notre époque serait celle où le machinique surgirait de l'humain, et où apparaîtrait le successeur d'Homo sapiens : mutation considérable, peut-être impensable, à laquelle doit pourtant se confronter la pensée, pour découvrir que le sort de l'humanité se joue aujourd'hui dans le rapport entre capitalisme et technologie.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf

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