Marxisme,communisme... LE topic

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L.P.
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    L.P.
    le 05 Nov 2020, 13:40
VIVE LE CAPITALISME
Non estan dispuestos a adaptarse, al esfuerzo, y al heroismo de una revolucíon, no lo queremos, no lo necessitamos.
jules_albert

la langue de bois, magnifique livre de françoise thom, toujours d'actualité.


Partout où s'étend le pouvoir communiste règne la langue de bois. Elle n'est pas un jargon, comme il y en a eu beaucoup, ni une rhétorique creuse, comme en usent couramment les politiciens occidentaux. Elle est la langue de ce pouvoir. Elle a une syntaxe, un vocabulaire, un style et une diction spécifiques, qui la font immédiatement reconnaître. Elle n'est pas le mode spontané de communication entre les hommes, ni une voie d'accès au réel. Elle est la langue que devraient parler les hommes, si la réalité se conformait à l'idéologie. Comme la réalité s'y refuse, la langue de bois se substitue à elle et la rend inaccessible. Pour maintenir son efficacité magique, elle mobilise toutes les ressources du pouvoir, devient une pédagogie permanente, un conditionnement de la conscience, une figure de la terreur.

Entre la langue naturelle et la langue de bois, s'engage un combat à mort, dont ce livre analyse les péripéties et les enjeux. Françoise Thom donne la clé du mystère ultime du régime communiste qui ne fait pas qu'imposer la langue de bois, puisqu'en dernière analyse, il se confond avec elle.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Lao
  • Lao
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    Lao
    le 19 Nov 2020, 16:41
Je viens de finir ce bouquin, moitié polar, moitié espionnage (et 100% de vindicte politique) qui surfe sur la vague de soupçons sur le passé de Georges Marchais pendant la dernière guerre mondiale (relation avec le STO).
"Du passé faisons table rase" a paru au départ sous le pseudonyme de Ramon Mercader (gros clin d’œil de vengeance). J'ai trouvé la lecture plaisante et en lisant entre les lignes on découvre la haine trotskyste (Thierry Jonquet était trotskyste, ce qui explique aussi le pseudo) pour ce parti aux mœurs staliniennes. Par contre le scénario repose sur des ficelles assez simplistes.

et pour ceux qui ont le temps de lire des livres parce qu'ils ne passent pas 12h au boulot
De Thierry Jonquet je conseille surtout "La Bête et la belle" (super surprise finale) et "Mygale" qui a servi à Almodovar pour "La peau que j'habite" (frissons glacés assurés).
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
jules_albert

boris souvarine, l'urss en 1930

« Contre les classes laborieuses, on ne peut accomplir qu'une révolution bourgeoise. Les emblèmes de la dictature du prolétariat couvriront le retour au pouvoir de la bourgeoisie si le prolétariat est maintenu dans la misère, l'ignorance, l'inconscience et la servitude. Il s'agit de savoir si le plan économique est fait pour les travailleurs ou si les travailleurs existent pour le plan. »
La Russie nue


« La question est donc de savoir si ces usines-là, ces tracteurs-là méritent d'être payés un tel prix, si une génération de prolétaires doit être sacrifiée pour un résultat accessible autrement, et si le chemin du socialisme passe nécessairement par la misère et l'esclavage du prolétariat. L'homme existe-t-il pour l'industrie ou l'industrie pour l'homme ? Et sous le prétexte abstrait de travailler pour l'avenir, ne compromet-on pas pour longtemps le futur du socialisme en faisant fi du présent des travailleurs ? »
Le Plan quinquennal




raya dunayevskaya, marxisme et liberté

Raya Dunayevskaya qui fut, au Mexique, la secrétaire de Léon Trotsky, en 1937 et 1938, rompit avec lui au début de la deuxième guerre mondiale dès lors qu'il appela à la défense de l'URSS. La première, elle démontra que le système soviétique n'était qu'une variante du capitalisme d'État. Elle fut encore une des premières à placer sur le même niveau la révolte des Noirs contre l'impérialisme américain et la révolution hongroise contre le totalitarisme soviétique.
Comme le souligne Herbert Marcuse dans sa préface, Raya Dunayevskaya s'efforce de retrouver les fondements humanistes de la philosophie de Marx.
Cet ouvrage est suivi de : "Où va la Chine ? Cri de révolte du Comité révolutionnaire prolétarien de la grande Alliance de la province du Hunan".


un marxisme de la libération (article sur le livre en question) : http://revueperiode.net/un-mar(...)tion/

réédité en 2016 par syllepse : https://www.syllepse.net/marxi(...).html

Contre le « communisme » ayant réellement existé comme pratique de réduction en esclavage des travailleurs, l’ambition de ce livre est de restaurer l’essence originale du marxisme comme théorie de la libération.
Inscrit dans le réel des mutations du capitalisme et de ses contradictions sociales, Marxisme et Liberté revient sur des moments fondateurs d’une pensée émancipatrice inachevée: 1. l’évolution de l’économie politique anglaise, les doctrines révolutionnaires françaises et la philosophie idéaliste allemande ; 2. les luttes de classes, à l’époque de la guerre de Sécession, de la Commune de Paris, de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe ; 3. le marxisme appliqué aux problèmes soulevés par le mouvement vers la dictature économique d’un côté et la liberté absolue de l’autre.

