ratm blues a écrit :
En voyant tout ces post, et a force de changement et de maturité, je commence a me rendre compte que le communisme ne me plaît pas tant que ça a vrai dire...
C'est sûr que voir un monde où tout le monde a du travail, où personne ne subit la "position hiérarchique" d'un autre individu et où tout le monde serait satisfait me plairait. Cependant, savoir que je n'ai pas a évoluer, que je ne peux posséder quelque chose exclusivement par rapport a d'autres grâce a mon acharnement au travail, ça ne me plairait finalement pas.
Ce n'est pas que je sois capricieux, mais c'est plutôt une satisfaction personnel, je dirais même tout bonnement naturel.
Dans le fond on doit tous être dans ce tempérament a mon avis, tout ne peux pas plaire a tout le monde ! Voilà pourquoi selon moi le communisme est une idée bien trop poussée, et trop compliquée pour être établit a l'échelle mondiale, a moins d'installer une dictature comme ça a toujours été fait.
Evidemment je ne crache pas sur les défavorisés en ne pensant qu'a ma gueule, ce dont je parlais, n'aurait pas eu pour but de "descendre mon voisin" socialement. L'injustice et le patronat me dégoûte toujours autant.
Et là mon problème se situe dans ma position politique actuelle, est-ce que mes propos se rapprocheraient plus du socialisme que du communisme ? J'ai peur de croire une erreur en pensant que le communisme est une version plus poussée que le socialisme. Si tel est le cas, je pense etre désormais plus socialiste que communiste.
car le système capitaliste me répugne tout simplement, voir certains avancer rien que pour leur gueule et influencer la vie d'autrui, la pourrir même, sans aucun scrupule, je trouve ça complètement inacceptable.
Je crois que tu poses le doigt sur le coeur du problème du communisme.... c'est un système qui en réalité est tout sauf humaniste. il implique que la personne se mette au service du système et non le contraire. Abstraction et abnégation sont les maitres mots... C'est ce qui a conduit les pays communistes à la dictature puisque faute de voir 100% des gens s'insérer dans le système, il a bien fallu obliger les dissidents à rentrer dans le rang.
L'humain d'aujourd'hui a effectivement un sens du devoir profondément lié à son idéologie de la valeur et du mérite et ne peut supporter l'idée de se dépasser sans que personne ne le voie, ni le souligne, ni le récompense, et trouve cela normal.
Dans notre société occidentale, on a fait varier le "tout travail mérite salaire" en "tout salarié mérite son salaire, et ceux qui font bien leur travail méritent une récompense supplémentaire". Ce n'est plus une chose "normale" de bien travailler, quoi....
ce genre d'état d'esprit ne peut pas s'accomoder d'un système communiste.
Alors de deux choses l'une....
-on prend son mal en patience pour tuer le loup en l'homme et qu'il se fasse fourmi, le tout pour arriver à un système parfait et figé (utopistes, communistes?)
-on part sur l'idée d'arriver à terme à cette société idéale en admettant qu'il va falloir faire de la sélection naturelle (principe des aryens, mythe des elfes, etc......?)
-on considère l'humain actuel et on batit un consensus socio-libéral avec une assise protectrice tout en conservant la liberté de l'enrichissement personnel (centristes, modérés?).
-on opère une scission entre libéralisme et capitalisme (pourquoi pas?) afin de laisser les hommes libres et indépendants tout en annihilant le principe de possession (anarchistes, libéraux humanistes?)
difficile de se placer là-dedans dans la mesure ou à part la solution du consensus qui est moralement difficile à tenir dans notre monde et ne peut être que temporaire, tout le reste implique de s'attaquer à l'esprit humain, ses valeurs, ses considérations, sa fierté...
ou bien reconsidérer la mondialisation et revenir à un stade ou les pays sont des communautés avant d'être des terres.... et que vivent ensemble les gens ayant en commun leur vision d'une société juste....
dur dur, et encore plus utopique...