Qu'est devenue la grande coherence esthetique???

Donc, si j'ai bien compris, et la décroissance est une arnaque, comment fait-on du coup pour sortir de la société industrielle, cette abomination ? On se construit un abri dans le Vercors, vers chez Mollotof, en attendant qu'elle s'effondre d'elle-même ? Jules Albert est-il un "survivalist" ?

Ouais, mais avec électricité, eau chaude, bibliothèque, wifi et garage pour la ferrari. Sinon c'est trop dur.

L’idéologie de la décroissance est née dans le milieu des experts, parmi ceux qui, au nom du réalisme, voulaient inclure dans une comptabilité « bioéconomique » ces « coûts réels pour la société » qu’entraîne la destruction de la nature. Elle conserve de cette origine la marque ineffaçable : en dépit de tous les verbiages convenus sur le « réenchantement du monde », l’ambition reste, à la façon de n’importe quel technocrate à la Lester Brown, « d’internatiser les coûts pour parvenir à une meilleure gestion de la biosphère ».

Le rationnement volontaire est prôné à la base, pour l’exemplarité, mais on en appelle au sommetà des mesures étatiques : redéploiement de la fiscalité (« taxes environnementales »), des subventions, des normes. Si l’on se risque parfois à faire profession d’anticapitalisme – dansla plus parfaite incohérence avec des propositions comme celle d’un « revenu minimum garanti », par exemple – on ne s’aventure jamais à se déclarer anti-étatiste. La vague teinte libertaire n’est là que pour ménager une partie du public, donner une touche de gauchisme très consensuel et « antitotalitaire ».

Ainsi l’alternative irréelle entre « écofascisme » et « écodémocratie » sert surtout à ne rien dire de la réorganisation bureaucratique en cours, à
laquelle on participe sereinement en militant déjà pour l’embrigadement consenti, la sursocialisation, la mise aux normes, la pacification des conflits. Car la peur qu’exprime ce
rêve puéril d’une « transition » sans combat est, bien plus que celle de la catastrophe dont on agite la menace pour amener les décideurs à résipiscence, celle des désordres où liberté et
vérité pourraient prendre corps, cesser d’être des questions académiques. Et c’est donc très logiquement que cette décroissance de la conscience finit par trouver son bonheur dans le
monde virtuel, où l’on peut sans se sentir coupable voyager « avec un impact très limité sur
l’environnement » (Entropia, n°3, automne 2007) ; à condition toutefois d’oublier qu’en
2007, selon une étude récente, « le secteur des technologies de l’information, au niveau mondial, a autant contribué au changement climatique que le transport aérien » (Le Monde,
13-14 avril 2008 ).
http://inventin.lautre.net/liv(...)e.pdf

Si normalisation esthétique il y a, c'est dans le sens des principes de Debal donc bon il aurait pas vraiment de raisons de se plaindre, il n'y a qu'a voir dans le topic des boots les gamins de backstage rentrer en grande section maternelle avec des cavern boots aux pieds pour se rendre compte de la porté de son influence néfaste sur une jeunesse pour qui l'identité vestimentaire a pris une importance absurde.
j'explique d'ailleur ce dernier terme : les gamins d'aujourd'hui n'hesitent pas à demander un pull ou une paire de pompe à leurs parents pour leur anniv ou autre, franchement à leur age mes parents m'auraient offert un pull pour mon anniv je crois que je les auraient trainé au tribunal. on s'habillait avec des trucs qui coutaient pas cher et les cadeaux c'etaient des trucs marrant, pas un putain de pull, ça c'etait bon pour la grand mère !

Les parents achetaient un jouet, un livre, de l'argent pour l'essence de la mob.
La coherence esthetique c'était de couper le vieux jean aux ciseaux pour faire un short et d'en avoir rien à foutre de l'élégance.

Le coup de la coherence esthetique ca m'a toujours paru un truc de fils de petit bourgeois voulant faire style canaille m'as-tu vu.

Torse-poil en short jean auto-lacéré, sur la mob, ça c'est élégant! Et esthétiquement cohérent!

En plus, c'est pratique pour avoir mal quand tu ramasses les cailloux jetés depuis les miradors érigés par des pères apeurés par la potentielle perte de virginité de leur fille préférée. Ou par les mamies effarées de la sale odeur d'huile de ricin qui flotte dans l'air au passage de cet objet bruyant et pétaradant.

Bref, des bleus, un short en jean, une boule qui dépasse, le tout sur un vieux Peugeot... putain la classe totale!

Aujourd'hui tous les gosses reçoivent en cadeau des fringues hors de prix, dégueulasses et faites en Chine dans des matériaux plus que cheap, c'est ce qui est le plus offert devant les produits Apple.
Je vois pas ce qu'il y a à reprocher à quelqu'un qui souhaite se distinguer de la médiocrité conformiste ambiante en achetant des vêtements élégants (et à l'occasion de qualité) qui échappent à une logique de mode, et c'est d'autant plus louable si c'est un gosse. C'est mon avis...

Ah pardon c'est pas ici le trombi ?

Plutot ça... Esthetiquement pas mieux j'en conviens.

définitivement non, manque flagrant de cohérence éthylique et puis ilest tellement con qu'on pourrait l'appeler citroën.