Vos séries préférées ?

C'est Peter Bishop, Dr. Death ?

Vincenzo terminé.

C'est donc:
- un polar sanglant à 100%
- une comédie burlesque à 100%
- un pamphlet socio-politique à 100%
- une comédie romantique à 100%
- un film d'action à 100%
- un feuilleton à l'ancienne avec cliffhanger obligé en fin de chaque épisode à 100%

Ce qui en fait une série purement coréenne à 600%, le compte est bon . La série a d'ailleurs fait un malheur en Corée et on comprend pourquoi tellement c'est "local" (malgré le personnage principal).

Si vous ne jurez que par la cohérence, la crédibilité et le sérieux en toutes circonstances, passez votre chemin, ça va vous donner de l'urticaire. Mais si vous ne détestez pas un mélange complet des genres qui vous surprend régulièrement (notamment par le fait que cette fiction coréenne ne respecte pas les codes US et européens de ce que peut et ne peut pas faire un "bon", un "gentil"), vous tient en haleine, vous offre certainement de la fantaisie et aboutit à une fin satisfaisante (ce qui est finalement assez rare en série), Vincenzo devrait vous faire autant plaisir qu'à moi, même si à certains moments vous vous direz "rhôôôô là ils poussent le bouchon un peu loin" .

Le retour de DEXTER .... Bien aimé le premier épisode 10 ans plus tard ...

(amusant que tu cites ça juste après ma review de Vincenzo, Dexter est justement le seul antihéros auquel j'ai pensé qui casse les codes de moralité US de la même façon - mais avec plus de préchi-précha rédempteur quand même).

Je suis arrivé à l'épisode 7 "seulement", il faut s'accrocher au début quand on n'a pas l’habitude des dramas purement coréen (pas trop "Netflixisé") parce que l'humour coréen... c'est un peu particulier et le format +1h20 est pas toujours pratique (on peut difficilement quitter un épisode en plein milieu tellement c'est prenant).
Mais une fois qu'on a passé les 2 premiers épisodes de Vincenzo, c'est juste impossible de ne pas aller jusqu'au bout tellement c'est passionnant à suivre (super casting en plus !)... allez plus que 13 épisodes !!

Je viens de commencer "The Mandalorian" (oui je retarde), ce truc est a des kilometres de la bouse ultime que sont devenus les films. Je ne suis pas particulierement un star wars fan (en fait je crois que je n'aime que IV et V et un peu le I). Mais le concept de recycler et mélanger western et l'univers de Star Wars est assez réussi. Avantage aussi, les épisodes se suffisent à eux même.
Beaucoup d'emprunts aux classiques du genre (westerns, 7 samourais/mercenaires...).
A voir, surtout si on a pas aimé la nouvelle série de films.

Pardon Doc mais Vincenzo, je n'y arrive pas du tout. Ils font des mines et de la comedia dell arte à la sauce coréenne d'aujourd'hui avec accents trainants. C'est difficilement supportable d'autant plus qu'ils se foutent de l'intrigue comme de l'an 40. Nous voilà lâchés dans une sorte de poulailler auquel on ne pige rien parce que ce n'est visiblement pas fait pour un public autre que coréen et peut-être asiatique.
3 épisodes qui m'ont exaspéré assez vite en me laissant une impression de salmigondis des plus indigestes. Oui il y a de tous les genres mais à 10%.

J'ai aussi essayé Sysiphus sur un thème pas mal mais j'ai calé au bout de 5 épisodes dont les deux derniers ont été interminables.

C'est vrai que friand de réalisme et de scénarios bien ficelés, je n'étais pas fait pour.
My Name m'a bien plu. Et si je conseille Kingdom c'est la formidablesérie américaine parlant d'une famille dans l'univers de la MMA et non de la série coréenne pleine de vampires. J'abhorre les vampires et les zombies.

