Le revenu de base inconditionnel : parlons-en

En tout cas le document est très intéressant, merci à toi d'avoir ouvert ce topic,

Ca me fait du bien de parler de ça ici, j'en ai besoin en fait.

Ce genre de préoccupations occupent plus mon esprit que ma copine et presque autant que la musique

Je l'ai noté mais il faut quand même signaler que cette position qui est la tienne, une toute petite minorité de salariés peuvent se la permettre. Peut être justement ceux qui sont le moins aliénés par le salariat puisqu'ils peuvent "aménager" cette aliénation, ce qui n'est pas le cas de celui qui bosse à la chaîne, qui sert dans un resto, etc...

Sinon écoute c'est bien ce que tu proposes mais parfois ça n'est simplement pas adapté à tel ou tel boulot, c'est tout.
Ou alors... ou alors... ça serait possible, mais avec plus de personnel. à l'hosto, pour parler de ce que je connais, pour que les agents puissent réellement faire des pauses, dans certains services, il faudrait un ou deux agents en plus, mais comme ils bossent à flux tendu ils n'ont meme pas le temps de bouffer.

Ceci dit on touche là clairement à l'aliénation par le travail/salariat dans ce qu'elle a de plus tangible, de plus instinctivement palpable par le tout-venant.
Forcément ça fait hurler.

Salut, c'est bien ici le concours Miss France ?

Belle toute nue ?

j'ai déjà été traité de cadre en manches courtes, montré du doigt pour avoir plus de revenus que certains (pourtant à moins de 2x le smic on peut pas dire que ça soit bizance); d'un autre coté je passe surement tout autant pour le larbin, le trouffion ou l'étron insignifiant d'une certaine élite snobinarde dont je n'épouse aucun des codes de conduite.
Ces deux jugements m’indiffèrent, et ne comptez pas sur moi pour alimenter les jalousies, les coups d'oeil en coin, les calomnies qui divisent la société en opposant les uns aux autres.

J'ai déjà rencontré des gens bien parmi des sacrés Bourges, et je connais des prolos de gauche qui sont méchants et cons comme leur charentaises.
Les divisions Cartésiennes fondées sur l'origine ou la réalité sociale, c'est de mon point de vue un outil d'instrumentalisation des valeurs négatives de l'homme: haine, peur, jalousie, violence.

J'aime tout le monde sauf ceux qui sont confits dans leur peur qui les rend jaloux, haineux, violents ou mesquins: eux je ne peux pas m'empêcher de les tacler. Et ceci en complète dissolution dans n'importe quel critère de pseudo-distinction ethnique, sociale, religieuse ou que sais-je...

Le revenu de base m'intéresse donc en ce qu'il peut aplanir les divisions sociales, rassurer les angoisses du lendemain, donner aux gens issus de classe moyenne une vraie chance de s'accomplir.
Les avis négatifs ne m'intéressent pas... alors oui, on peut dire que c'est un topic que j'aimerais voir orienté d'une certaine façon.
Mais j'ai compris: la paternité ne donne aucun pouvoir. J'y repenserai avant de lancer un topic sérieux. Finalement "la moustache" c'est plus sécurit.

drôle!
Mais l'ironie peut parfois être une défense... en effet, combien de personnes ici ont la chance d'être engagés dans un projet musical professionnel (je ne parle pas des techos): 5% ? 10 %

Toi qui a la chance d'en faire partie mais qui avoue souffrir de ce que tu appelles "l'oisiveté" alors que c'est la pleine possession de ton parcours professionnel, je pense que tu pourrais t'ouvrir à ma phrase pour ce qu'elle veut dire vraiment... cher ami

Mec j'envie tes problèmes, je crois que tu réalise pas la chance que tu as de ne pas être dépendant d'un taff qui te cloue toute la journée à une chaise ou une machine. Tu as le temps de faire autre chose de tes journées, tu peux ne serait ce que sortir prendre l'air, ce que beaucoup ne se permettent même pas dans une entreprise. tu as le temps par exemple d'enregistrer un disque, je trouve ça super. je vais te dire pour avoir le droit de toucher à ma guitare je dors jamais plus de 6 heures, parfois moins, je rentre du taff, je m'occupe des gosses et des corvées qd ils sont couchés, le temps qui m'appartient vraiment (je parle pas looser sur gcom au taff en attendant que l'heure tourne) dans une journée de 24h se situe entre minuit et 2h du mat. 2 heures. t'as interet à bien choisir comment tu vas occuper ce temps parce que c'est archi précieux.

on est bien d'accord
Face à ce constat, quel avenir dans ce rapport d'aliénation par le travail/salariat? Quel projet de société ?
Mon père me disait "la seule limite à l'exploitation, c'est la résistance à l'exploitation".

La question de la division sociale en classes est purement économique et éventuellement politique, elle ne donne pas de brevets de bonne conduite individuelle.

pas plus que la division en ethnies, provenance géographique, âge... ni aucune division d'ailleurs.

absolument.

C'est faux ! il y a d'importantes divisions esthétiques... généralement les shredders, les fans de Gun'n'Roses et les amateurs de sandwichs thon mayonnaise ont des goûts de chiottes, ils manquent d'élégance et ils sont un peu concons (ou pire, de droite)... C'est ainsi

Je suis tout à fait conscience de la chance que j'ai, et je ne plains pas.

Mais d'une manière générale l'inactivité reste une chose pas évidente à gérer, beaucoup de retraités et de chômeurs en souffrent énormément. Et tout le monde n'a pas une passion pour se donner un but.

Mais bon, j'imagine que la révolution culturelle de Fozzie apprendra également aux gens à être heureux. Va falloir marcher droit.

Je connais pourtant des rentiers qui n'en souffrent pas du tout, c'est curieux ??? ça doit donc être génétique... le larbin déprime quand il ne larbine pas...

que de confusions entre activité et bonheur!

Pas mal de préceptes passés ou présents lient justement l'état de béatitude à une déconnexion de l'activité consciente.
Car nous existons même quand le mental ne dicte aucune action: on appelle ça l'intuition, le rêve, l'être tout simplement.

Observez les chats: on peut pas dire que ça soit un animal hyperactif! mais semblent-ils malheureux?

Vous allez me dire: on n'est pas des chats... oui c'est vrai, nous on a un cortex et faut bien faire avec!! Mais la question "suis-je heureux" vient du cortex, tandis que les affres qui en découlent ont lieu aussi dans le cortex: ce machin-là qui fait les questions et les réponses, faut-il chercher à le satisfaire ou juste le laisser tourner en boucle dans son coin?

Ça n'a rien de curieux ni de contradictoire. Un même revenu inconditionnel pour tout le monde ne veut évidemment pas dire que tout le monde aura la même vie.

Le fardeau de la liberté, c'est pas un scoop, Sartre etc.