"A l'aube de l'Amérique" (Netflix) terminée (6 épisodes de 35 à 60 minutes).
Je n'irai pas dans le sens des avis dithyrambiques qu'on lit partout. Il y'a de bons points: bonne réalisation dynamique dans l'ensemble, casting à la hauteur - j'avoue avoir été agréablement surpris par Taylor Kitch, le bellâtre a pris de la bouteille et ça lui va bien, il peut enfin effacer cette image lisse qu'on avait de lui et montrer qu'il peut jouer.
Mais scénario très caricatural - on sent bien l'envie forcenée de prendre systématiquement le contrepied du "western de papa" (années 50) et du coup on verse allègrement dans l'excès inverse: tout est noir, il n'y a que des crapules - 10 au m² - les "héros" passent leur temps à se faire:
- dépouiller
- insulter
- violer
- tirer dessus
- poignarder
- retirer dessus
... etc etc ...
Je veux bien que l'"ouest sauvage" était infiniment plus sale et sanglant que les images d'Epinal de notre enfance (nombres de cinéastes, des sixties jusqu'à présent, l'ont amplement décrit, de Peckinpah à Eastwood) mais s'il avait été fidèle à cette série, il n'aurait été peuplé que de tueurs en série ... ou pas peuplé du tout .
J'en viendrais même à avoir de la compassion pour les Mormons (un comble vu ma détestation des mouvements religieux) qui sont ici dépeints comme les Daesh locaux . Là aussi, aucun doute qu'ils avaient leur part de solide fanatisme, violence, cruauté et avidité ... mais trop c'est trop.
Bref, à regarder comme une bonne petite série d'action/survival/western caricatural, distrayante, bien menée, mais certainement pas comme un document historique (même si le point de départ - le massacre du convoi - est connu).
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"