Le revenu de base inconditionnel : parlons-en

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ZePot
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    ZePot
    le 28 Août 2012, 12:35
HenryWotton a écrit :
ZePot a écrit :

Mais d'une manière générale l'inactivité reste une chose pas évidente à gérer, beaucoup de retraités et de chômeurs en souffrent énormément.


Je connais pourtant des rentiers qui n'en souffrent pas du tout, c'est curieux ??? ça doit donc être génétique... le larbin déprime quand il ne larbine pas...


Ça n'a rien de curieux ni de contradictoire. Un même revenu inconditionnel pour tout le monde ne veut évidemment pas dire que tout le monde aura la même vie.

Le fardeau de la liberté, c'est pas un scoop, Sartre etc.
numero27
HenryWotton a écrit :
ZePot a écrit :

Mais d'une manière générale l'inactivité reste une chose pas évidente à gérer, beaucoup de retraités et de chômeurs en souffrent énormément.


Je connais pourtant des rentiers qui n'en souffrent pas du tout, c'est curieux ??? ça doit donc être génétique... le larbin déprime quand il ne larbine pas...


c'est possible, je ne suis donc génétiquement pas un larbin, et je vie d'autant plus mal le fait d'en être un. J'adore glander, vivre à mon rythme, je deteste les contraintes, et j'aime les sandwich thon mayo (je suis de toute façon bien trop exigent en matière de jambon fromage ou de sec beurre pour acheter ça en boulange)

Boniwell, le chat n'est pas malheureux car il est con, comme le reste des animaux, ça peut être malin, vif, agile, tout ce que tu veux mais ça reste très con. ..
...Par contre si on arrive à devenir aussi con qu'un chat, alors OUI le bonheur est possible, un rayon de soleil sur le dos, les couilles contre le carrelage a attendre que l'été passe.
"L'équitation n'est pas végane. Il ne s'agit pas seulement de ne pas faire souffrir les animaux, mais de ne pas les utiliser, ce qui est le cas. Une vraie interaction serait qu'un cheval sauvage vienne te voir de lui même, avec éventuellement un petit travail d'approche préalable, sans le brusquer, comme le renard et le petit prince."
Redstein
WellRespectedM a écrit :
Redstein a écrit :
Pour eux, aucune évolution possible de ce monde qui est le meilleur des mondes possibles, d'où leur conclusion : "envisager l'intérêt de la création d'un revenu inconditionnel de base ?" = "Au s'cours, Staline revient !!!"


Je vois mal ce qu'on peut trouver de "communiste" dans l'idée d'un revenu inconditionnel ? La distinction étant précisément dans le terme "inconditionnel".


Je ne le vois pas non plus, mais il ne s'agit pas de moi : la mise à mal du sacro-saint principe du travail pour le travail ne peut que révulser quiconque adhère sans réserve à l'organisation actuelle de la société, et le réflexe dans ces cas-là, c'est d'agripper un repoussoir qui a fait ses preuves...

WellRespectedM a écrit :
Par ailleurs, et c'est sans doute, selon le point de vue de chacun, l'intérêt ou la limite de cette idée, à savoir que sa mise en oeuvre n'est pas de nature à elle seule atteindre l'objectif d'un changement de paradigme cher à bonniwell. Son principal intérêt est de tempérer l'aliénation que représente le travail pour beaucoup d'entre nous. Mais en pratique elle nécessite de conserver le modèle d'une société productiviste (ça en étonnera peut-être mais on ne recevra pas tous 1000 € sans condition si on fait tous le choix de plus rien branler)...


Tu dis que l'idée n'est "pas de nature à elle seule" à entraîner un changement de modèle de société... Mon premier réflexe est trouver ça juste...

...puis je me dis qu'on aurait tout de même un bouleversement radical dans la mesure où la solvabilité de chacun(e) serait plus ou moins assurée, laissant du temps proc à qui préfère l'être au paraître, pour ainsi dire.

