Le revenu de base inconditionnel : parlons-en

Rappel du dernier message de la page précédente :
fifdefif
Le système serait viable ,si il est mondial.Mais la theorie n'est pas nouvelle .Fin des année 80 Jeremy Rifkin dans "la fin du travail" parlait déjà de ça .Pour derouler sa theorie ,il partait du principe que "ceux "qui produisent n'avait besoin finalement que de 10% de la main d'oeuvre et que le reste était du sur effectif ,le système capitaliste avait plus besoin de consommateurs que de travailleurs.
de fait ,libéré de ces contraintes ,il imaginait un monde ou ,le travail associatif prenait le pas sur le travail productif.
Je l'ai lu ,il y a très longtemps,donc impossible de me rappeller le mecanisme qui permettait de distribuer un tel revenu (l'equivalent de 1500 € à l'époque) .Il faut vraiment que je retrouve ce livre.............
Invité
  • Invité
bonniwell a écrit :
Je suis à deux doigts d'annihiler toute existence de ce topic, souillé qu'il est maintenant par la vermine fascisante.


C'est malheureux d'être qualifié de Fasciste parce qu'on a pas le même avis que toi. Les vrais Fascistes, ils te font taire...

bonniwell a écrit :
Les aides de l'Etat permettent la survie, mais pas la vie. N'en déplaise aux fous de la gâchette qui aimeraient organiser des grands safaris pour dégommer les SDF et les précaires.


Si tu dis cela pour moi parce que j'ai également parlé de ma passion des armes à feu, relis les messages, je ne parle pas d'exterminer SDF et précaires, mais au contraire, de leur donner du travail pour qu'ils s'en sortent de leur précarité et augmenter les salaires pour qu'ils cessent de "survivre".

IgnatiusR a écrit :
J'ai été dégoûté relativement vite par ce monde oui, en même temps j'ai changé 3 fois de boite, en espérant trouver un truc qui me correspondait un peu plus à chaque fois.


L'erreur est là, beaucoup de gens font un métier qui ne leur plait pas et en souffrent toute une vie. Il faut faire un métier où on se sent bien, heureux et la vie est plus savoureuse immédiatement.

bonniwell a écrit :
Face à une différence de traitement, 2 attitudes seulement: le nivellement vers le haut ou le nivellement vers le bas. Quand je vois que des gens ont 60 jours de congés par an, ou le double de mon salaire moi je ne dis pas '"les salauds, il faudrait qu'ils aient moins d'avantages" mais "il faudrait que tout le monde profite des mêmes avantages".
Et ça, c'est pas de la politique c'est de la mentalité, de l'éthique même.


Est-ce que tu connais le métier en question ? J'en doute. Les enseignants par exemple travaillent 180 jours par an et bossent 20 heures semaine.
Or, pour une heure enseignée, l'enseignant a 1h30 de préparation s'il fait bien son boulot, ce qui signifie 50 heures semaine. De plus, leur traitement est dit "différé", ce qui signifie qu'ils sont moins payés durant l'année pour être payés durant les congés.

Non, tout le monde ne peut pas bénéficier des mêmes avantages que tout le monde, car il y a des métiers où la responsabilité est beaucoup plus lourde, où l'effort physique est très important et tout cela doit entrer en ligne de compte dans le salaire et les avantages.

Mais le souci premier, en Europe, est que l'ouvrier est considéré comme un animal de ferme alors qu'aux USA, la situation est légèrement différente. Et je ne suis pas le premier à le dire, Paul Lafargue dans "Le droit à la paresse" fin du XIXème siècle décrivait déjà le côté animal du travailleur agricole européen alors que l'Américain pouvait, je le cite, fumer sa pipe tout en labourant son champ.

bonniwell a écrit :
Le revenu de base m'intéresse donc en ce qu'il peut aplanir les divisions sociales, rassurer les angoisses du lendemain, donner aux gens issus de classe moyenne une vraie chance de s'accomplir.


Et moi je t'ai proposé une solution alternative qui consiste à :

- Revaloriser le travail manuel par un salaire plus élevé
- Augmentation progressive de tous les salaires

En même temps, instaurer une société plus méritante. Il faut conserver le chômage car il permet à des gens qui perdent leur travail de ne pas se retrouver à la rue, mais il faut également un bon coup de pied au cul de ceux qui abusent et profitent du système.

