Bonjour,
J'avais 15 ans quand l'idée de me suicider est venue taper a la porte de mon esprit, tout allait pour le mieux dans ma vie et pourtant...
Un jour alors que je riais avec mes camarades de classe, j'ai ressenti brutalement un malaise, je pleurais, une boule de stress intense me prenait au ventre.
Pourquoi?
Je ne le sais toujours pas, c'est arrivé d'un coup sans me demander mon avis, sans aucune raison apparente, alors que quelques minutes auparavant j'étais dans un tout autre état d'esprit, heureux de vivre et de retrouver mes amis.
Dès lors, après avoir "subi" mon après-midi de cours (je tentais tant bien que mal de retenir mes larmes pour que personne ne vienne me demander quoi que ce soit sur mon état) , je suis rentré chez moi en courant, désemparé par ce mal qui était apparu, inconnu, et qui me faisait peur.
J'ai continué a pleurer pendant presque 1 mois entier, je n'avais plus aucun repères, je ne voyais rien d'autre que ce mal qui me rongeait petit a petit, ça occupait toutes mes pensées.
Je n'avais plus goût a RIEN, je ne parlais plus a personne, ne jouais plus, mangeais seulement quand ma mère m'ouvrait la bouche de force. Je n'avais plus de force, j'étais épuisé, tremblant, perdu... Cette période fut le plus grand calvaire de toute ma vie.
J'ai ressentis ça comme une fièvre qu'on attrape du jour au lendemain, mais une fièvre de désespoir profond et qui veux pas partir et nous laisser en paix.
J'étais seul face a moi même, je ne voulais entendre personne, pas même mes parents, chaque mots prononcés par quelqu'un me coulait encore plus dans cette spirale noire. Leur force, leur amour de la vie, leur paroles, tout ça ne comptait plus a mes yeux, et je pleurais et pleurais encore sans raison.
Jusqu'au jour fatidique ou l'idée du suicide est venue, je n'en avais que faire du malheur des autres, de mes parents, ou de n'importe quoi. La seule chose qui comptait c'était de mettre fin a ce cauchemar, tout le reste ne m'as a aucun moment traversé l'esprit.
Mais même pour le suicide, je n'ai pas trouvé la force de le faire, me lever de mon lit était trop difficile vu l'état dans lequel je me trouvais. J'ai alors crié de toute mes forces, un dernier cri, le cri de quelqu'un qui veux retrouver un état normal plus que tout au monde.
Mes parents m'ont pris de force, et m'ont menés chez un psychologue, qui m'as préscrit des anti-déprésseurs d'urgence. J'ai eu de la chance que la maladie soit partie (je ne sais plus comment mais ca a fini par stopper petit a petit et cette horreur c'est enfin barrée) si ca avait continué c'est clair que je serais passé a l acte, impossible de vivre avec une telle folie!
C'est clair qu'un petit coup de spleen, une crise ou on se sens pas bien, on pleure de tristesse ca arrive à tout le monde! Bah c'est rien a coté d'un etat dépréssif profond, vraiment rien du tout.
Je ne souhaite a personne de vivre un moment similaire.
J'ai maintenant 22 ans et depuis la fin de ce sombre passage, je savoure tout ce que la vie peux m'apporter de bon, je profites au centuple, j'ai pris ça comme une expérience très intense, et ça m'as permis au final de connaître le vrai bonheur maintenant pour mon plus grand plaisir.
Malheureusement je ne suis pas a l abris d'une rechute, et j'en suis conscient, si tel était le cas, alors tout ce que je dis aujourd hui n'aurait plus aucune valeur, car dans ces cas là, la raison n'existe plus.
Il faut garder a l esprit, que rien n'est acquis et qu'une grave dépréssion peux venir taper a la porte de n'importe qui, changeant notre conception de la vie, mais pour le comprendre, il faut le vivre malheureusement...
En racontant tout ça, j espère faire comprendre au mieux l'expérience que MOI j ai vécu concernant le suicide.