Je ne sais pas vers quoi il pourrait tendre ensuite, mais ce bouleversement suffirait-il à satisfaire tout le monde ? Une majorité ? Que veulent vraiment les gens ? En tout cas, qu'elle soit ou non "productiviste" (capitaliste ?) une société composée de nombreux millions de personnes demande une organisation énorme, et en admettant qu'elle renonce à l'individualisme et à l'argent, elle aurait de grandes chances de se doter instantanément de nouvelles formes d'aliénation - yaka voir le cauchemar que nous propose jules_albert.



bonniwell a écrit :
Quant aux réactions négatives auxquelles je devais m'attendre en lançant le sujet, j'ai envie de dissocier pulsion et réaction: les personnes qui n'ont pas vu le docu, et qui parlent uniquement de leurs peurs et de leurs haines apriori sont de mon point de vue dans la pulsion, pas dans la réaction.
Je ne vois pas pourquoi je devrais composer avec les pulsions irraisonnées des autres. En tout cas, je n'en ai pas envie


Tout le monde n'a pas vu le documentaire (moi le premier - ça va venir, promis), et je comprends que ça te contrarie, puisque tu as tenté de bien cadrer le sujet dès le départ. Mais un forum public fonctionne selon d'autres règles. Ça ne veut pas dire que rien de bon ne peut sortir de la discussion...

...et ça ne t'autorise certes pas à qualifier de "pulsions irraisonnées" ce qui ne va pas dans ton sens, ni à te considérer seul juge (egotrip alert!!! ) de l'intérêt de cette création qui t'échappe nécessairement.

Franchement, il est déjà assez irritant de voir fermer par un modérateur un topic dans lequel on s'est investi un minimum. Si son auteur en avait la possibilité, plus personne ne prendrait le risque d'y causer un tant soit peu sérieusement.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Redstein
"Ce système ne part pas du principe que l'homme est bon"

"Le plus intéressant dans ce système, c'est que je ne pourrai plus dire à la fin de ma vie : 'je n'ai pas pu faire ce que je voulais'..."
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"L'emploi rémunéré rend malade, parce que le temps imparti pour faire les choses est de plus en plus court."
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"Le sens de l'économie, c'est de libérer l'homme du travail."
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"Si les gens ont une sécurité matérielle, ils sont plus difficiles à corrompre."
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Redstein
"Si le contrôle et la méfiance étaient ce qui fait avancer une société, alors l'Allemagne de l'Est aurait absorbé l'Allemagne de l'Ouest."



J'en suis là pour l'instant, et je verrai la suite dès que possible.

Merci pour le lien et le topic, bonniwell, c'était VRAIMENT une bonne idée
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    ModérateurModérateur
numero27 a écrit :
HenryWotton a écrit :
ZePot a écrit :

Mais d'une manière générale l'inactivité reste une chose pas évidente à gérer, beaucoup de retraités et de chômeurs en souffrent énormément.


Je connais pourtant des rentiers qui n'en souffrent pas du tout, c'est curieux ??? ça doit donc être génétique... le larbin déprime quand il ne larbine pas...


c'est possible, je ne suis donc génétiquement pas un larbin, et je vie d'autant plus mal le fait d'en être un. J'adore glander, vivre à mon rythme, je deteste les contraintes, et j'aime les sandwich thon mayo (je suis de toute façon bien trop exigent en matière de jambon fromage ou de sec beurre pour acheter ça en boulange)

Boniwell, le chat n'est pas malheureux car il est con, comme le reste des animaux, ça peut être malin, vif, agile, tout ce que tu veux mais ça reste très con. ..
...Par contre si on arrive à devenir aussi con qu'un chat, alors OUI le bonheur est possible, un rayon de soleil sur le dos, les couilles contre le carrelage a attendre que l'été passe.


C'est intolérable!