Pour moi, il est totalement inacceptable que des gens au chômage gagnent environ la même chose qu'une personne qui se lève le matin pour aller bosser. Celui qui bosse doit gagner plus.

Ne me dis pas que le système actuel ne marche pas sur la tête ! On fait venir des ouvriers roumains, polonais ou bulgares en France alors qu'on a des millions de gens sans travail ...
numero27
joe_hb a écrit :

Pour moi, il est totalement inacceptable que des gens au chômage gagnent environ la même chose qu'une personne qui se lève le matin pour aller bosser. Celui qui bosse doit gagner plus.


ben là t'as du boulot parce que tu peux trouver des mecs qui touchent 6000 E net / mois d'alloc chomage, bon ça implique qd même d'avoir touché 9000 E net de salaire à la base ( et donc d'avoir cotisé en consequence) mais c'est sur qu'il y en a d'autres qui voudraient bien gagner 1/3 de ça en travaillant. enfin c'est qd même rare, la moyenne des indemnités je crois que c'est dans les 1100 E.
"L'équitation n'est pas végane. Il ne s'agit pas seulement de ne pas faire souffrir les animaux, mais de ne pas les utiliser, ce qui est le cas. Une vraie interaction serait qu'un cheval sauvage vienne te voir de lui même, avec éventuellement un petit travail d'approche préalable, sans le brusquer, comme le renard et le petit prince."
Redstein
WellRespectedM a écrit :
Redstein a écrit :

Tu dis que l'idée n'est "pas de nature à elle seule" à entraîner un changement de modèle de société... Mon premier réflexe est trouver ça juste...

...puis je me dis qu'on aurait tout de même un bouleversement radical dans la mesure où la solvabilité de chacun(e) serait plus ou moins assurée, laissant du temps proc à qui préfère l'être au paraître, pour ainsi dire.


C'est juste en théorie.

Mais il ne suffit pas de décréter un système. Il faut aussi en assurer la pérennité.

L'octroi d'un revenu inconditionnel ne peut se faire - paradoxe s'il en est - qu'à la condition d'un financement de ce système. Et c'est cette nécessité de financement qui implique qu'au final on ne se débarasse pas totalement des impératifs de compétitivité, et toute la pression qui en découle sur le travailleur.

Je ne cherche pas à démollir l'idée car je pense que toute piste visant à tempérer l'aliénation causée par le travail doit être considérée avec intérêt. J'essaye d'en appréhender les limites.


Dans le docu, un économiste affirme que le financement est déjà assuré, que le problème, c'est la liberté... Le fardeau de la liberté, comme dirait ZePot. On va creuser ça - y a de quoi faire.

Le docu dit aussi : "en refusant l'alternative du revenu de base, nous sommes obligés de parier sur la croissance économique à n'importe quel prix"

Il est visible ici, au fait :

Peut-être plus simple que de télécharger pour certains...



Pour l'immigration : rien n'oblige à modifier les politiques actuelles, mais à mon avis, cela permettrait d'accueillir davantage de monde à terme... Bien pour repeupler nos campagnes en voie de désertification...



Pour la mondialisation : il ne faut pas croire que les Chinois et autre tigres actuels soient à toute force pour la guerre économique... Du moins d'après cet autre documentaire, dont j'ai parlé ailleurs, qui reste visible encore sept heures sur le site d'Arte, et qui le sera probablement un peu plus longtemps sur Youtube




En tout cas, l'instauration d'un RBI serait un excellent argument en faveur d'une constitution fédérale européenne...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Don Guillermo
bonniwell a écrit :
j'ai une réponse: on accepte tous les étrangers qui veulent que leurs enfants, nés en France, bénéficient du revenu de base. Et pour faire de la place, on créé le "Pays sans impôts des coffre-fort individualisés fortement sécurisés" dans lequel on envoie tous ceux qui ne veulent jamais rien partager et qui crachent sur les miséreux.


Donc , il arriverait un moment ou ça ne serait plus financable malheureusement , la question des frontieres pose donc un souçi , a moin , comme l' a dit fifdefif que ça soit mondial , mais là d' autres problemes se posent , du coup ...