Pour rédiger ce livre Raya Dunayevskaya a nourri sa réflexion de la confrontation avec plusieurs mouvements : celui des ouvriers américains se heurtant aux réalités du machinisme et qui, au-delà des revendications salariales, exigeaient de meilleures conditions de travail et un mode de vie tout à fait nouveau ; celui des ouvriers d’Allemagne de l’Est et de Hongrie qui défièrent le totalitarisme russe en 1953 et 1956 ; le mouvement des Noirs pour les droits civiques ; l’irruption de l’automatisation dans l’industrie.

C’est bien des modalités d’une rupture révolutionnaire anti-autoritaire et émancipatrice dont discute ici l’auteure.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert

pour un anarchisme révolutionnaire

à paraître en avril 2021 : https://www.lechappee.org/coll(...)naire

Depuis ses premières formulations au XIXe siècle, l'anarchisme a toujours désigné des idées et des pratiques hétérogènes, et parfois contradictoires : des organisations révolutionnaires clandestines aux syndicats les plus légalistes, en passant par les désertions individualistes et les écoles alternatives. Aujourd’hui, imprégné par l’idéologie postmoderne, il prend majoritairement la forme de revendications identitaires. La lutte contre toutes les dominations a remplacé la lutte de classe, la dénonciation de la norme s’est substituée à l’une des visées premières de l’anarchisme : la destruction du pouvoir.

À l’inverse de cette tendance, ce livre défend un anarchisme révolutionnaire qui vise la destruction de l’État et du Capital. Il ne s’agit pas de répéter les vieux poncifs naturalistes et progressistes du XIXe siècle, ni de rechercher une pureté idéologique, mais de reprendre le fil de l’histoire de ce courant de pensée et de luttes en le mettant en prise avec notre époque. Et ce, en vue de tenter de répondre à ces questions fondamentales : Qu’est-ce que le pouvoir et l’exploitation ? Qu’est-ce qui y résiste ? Comment passer de la résistance à la révolution ? Que faut-il détruire et dans quel but ? Que pourrait être une société anarchiste, libérée du travail et de l’économie ?
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert


Land and Freedom, de Ken Loach, 1995.

en anglais, sous-titres en espagnol : https://ok.ru/video/2457191123480

v.o., sans sous-titres : https://archive.org/details/La(...)lFilm

le contenu politique du film est grandement inspiré par l'expérience de george orwell telle qu'il l'a racontée dans son livre "hommage à la catalogne".

Citation:
Great film showing the clear duplicity of Stalinist communism.


« J'étais venu en Espagne dans l'intention d'écrire quelques articles pour les journaux, mais à peine arrivé je m'engageai dans les milices, car à cette date et dans cette atmosphère il paraissait inconcevable d'agir autrement. Les anarchistes avaient toujours effectivement la main mise sur la Catalogne et la révolution battait encore son plein. Sans doute quiconque était là depuis le début devait avoir l'impression, même déjà en décembre et en janvier, que la période révolutionnaire touchait à sa fin ; mais pour qui arrivait alors directement d'Angleterre, l'aspect saisissant de Barcelone dépassait toute attente. C'était bien la première fois dans ma vie que je me trouvais dans une ville où la classe ouvrière était en selle. A peu près tous les immeubles de quelque importance avaient été saisis par les ouvriers et sur tous flottaient des drapeaux rouges ou les drapeaux rouge et noir des anarchistes ; pas un mur qui ne portât, griffonnés, le marteau et la faucille et les sigles des partis révolutionnaires ; il ne restait de presque toutes les églises que les murs et les images saintes avaient été brûlées.

Ça et là on voyait des équipes d'ouvriers en train de démolir systématiquement des églises. Tout magasin, tout café portait une inscription vous informant de sa collectivisation (...). Personne ne disait plus Señor ou Don, ni même Usted ; tout le monde se tutoyait, on s'appelait « camarade » (...) Et le plus étrange de tout, c'était l'aspect de la foule. A en croire les apparences, dans cette ville les classes riches n'existaient plus. A l'exception d'un petit nombre de femmes et d'étrangers, on ne voyait plus de gens bien mis. Presque tout le monde portait des vêtements de prolétaires, ou une salopette bleue, ou quelque variante de l'uniforme de la milice. Tout cela était étrange et émouvant. Une bonne part m'en demeurait incompréhensible et même, en un sens, ne me plaisait pas ; mais il y avait là un état de choses qui m'apparut sur-le-champ comme valant la peine qu'on se battît pour lui. » — George Orwell

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La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Blow Up
Il y a 100 ans jour pour jour, Paul Vaillant-Couturier disait au Congrès de Tours où s'est formé le PCF.