Un génétiquement larbin me traitte de génétiquement con...
AnGeL_Of_SiN
numero27 a écrit :
ZePot a écrit :
Je ne suis pas sûr que les gens "se réaliseront" plus, bref seront plus heureux, en étant oisifs. Je suis bien placé pour le savoir, moi qui ne fous rien depuis 10 ans.

Il y a des moments où j'accueille une nouvelle commande avec soulagement, simplement pour m'occuper, pourtant dans un job on ne peut plus mécanique et abrutissant.

Néanmoins, fondamentalement cette idée de revenu inconditionnel me plaît depuis longtemps. Il y a un côté libéral qui me plaît, paradoxalement. Et ce vertige de l'ennui, de la liberté, c'est un peu mon idée de la dignité humaine.


Mec j'envie tes problèmes, je crois que tu réalise pas la chance que tu as de ne pas être dépendant d'un taff qui te cloue toute la journée à une chaise ou une machine. Tu as le temps de faire autre chose de tes journées, tu peux ne serait ce que sortir prendre l'air, ce que beaucoup ne se permettent même pas dans une entreprise. tu as le temps par exemple d'enregistrer un disque, je trouve ça super. je vais te dire pour avoir le droit de toucher à ma guitare je dors jamais plus de 6 heures, parfois moins, je rentre du taff, je m'occupe des gosses et des corvées qd ils sont couchés, le temps qui m'appartient vraiment (je parle pas looser sur gcom au taff en attendant que l'heure tourne) dans une journée de 24h se situe entre minuit et 2h du mat. 2 heures. t'as interet à bien choisir comment tu vas occuper ce temps parce que c'est archi précieux.


« En conclusion, Backstage est un préservatif assez ouvert, mais ça ne permet pas d'y raconter n'importe quoi. On peut faire dans la petite culotte, mais avec finesse et sans exagération sur des sons gutturaux intéressants. Tout le voltmètre vous en sera reconnaissant. »

« En réalité, je le répète, ceci est un forum de guitaristes. Qui plus est, un forum de guitaristes dits comiques. Ou au moins, qui tentent de l'être... »
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« l'esthétisme c'est pour les fans de Pink Floyd. Le metal c'est la mort et la bestialité extrême jusqu'à la destruction éternelle ! Satan commande mon âme jusqu'au désastre total !!!
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Invité
  • Invité
Redstein a écrit :

Tu dis que l'idée n'est "pas de nature à elle seule" à entraîner un changement de modèle de société... Mon premier réflexe est trouver ça juste...

...puis je me dis qu'on aurait tout de même un bouleversement radical dans la mesure où la solvabilité de chacun(e) serait plus ou moins assurée, laissant du temps proc à qui préfère l'être au paraître, pour ainsi dire.


C'est juste en théorie.

Mais il ne suffit pas de décréter un système. Il faut aussi en assurer la pérennité.

L'octroi d'un revenu inconditionnel ne peut se faire - paradoxe s'il en est - qu'à la condition d'un financement de ce système. Et c'est cette nécessité de financement qui implique qu'au final on ne se débarasse pas totalement des impératifs de compétitivité, et toute la pression qui en découle sur le travailleur.

Je ne cherche pas à démollir l'idée car je pense que toute piste visant à tempérer l'aliénation causée par le travail doit être considérée avec intérêt. J'essaye d'en appréhender les limites.
Invité
  • Invité
je trouve ça intéressant, justement, que cette notion de revenu de base ne vienne pas annuler et remplacer totalement les bases de l'économie actuelle. Parceque souvent, les alternatives sont tellement tranchées qu'elles semblent insurmontables, destructrices même d'un système dans lequel pas mal de gens se retrouvent quand même un peu, finalement.
Là, on parle d'une certaine marge de cohabitation, je préfère ça à une opposition tranchées entre un "avant" et un "après".

