Bon, je suis allé voir Cloverfield et John Rambo, à la suite, j'en suis sorti avec un mal de crane.
Cloverfield m'a vraiment foutu sur le cul. C'est une des plus grosse (si ce n'est LA plus grosse) expérience cinématographique que j'ai pus faire. Comment prendre le meilleur de la Guerre des Monde (background) le meilleur de Godzilla (le lieu), le meilleur de Blair Witch (caméra temoin) saupoudré du meilleur d'Half Life (le scénario)
C'était d'autant plus énorme que le son était étonnamment fort. (la salle vibrait)
Alors apres, y'a des choix assez discutable, notamment sur les créatures un peu trop SF à mon gout. (J'aurais préféré quelque chose de plus terrifiant à la Lovecraft.) Le monstre un peu trop visible. Quelque hollywoodismes, genres la fille qui a l'épaule transpercée et qui, 10 minutes plus tard, utilise son bras.
Par contre cette manière de réaliser le film est extraordinaire. La façon dont l'histoire d'amour est racontée (par des passages non effacé de la cassette) c'est géniallissime ! Puis là ou le film m'a le plus bluffé, c'est dans l'intensité des émotions des personnages. (même si ça aurait pu être encore mieux, ils n'ont pas l'air assez effrayé à mon gout)
Lorsque le type raconte à sa mère, au téléphone que son frère est mort... Y'as pas de musique pathos, y'a pas de violons lacrymaux, de nappe de synthé mielleuse. Y'a juste le bruit de fond, et la voix de l'acteur, filmé de loin, de travers, avec une caméra qui bouge... Ben dans cette scène, il y'a une émotion que beaucoup de film cherchent à atteindre, sans y arriver, même avec des millions de dollars.
Bref une grosse leçon de cinema, et une grosse tarte dans la gueule au moment du générique de fin.
"En fait on peut se demander si le mot 'télévision' est celui qui correspond à cette circulation extraordinaire, nouvelle, libre des images et des sons que l'on peut imaginer pour l'avenir. Tout ce que vous voyez arriver par le canal de ce câble, implique une participation active de chacun. Au fond, on ne trouve pas de mot. J'attend que des professionnels de la langue trouvent un mot nouveau qui définira très bien cette possibilité extraordinaire de circulation des informations."
Jean D'Arcy, 1969