Alors j' ai d' autres questions :

-Quid de ceux qui ne peuvent pas travailler , dans le sens participer a la création de richesse permettant la redistribution pour tous d' un revenu inconditionnel ? je pense aux handicapés , aux femmes aux foyer . Car pour que ça tourne notre affaire , il faut que tout le monde y mette du sien et limiter les " poids morts " ( c' est affreux , je sais ) Si quelqu' un n' est pas assez productif a son poste , doit on le punir , l' exclure ? Si oui comment et on en fait quoi

-Quid de ceux qui ne voudraient pas travailler , minoritaire j' imagine ( je suis un idéaliste sans doute ) . A quoi bon bosser , meme dans un domaine qui nous plait , si on peut gagner autant a rester oisif , par exemple faire de la musique toute la journée ( et ils pourraient prendre pour exemple mon point n01 comme justificatif )

-Comment garantir la qualité du travail fourni ? Si le revenu de base est assuré , la pression de la valeur travail diminue , certains pourraient se dire qu' il ne sert a rien d' etre consciencieux . C' est malheureux mais le chomage a une fonction sociale , faire peur et obliger les gens a travailler correctement ( et aussi a faire baisser les salaires )

-Du coup comment " punir " ceux qui ne jouent pas le jeu ?


Citation:
Bien pour repeupler nos campagnes en voie de désertification...



A condition que les gens aient envie d' y vivre ( regroupement familiaux ? ) et aient un métier leur permettant d' y vivre .

Du coup il faudrait sans doute faire un remaillage du territoire au niveau des trains , des infrastructures ( écoles , hopitaux , bar ah non les bars c' est bon ) . Il y aurait un coup sur le plan écologique ( consommation d' essence accrue a mon avis )
"Mais ouvres les yeux Don Guillermo " - mjolk
Invité
  • Invité
je trouve que tu poses des bonnes questions DG.
Mais l'idée est justement de ne pas brider la liberté du travail... donc de faire confiance! d'où la notion de risque, de pari... et d'idéologie aussi.

concernant ceux qui choisiraient de jouer de la musique, ou de se mettre les coucougnettes au frais sur le parquet toute la journée, mon avis personnel est que cela génèrerait aussi pas mal de vocations artistiques, littéraires ou philosophiques: les "créateurs" étant aussi, de nos jours, soumis à la nécessité du rendement, cela bride pas mal les vocations et je pense qu'on est en déficit de penseurs/créateurs.
Je me dis souvent que tous les philosophes/humanistes/scientifiques du siècle des lumières étaient, comme par hasard, des rentiers...

OK Joe_HB, bien reçu la mise au point, je n'avais pas perçu ton point de vue comme étant aussi nuancé. Je m'en excuse.

au fait mon histoire de "pays sans impôt" c'était pas sérieux, hein!
Redstein
Don Guillermo a écrit :
-Comment garantir la qualité du travail fourni ? Si le revenu de base est assuré , la pression de la valeur travail diminue , certains pourraient se dire qu' il ne sert a rien d' etre consciencieux . C' est malheureux mais le chomage a une fonction sociale , faire peur et obliger les gens a travailler correctement ( et aussi a faire baisser les salaires )

-Du coup comment " punir " ceux qui ne jouent pas le jeu ?


Le revenu de base serait un revenu minimum... Quiconque travaillerait toucherait un salaire en sus de ce RBI, et ce salaire, il est entendu qu'il faudrait le mériter....


Don Guillermo a écrit :
Citation:
Bien pour repeupler nos campagnes en voie de désertification...


A condition que les gens aient envie d' y vivre ( regroupement familiaux ? ) et aient un métier leur permettant d' y vivre .

Du coup il faudrait sans doute faire un remaillage du territoire au niveau des trains , des infrastructures ( écoles , hopitaux , bar ah non les bars c' est bon ) . Il y aurait un coup sur le plan écologique ( consommation d' essence accrue a mon avis )


Hey, on accepte des immigrés, on peut leur poser des conditions... Une obligation de pointer ne serait pas enthousiasmante, mais d'un autre côté, si on leur assure de bonnes conditions de vie dans des villes nouvelles au fin fond de nos cambrousses, avec le seul RBI, ils y resteraient en majorité - en compagnie de pas mal de Francais qui vivent très mal actuellement dans nos villes à la con...

