Vous et les livres...

Je n'avais pas relu de Gavalda depuis qques années : je me suis plongé dans "fendre l'armure" , toujours aussi fin et inspiré comme style.

Je viens de finir Liens de sang (Kindred en VO) d'Octavia Butler, très cool. C'est l'histoire d'une noire américaine et de son mari blanc qui font des voyages dans le temps dans le sud esclavagiste. Presque dérangeant en fait tellement on s'identifie à l'héroïne et vue la caractérisation subtile et réaliste des personnages. Je lis rarement des romans modernes (ça date de 1979), celui là m'a scotché, d'autant plus que la traduction est bonne.

en novembre, le dilettante réédite "le vin des rues" de robert giraud :



https://www.ledilettante.com/l(...)9.htm

Giraud vous raconte des histoires sur le ton d’une simple conversation, exactement comme si vous étiez avec lui au comptoir devant un bon beaujolais Chez Fraysse ou bien Chez Paulo qui verse l’Algérie dans des demis. (...) En traînant la savate sur les quais, en reniflant l’odeur de céleri des Halles, en perdant ses nuits dans les bistrots de Maubert, Giraud peut vous raconter un Paris que vous ne pouvez pas connaître. Mais ne vous y trompez pas, Giraud n’est pas un montreur de monstres. L’essentiel, le merveilleux de ce livre, c’est que des acteurs écorchés par la nuit jouent sur des motifs vieux comme le beau monde : l’amour, l’argent, l’honneur. Il y a là-dedans un monde fou qui rêve tout haut ; et savez-vous que tout cela est vrai ? Un personnage principal : le vin qui coule dans tous les figurants et surtout, sérum de vérité, qui délie les langues.
Robert Doisneau, dédicataire du Vin des rues, évoque ainsi son complice dans la préface à ce livre. Ensemble ces deux-là, baptisés « la paire de Robert » par des esprits facétieux, ont exploré ce Paris inconnu et aujourd’hui disparu. Nul mieux que Doisneau ne pouvait présenter ce fleuron de la littérature parisienne des souvenirs et de l’amitié.

Hello
j'ai fait une recherche et je n'ai pas trouver quelqu'un qui avait parlé avant moi de ce bouquin :

je l'ai reçu d'amis, l'ai commencé hier matin ... et ne l'ai pas lâché de la journée pour le finir hier soir !
c'est génial, tout guitariste adorera ce livre selon moi

Pas certain...
Car l'image de couverture n'est pas une strat !!!!

Sortilège (il se reconnaitra...)

Ce soir sur France2 dans Envoyé Spécial !

heidegger n'a jamais cessé de soutenir le nazisme (tribune de sidonie kellerer parue dans le monde du 27 octobre 2017) : https://alencontre.org/societe(...).html

l’éditeur jean-christophe brochier vient de publier un livre-hommage à jean-françois vilar qui donne envie de relire "nous cheminons...", son chef-d’œuvre.

‘‘Manson lui-même, dans un langage digne de James Ellroy, affirma qu’il était ‘ce que vous avez fait de moi, et le lépreux monstre tueur diable chien fou est un reflet de votre société… en imagination mes pensées allument des feux dans vos villes’.’’


barney hoskyns, waiting for the sun

Livre de 1790 dont le titre (long) est :

"Liste de tous les prêtres trouvés en flagrant délit chez les filles publiques de Paris, sous l'ancien régime ; avec le nom et la demeure des femmes chez lesquelles ils ont été trouvés et le détail des différens amusemens qu'ils ont pris avec elles

Ministres de la religion , apprenez les vices de ce gouvernement que vous regrettez.

Il est en consultation libre sur internet. Très intéressant de voir le nombre de personnes d'église surpris chez les putes mais aussi comment l'auteur, pour servir la révolution reconnait en intro que cela va causer du tort aux intéressés (toujours vivants à la parution).

On voit bien qu'à cette période le clergé, favorable à l'ancien régime, est un ennemi. On y aborde aussi, déjà, le mariage des prêtres.

Ca a l'air génial ton truc

"J.B. Gaillard, chanoine de la Victoire-Les-Senlys, religieux Dominicain, trouvé, rue Thévenot, avec Marguerite Hubert, qui l'a manualisé jusqu'à pollution".

On avait quand même le sens de la formule à l'époque, c'était plus poétique

Mon beau-père a un bouquin sur les représentations sexuelles dans les arts, ne mettant en scène que des religieux (et peints par eux), c'est crade comme du Sade. C'est là que tu vois que la frustration peut mener à de sales perversions. Faudra que je lui redemande le titre.

J'ai réfléchi en lisant l'intro et rigolé en lisant la liste.

A la fin il y a un rapport de police complet où on explique que le curé était maquillé et déguisé en femme

La version papier est à 11€ à la Fnac, je vais peut-être me l'acheter

Je crois que tu fais erreur sur ce point ... et je dirais à l'inverse : c'est là qu'on voit que les pervers choisissent bien la profession et le cadre dans lesquels ils pourront exercer leurs vices avec le moins de chance d'être inquiétés..

Il y a une sorte de contradiction dans le fait de croire que c'est le choix du célibat (les prêtres font veux de célibat mais pas de chasteté) qui, via la frustration, mèner aux débordements ...

Quelqu'un qui ferait le choix d'être prêtre... et qui en serait frustré... transgresserait peut être la règle : mais pourquoi basculerait-il dans le vice ??? Chacun sait ici d'expérience qu'une période d'abstinence a pour effet que le moindre attouchement produit des effets décuplés

Il est bien plus logique de penser que c'est l'option préalable du vice qui conduit au choix de la profession ...

Par exemple :c'est pas le fait d'e^tre prêtre ou prof qui fait basculer dans la pédophilie... c'est la pédophilie qui fait choisir le métier le plus approprié à ton vice


...ps: j'ai oublié qu'hier on était vendredi : Ta réflexion est une réflexion de nazi

Le titre m'intéresse

Il ne faut pas trop faire d'anachronismes non plus. Sous l'ancien régime on ne devenait pas prêtre comme aujourd'hui forcément par vocation. On entrait dans le clergé comme en politique, c'était une position sociale privilégiée, un revenu assuré et une vie de notable.
Pour les aristos pas trop fortunés, c'était ça ou l'armée. Pour certains bourgeois instruits aussi, donc les vœux de chasteté c'était pour la forme pour pas mal de religieux.

Ca devait être un bon business pour les prostituées, au Moyen Age elles étaient considérées comme une corporation comme les autres (elles ont même offert du l'argent pour construire des monastères, ou des fameux vitraux de la cathédrale de Chartres) et après les répressions du retour de la morale au 16e siècle, ça s'est bien relâché ensuite.