"Le capitalisme veut faire du ventre le principal organisme de l'humanité"

Quand on regarde 100 après, on voit que l'aliénation capitaliste à gagné avec ces gens qui se prennent pour des génies ou des rockstars parce qu'ils font de la purée maison ou de la vielle meringue qui colle, et sur backstage avec toutes ces assiettes flunch.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
TheSoulsRemain
Blow Up a écrit :
et sur backstage avec toutes ces assiettes flunch.


Sola
  • Sola
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  • #1180
  • Publié par
    Sola
    le 29 Déc 2020, 20:44
Je crois surtout que le capitalisme gagne quand les gens deviennent amers et ironiques au lieu d'être combatifs.
Le bonheur rangé dans une armoire
jules_albert




Citation:
Pour décrire la méchanceté et la stupidité du régime communiste, Sergueï Dovlatov utilise le sarcasme appliqué à la vie quotidienne. À mi-chemin entre le roman et le conte, Dovlatov décrit dans "Le colonel dit que je t'aime" des personnages excentriques et géniaux qui sont ses proches : grands-parents, tantes, cousins...
Mais le vrai protagoniste du livre est l'univers absurde, chaotique et infranchissable où ils évoluent. Un lieu et un temps où se retrouver d'un côté ou de l'autre des barbelés du camp de travail n'est qu'une simple formalité.
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Colonel Blues
Moi j'ai dit ça ???


Le prochain qui m'écrit "un publique", "une visse" ou "il a tord" sera condamné à écrire ses futurs posts au porte-plume !

"Ce n’est pas d'un dimanche à la campagne dont nous avons besoin, mais d'une vie moins artificielle". (B. Charbonneau & J. Ellul)
jules_albert
jules_albert a écrit :


Land and Freedom, de Ken Loach, 1995.

en anglais, sous-titres en espagnol : https://ok.ru/video/2457191123480

v.o., sans sous-titres : https://archive.org/details/La(...)lFilm

le contenu politique du film est grandement inspiré par l'expérience de george orwell telle qu'il l'a racontée dans son livre "hommage à la catalogne".

Citation:
Great film showing the clear duplicity of Stalinist communism.





http://debordiana.chez.com/fra(...)e.htm

La caque sent toujours le hareng, et un stalinien sera toujours dans son élément partout où l’on respire une odeur de crime occulte d’État. Pourquoi ceux-là s’offenseraient-ils de l’atmosphère des discussions au sommet de l’État italien, avec le couteau dans la manche et la bombe sous la table ? N’était-ce pas dans le même style que se réglaient les différends entre, par exemple, Khrouchtchev et Béria, Kadar et Nágy, Mao et Lin Piao ?
Et d’ailleurs les dirigeants du stalinisme italien ont fait eux-mêmes les bouchers dans leur jeunesse, au temps de leur premier compromis historique, quand ils s’étaient chargés, avec les autres employés du « Komintern », de la contre-révolution au service de la République démocratique espagnole, en 1937. C’était alors leur propre « brigade rouge » qui enlevait Andrés Nin, et le tuait dans une autre prison clandestine.

Guy Debord, Préface à la quatrième édition italienne de « La Société du Spectacle », 1979
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La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert
L.P. a écrit :
VIVE LE CAPITALISME



Dès 1939, Bruno Rizzi avait perçu la convergence du fascisme, du communisme et du capitalisme libéral dans un même «collectivisme bureaucratique», marqué par la planification, le dirigisme et l'émergence d'une classe de bureaucrates ou managers.

https://fr.wikipedia.org/wiki/(...)Rizzi

Ce livre lucide de Rizzi allait être vulgarisé par James Burnham dans L'Ère des organisateurs, ouvrage qui servirait d'inspiration à Orwell pour 1984.




« L’Américain Burnham fut le premier à se faire un nom, avec L'Ère des organisateurs, en récupérant tout de suite cette critique prolétarienne de la bureaucratie, la travestissant pour son compte en éloge inepte d’une hausse tendancielle du pouvoir de décision et de compétents “managers” dans l’entreprise moderne, au détriment des simples détenteurs de capitaux. Et plus tard la revue française Socialisme ou barbarie, reprenant la dénonciation du stalinisme, a manifestement trouvé dans cette œuvre fantôme de Rizzi la principale source de ses conceptions, de sorte que l’originalité que les commentateurs consentent à reconnaître, sur le tard, à ce foyer de réflexion désormais éteint, paraîtrait assurément plus considérable si tout le monde continuait à cacher Bruno Rizzi. » - Guy Debord
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La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Blow Up
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021

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