Je vais m'orienter vers Downtown Abbey tout en essayant Braqueurs qui m'a l'air d'une popote franchouille d'aujourd'hui lorgnant chez Olivier Marchal.

Pas de soucis, je m'y attendais à vrai dire. C'est vraiment très particulier et si on est pas très familier des dramas et films coréens, il y'a beaucoup de codes qu'on peut avoir du mal à saisir et à apprécier. Peut-être que le goût du surréalisme et l'habitude de l'absurde belges y prédisposent plus que l'esprit cartésien aussi? (pour ceux qui ont regardé: les pigeons ).

Le seul point sur lequel je ne peux pas être d'accord est ce que tu dis de l'intrigue qui est au contraire superbement bien ficelée ... mais qui ne se révèle que très progressivement avec beaucoup de faux-semblants au début (ne rien prendre pour acquis! surtout pas ce qu'on pense savoir des personnages). Vraiment un excellent polar et une réalisatrice à suivre. Après, 20 épisodes de 80 minutes en moyenne, si on ne rentre pas dedans, rien ne sert de se forcer, ton avis me rappelle mes premières impressions mitigées devant les fictions coréennes il y'a 20 ans - j'y suis revenu après un passage au ciné chinois et de Hong-Kong.

My Name est infiniment plus digeste avec ses 8 épisodes de 50 minutes, très concis et sans digressions. J'apprécie les deux types de réalisation en fait.

Pour m'éloigner un peu du coréen et du japonais, j'ai essayé Altered Carbon ... je ne pense pas que je vais continuer, encore un épisode ou deux des fois que la première impression serait trompeuse mais ça m'a l'air très creux sous une apparence tape-à-l'oeil assez prétentieuse.

J'ai commencé a regarder la série de Barry Levinson " Dopesick " sur le scandale de l'opiacé " oxycontin " sur Dysney+ ( un peu etonnant de voir ce genre de sujet sur une chaine comme Dysney ) en tout cas ca montre bien le mecanisme et les magouilles des labos pharma !!!

Intéressant de nos jours

Je me suis dit il y a peu que les fictions que je regarde depuis un moment ont beaucoup baissé de niveau. Le registre est celui de la distraction. Cela ne me contente pas assez, au point où je me demande si je ne vais pas arrêter Netflix.

Que je n'ai pas les codes pour apprécier les séries coréennes, cela ne fait aucun doute. Ces deux-là citées plus haut ne me satisfont pas. Je ne prend pas l'esprit cartésien comme un reproche bien que mon goût pour la fantaisie ne m'y cantonne pas. Précision en passant, j'aime beaucoup le cinéma asiatique et Kurosawa est l'objet de mon admiration depuis toujours.

Je viens de commencer Downton Abbey et tout de suite, c'est d'un autre niveau. Je reviens sur Succession qui est vraiment top avec une matière dramatique et une dramaturgie remarquablement servies par une mise en scène et des interprètes de premier plan sans digressions. Je regrette les accents shakespeariens d'un Deadwood et même des débuts de Sons of Anarchy, l'humanisme de Rectify, la dimension de Borgen ou d'Hatufim et j'en passe une sacrée liste…

Avec Madame on a regardé les 2 premiers épisodes de "The Billion Dollar Code", série allemande inspirée d'une histoire vraie.

Dans les années 90 à Berlin, deux jeunes geek développent l'ancêtre de ce que sera Google Earth... invention qui suscitera des convoitises....

4 épisodes d'une heure chacun environ. Jusqu'ici ça se regarde bien. Et la BO et certaines images font ressortir une certaine nostalgie de cette décennie qui fut celle de mon adolescence.

Je débute " Keeping Faith " ( sous la surface )

le combat d'une femme pour retrouver son mari disparu ...beau role feminin

Downtown Abbey fait très bien illusion sur les deux premières saisons mais je regrette d'avoir été plus loin. Sons of Anarchy ... heureusement que tu précises les débuts car c'est une des séries qui m'a le plus déçu sur la durée (hélas, pour savoir si une série est décevante dans son développement, il faut la regarder jusqu'au bout). Deadwood a évité cet écueil (au point que tout le monde en voulait plus).