L'idée demande un peu de réflexion, et puis ça n'est pas tellement dans la logique écolo-urbaniste, mais d'un autre côté : si ces villes nouvelles autoconstruites par leurs habitants sont autosuffisantes (habitations passives, etc.), ça pourrait marcher...

Pour tout ce qui est activités indispensables, c'est joe_hb qui a la solution : on offre des salaires honnêtes
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Redstein a écrit :
Pour tout ce qui est activités indispensables, c'est joe_hb qui a la solution : on offre des salaires honnêtes


amen
Redstein
bonniwell a écrit :
(...) je pense qu'on est en déficit de penseurs/créateurs.
Je me dis souvent que tous les philosophes/humanistes/scientifiques du siècle des lumières étaient, comme par hasard, des rentiers...


Oh oui... Pas sûr qu'un RBI suffise à enrayer la fuite des cerveaux vers la spéculation financière***, par contre, mais ça serait un début...


***On serait déjà en passe de coloniser le système solaire si tous ces crétins de traders avaient suivi leur vocation première...
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Don Guillermo
Citation:
Le revenu de base serait un revenu minimum... Quiconque travaillerait toucherait un salaire en sus de ce RBI, et ce salaire, il est entendu qu'il faudrait le mériter....



Mais du coup ça reviendrai au meme , et les salaires seraient revus a la baisse par les patrons , justifiant cela par le fait de l' existence d' un revenu de base déja garanti . Et si tu ne gagne pas beaucoup plus du fait de cette baisse de la grille des salaires induite par le revenu de base , a quoi bon ?

Du coup tu fais encore baisser la valeur travail . On en revient a mes objections précedentes . Cela decouragerait les gens d' aller au turbin pour a peine plus que le revenu de base , or des gens pour financer notre systeme il en faudrait quand meme un paquet au boulot .

Par contre je suis ok avec Bonniwell sur le fait que liberé de la contrainte , certaines activitées artistiques jusque là reservées a peu seraient pratiquées par un plus grand nombre et qu' on aurait a coup sur plus de talents revelés .

J' aime a penser qu' il en serait de meme dans la recherche en effet , ou de ce que je sais , la recherche fondamentale est parfois bridée par des questions budgétaires quand il faut faire tourner le labo
"Mais ouvres les yeux Don Guillermo " - mjolk
IgnatiusR
Sinon on devient tous des cyberpunks, on fait tout péter et on vit dans l'anarchie la plus complète !
Redstein
DG, il ne serait pas dans l'intérêt des patrons de revoir ces salaires à la baisse, précisément pour la raison que tu pointais précédemment : ça reviendrait à inciter les gens à saloper le boulot... Alors que la menace du renvoi aurait moins d'effet, puisqu'ils n'appartiendraient pas corps et âme auxdits patrons, comme c'est le cas actuellement. En d'autres termes, pour ceux qui voudraient travailler, le revenu resterait une motivation première, et pour leurs employeurs, il resterait l'appât principal.

Il est en tout cas certain, comme le dit le documentaire, qu''il serait facile de dénaturer le RBI en en faisant un outil d'éradication de l'État providence.

En d'autres termes, pas question de laisser le bouzin aux mains du CNPmedF

IgnatiusR a écrit :
Sinon on devient tous des cyberpunks, on fait tout péter et on meurt dans l'anarchie la plus complète !


Fixed that for ya
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Don Guillermo a écrit :
Mais du coup ça reviendrai au meme , et les salaires seraient revus a la baisse par les patrons , justifiant cela par le fait de l' existence d' un revenu de base déja garanti .


Mais ca se passe déjà. Travaillant à temps partiel, j'avais trouvé un complément ailleurs et mon boss qui me dit, au moment de renouveler mon contrat "Puisque tu as un complément ailleurs, je te supprime des heures sur le prochain contrat".

C'est pas aux USA et en France que j'ai vu les patrons les plus crapuleux, mais en Belgique !
Redstein
Tout est question de rapport de force, et donc de réglementation...

...mais l'intérêt du RBI, c'est aussi qu'il rééquilibre un peu ce rapport de force en faveur de la sous-merde
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Redstein a écrit :


IgnatiusR a écrit :
Sinon on devient tous des cyberpunks, on fait tout péter et on meurt dans l'anarchie la plus complète !


Fixed that for ya


Ah bon on va mourir ?

Ma journée est ruinée...

En ce moment sur backstage...