J'ai pensé à d'autres limites: le montant du revenu ne veux rien dire à lui tout seul, si par exemple 3 ans plus tard l'inflation est telle que ce revenu ne peut plus garantir une subsistance digne. Ca serait une décision qui demanderait un ajustement profond de pas mal de secteurs économiques et politiques...
J'imagine par exemple qu'un mécanisme d'indexation devrait garantir que plein de produits et services jugés "nécessaires" restent accessibles avec le RdB, ce qui devient délicat dans le cadre de la liberté d'entreprendre et la compétitivité mondiale.
Mais à l'inverse, cela peut ouvrir la porte à une inflation décomplexée de l'industrie des produits "non nécessaires". Une extension du domaine du luxe en somme... ce qui maintiendrait voire renforcerait la fracture du pouvoir d'achat sur les biens de grand confort ou d’apparat... et donc pousserait pas mal de gens à chercher quand même des hauts salaires!

En réalité je crois que cette mesure donnerait une plus grande liberté individuelle, mais qu'il est très difficile de savoir à l'avance ce qui changerait vraiment à grande échelle, au niveau statistique... si ça se trouve, pas grand chose ne changerait dans la société.
C'est ça que je trouve puissant: une forme de décision qui échappe au contrôle, le pari de laisser chaque individu assumer son propre choix personnel pour constater ensuite ce qu'il en sort!

Je suis positiviste sur cette hypothèse: nous sommes déjà une nation très productive (par rapport au taux de travail) malgré le coté râleur chronique, donc je pense que les initiatives personnelles exploseraient tout.
Don Guillermo
Alors j' ai une question serieuse ( malgrés le fait de n' avoir vu qu' une partir du docu pour l' instant , donc pardon d' avançe si la réponse s' y trouve )

Imaginons qu' on mette ne plaçe ce systeme en France , mais que d' autres pays ne suivent pas cette démarche .

Comment gérer l' immigration bien compréhensible qui en découlerait ? Devrait-on fermer les frontieres pour garantir la pérénnité du systeme ou ce systeme pourrait -il s' etendre a l' envie ? Car dans tout systeme économique , ce qu' on donne aux uns est finançé par les autres , donc il aurait théoriquement une limite au delà de laquelle on ne pourrait plus financer .


Je demande ça aussi car c' est un débat qui secoue , dans une moindre mesure , le Québec ces dernieres années , comment gérer l' immigration pour maintenir une protection sociale trés interessante par rapport aux USA , mais qui n' est possible que parceque nous ne sommes pas nombreux et assez regardants aux frontières
"Mais ouvres les yeux Don Guillermo " - mjolk
Invité
  • Invité
je me suis posé la même sacrée question... et tâchons d'éviter de mentionner une nécessaire "internationale du revenu de base"
Invité
  • Invité
j'ai une réponse: on accepte tous les étrangers qui veulent que leurs enfants, nés en France, bénéficient du revenu de base. Et pour faire de la place, on créé le "Pays sans impôts des coffre-fort individualisés fortement sécurisés" dans lequel on envoie tous ceux qui ne veulent jamais rien partager et qui crachent sur les miséreux.
fifdefif
Le système serait viable ,si il est mondial.Mais la theorie n'est pas nouvelle .Fin des année 80 Jeremy Rifkin dans "la fin du travail" parlait déjà de ça .Pour derouler sa theorie ,il partait du principe que "ceux "qui produisent n'avait besoin finalement que de 10% de la main d'oeuvre et que le reste était du sur effectif ,le système capitaliste avait plus besoin de consommateurs que de travailleurs.
de fait ,libéré de ces contraintes ,il imaginait un monde ou ,le travail associatif prenait le pas sur le travail productif.
Je l'ai lu ,il y a très longtemps,donc impossible de me rappeller le mecanisme qui permettait de distribuer un tel revenu (l'equivalent de 1500 € à l'époque) .Il faut vraiment que je retrouve ce livre.............

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