C'est dur pour une série de tenir sur la durée. Même certaines de mes favorites comme Peaky Blinders n'échappent pas à une certaine routine scénaristique (et c'est une de celles qui s'en sort le mieux!). Et je crains un peu pour Better Call Saul (même si pour l'instant ça va).

Du coup, j'aime bien les séries "one shot" qui ne s'éparpillent pas sur plusieurs saisons mais disent tout ce qu'elles ont à dire sur une saison (ceci dit, une saison de Vincenzo avec ses vingts épisodes de 80 minutes est aussi longue que quatre saisons de séries de 10 épisodes de 40 minutes!). Et les coréens sont très forts pour celà, mais contrairement à beaucoup de productions occidentales, ils ne donnent pas tout dans les premiers épisodes pour lasser ensuite, mais au contraire, partant d'une entrée en matière souvent banale ou juste déconcertante, évoluent dans des directions souvent surprenantes qui font que l'intérêt se renforce en cours de route - c'est une autre façon de scénariser. J'ai parfois l'impression que beaucoup de séries occidentales partent d'un excellent point de départ, une très bonne idée ... et puis meublent comme elles peuvent. Tandis que les coréens semblent eux avoir une idée précise de comment va se terminer leur série, et développent à partir de là (bien sûr, tout celà est schématique voir caricatural, il y'a autant d'exceptions que de règles).

Au passage, "cartésien" n'est pas non plus un reproche pour moi, pas plus que d'avoir les yeux bruns ou bleus.

J'avais bien aimé aussi le début de Downton Abbey, mais ça s'est vite gâté. Mais une des forces de la série c'est son ambiance ultra feutrée, cotonneuse, c'est "confortable" de se plonger dedans, comme une tarte de grand-mère.

Dans les séries "one shot" de Netflix, j'avais beaucoup aimé l'Aliéniste (cette ambiance, et ces accents!) et Captive, qui ne semble pas connu du tout.

Ce que j'aimerais beaucoup retrouver ces temps-ci, c'est une vraie bonne série anglaise, bien marrante. Un truc à la It Crowd/Black Books/Father Ted (j'ai appris il y a peu que toutes ces séries avaient le même créateur, comme quoi il n'y a pas de hasard avec les goûts), si quelqu'un a ça en stock...

Father Ted était hilarant, une série irlandaise jamais égalée. The New Statesman était tordant aussi (les mésaventures d'un député Tory corrompu et grotesque !) et Black Adder valait son pesant de drôlerie, une série avec Rowan Atkinson (Mr Bean) à différentes époques de l'histoire anglaise. Un grand sens de l'absurde qui n'est plus représenté aujourd'hui dans les fictions.

Pour continuer à la suite de Doc, The Wire présentait une 60aine d'heures de fiction des plus passionnantes qui sont maintenant à l'étude dans les universités américaines tant le fond social y était criant de vérité. Une somme dont l'intensité n'a pas baissé une seconde et dont le final était à la hauteur de l'histoire. The Shield était trépidant et réussi dans un genre plus classique de suspense policier.

Nous sommes nourris de fictions américaines pour la plupart et il y a un moment où on a besoin de sortir des canons et ficelles de leur culture. Les Scandinaves, les Anglais, les Australiens, les Israéliens ont tous sortis des fictions au goût plus exotique et aux ressorts différents. je comprends l'attirance pour les Coréens rien que pour ces raisons.

En France, on patauge plus dans la popote policière familiale mais Braqueurs (la série) n'est pas mal dans le genre (sans décrocher la timbale mais très regardable)

Je me demande en fait si ce genre de séries très politiquement incorrectes serait encore possible aujourd'hui sans soulever directement un tollé?