Le permis de pêche est resté de longues années accessible au plus grand nombre. Les pêcheurs étaient des gens peu aisés financièrement et qui s'adonnaient à cette activité pour ramener un beau poisson à la maison.
Puis, la pêche est devenue plus un loisir qu'une ressource alimentaire. On pratique souvent avec sportivité et soucieux de préserver une faune aquatique sur le déclin en raison des pollutions d'hier et des sécheresses d'aujourd'hui et de demain.
Un permis coûte, selon les départements, environ 80 euros, et les conjoints qui avaient le droit de pêcher gratuitement hier, doivent maintenant acheter une carte, comme leurs enfants d'ailleurs. Cela représente une dépense conséquente pour une famille, et l'on constate que certains renoncent à l'achat des permis pour toute la famille, pour pêcher en lac privé et payer une somme plus accessible à la journée.
Pour avoir été bénévole et responsable d'une AAPPMA, je suis très déçu de voir que les cartes de pêche sont appelées à augmenter pratiquement chaque année. Et ce, pour quel service quand on constate la disparition progressive de certaines espèces, comme l'ombre commun, la truite fario, le sandre, l'ablette, le goujon, le vairon, etc...
Bien entendu toutes ces espèces disparaissent parce que nos cours d'eau ont accumulé, durant des décennies, des pollutions qui stagnent dans la vase au fond des rivières, celles ci sont arrivées à saturation, et beaucoup de lacs naturels ou de barrages n'ont plus d'oxygène dans leurs fonds ou vivaient de grands et beaux brochets, sandres, truites.
Depuis 1990, les pêcheurs constatent que le peuplement piscicole ne cesse de régresser au fil des années.