Le revenu de base inconditionnel : parlons-en

Rappel du dernier message de la page précédente :
IgnatiusR
ES125er a écrit :


Sinon, tu sembles être pour que les salariés possèdent en partie leur entreprise, mais pas pour qu'ils subissent de pertes si leur boîte est en déficit... c'est pas un peu contradictoire?


Si ton entreprise fait des pertes, t'as de fortes de chances de passer à la trappe au prochain "plan social" qui passe, donc la précarité c'est déjà suffisant comme prise de risque, à mon avis.
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Moralité : le gauchiste est prêt pour le capitalisme, à condition qu'il soit sans risque
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Ma question était une question pratique/économique/légale, pas une question ou remarque à caractère idéologique ou politique: si la boite t'appartient (en partie), et qu'elle perd de la thune, ne perds-tu pas toi-meme automatiquement de la thune?

Après, j'y connais rien en boîtes et en pognon, moi, hein: je suis salarié...


Edit: WellrespectedM m'a doublé, je répondais au message d'au-dessus.
skynet
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ES125er a écrit :
Sinon, tu sembles être pour que les salariés possèdent en partie leur entreprise, mais pas pour qu'ils subissent de pertes si leur boîte est en déficit... c'est pas un peu contradictoire?


"Pour" est un grand mot: l'idée m'a effleuré en lisant cette discussion. ça me parait un remède au "travail chiant". L'idée des pertes semblait choquer un autre user, je n'ai pas parlé de "partage de bénefs ou de pertes" mais d'accession à la propriété dans l'entreprise.

Maintenant, si on mettait ce shéma en marche chez PSA, les employés seraient sans doute plus motivés dans leur job mais...je ne crois pas que ce soit leur problème actuellement. A ce qu'on peut voir transparaître des interviews rapides de futurs chomeurs: ceux ci semblent tenir à leur job et même aimer celui ci...

Par contre, là ils seraient vraiment dans l'embarras: parce que même si leurs difficultés actuelles sont dus aux abus de certains, la baisse de la demande dans le marché auto n'y est pas étrangère non plus...

Quelle serait leur situation? pire puisque proprio à petits niveaux de la boîte...

Finalement, dans le système actuel, le patron prend les risques mais garde le tiroir caisse.
IgnatiusR
WellRespectedM a écrit :
Moralité : le gauchiste est prêt pour le capitalisme, à condition qu'il soit sans risque


Moralité : Il faut être gauchiste pour être salarié ?

Si c'était le cas il n'y aurait pas eu un pourcentage aussi élevé de vote à droite (à droite toute aussi) lors de ces dernières élections présidentielles.

Et au final, pour encore plus contrer cette phrase qui n'a aucun sens, participation ou pas, le salarié n'aura qu'une miette, il n'a PAS à prendre les risques.

Ton patron veut rentrer dans la machine à fond, prendre des risques et gagner plein de pognon ? Ouais OK, c'est à LUI de supporter le risque, car si ça marche c'est à lui de ramasser le pognon.

Quant aux salariés, ils sont recrutés, donc sélectionnés. En France il y a un Code du Travail, tu dois le savoir, qui annonce des périodes d'essai, si bien que si un salarié ne rempli pas son poste il est viré.

A ce moment là je ne vois que deux raisons (dans des conditions normales d'activité) qu'une entreprise fasse des pertes :

- Mauvaise gestion,

- Element extérieur (concurrence, avancée technologique qui plombe ton marché - cf Kodak lors de l'avènement du numérique - , délocalisation) mais ça serait encore une mauvaise gestion, car ce sont des risques qui doivent être calculés.

Au final l'entrepreneur a toutes les clés en main si il veut réussir dans son business, il ne suffit pas de regarder Capital sur ces jeunes prodiges qui ont trouvé l'idée innovante de l'année et qui sefonpl1deponion en vendant des pâtes à la sauvette.
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IgnatiusR a écrit :
WellRespectedM a écrit :
Moralité : le gauchiste est prêt pour le capitalisme, à condition qu'il soit sans risque


Moralité : Il faut être gauchiste pour être salarié ?


Non. Ce n'est pas ce que j'ai dit.

IgnatiusR a écrit :
Et au final, pour encore plus contrer cette phrase qui n'a aucun sens, participation ou pas, le salarié n'aura qu'une miette, il n'a PAS à prendre les risques.


La situation concrète elle est comme telle :

- Soit un salaire rémunère tes prestations
- Soit en lieu et place de ce salaire (ou d'une partie de celui-ci), tu reçois des participations dans ton entreprise. Tu rentres donc dans le capital de ton entreprise à concurrence d'un certain montant et le corollaire logique veut que tu subisses également le risque à concurrence de cette participation.

Bref, ma phrase était pleine de sens et tu viens de la confirmer. Tu voudrais les avantages du capitalisme sans les inconvénients. Désolé c'est trop facile pour être possible.
jules_albert
ici ou là-bas, bourgeois ou bureaucratique, libéral ou totalitaire, occidental ou tiers-mondiste, l'état est toujours ce qui est fondamentalement extérieur aux peuples, comme ce qui leur est complètement étranger.
là où il y a état, il n'y a que des esclaves.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert
WellRespectedM a écrit :
Moralité : le gauchiste est prêt pour le capitalisme, à condition qu'il soit sans risque


certes, les rêveries gauchistes sont tout à fait niaises, mais le capitalisme est sans risque, voyons. sans risque, du moins dans le sens où tu entends le risque...
lorsqu'il y a des pertes (et elles sont immenses, on le sait), elles sont supportées par l'esclave-contribuable. on le voit partout aujourd'hui même.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
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c'est clair, j'avais envie de réagir dans ce sens aussi: les banques.
- Partagent-elles leurs profits?
- par contre quand elle sont en risque effondrement, qui c'est qui les renfloue à milliards?
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Le cas des banques est de fait scandaleux. Mais ça ne doit pas occulter le fait que les actionnaires de ses banques se sont fait rincés eux-aussi.

Toujours est-il qu'on ne revendique pas pour soi même ce qu'on juge d'autre part scandaleux chez les autres.
Redstein
bonniwell a écrit :
c'est clair, j'avais envie de réagir dans ce sens aussi: les banques.
- Partagent-elles leurs profits?
- par contre quand elle sont en risque effondrement, qui c'est qui les renfloue à milliards?


...et pas cher, histoire qu'elles puissent prêter aux États à taux usuraires...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
  • #251
  • Publié par
    Cgeek
    le 31 Août 2012, 18:05
Bon à tous, je suis complètement extérieur à guitariste.com, mais cette discussion m'a vraiment donné envie de participer .. j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur . Déjà, sachez que j'ai découvert le RBI il y a quelques mois, un peu par hasard, en tombant sur la vidéo citée par bonniwell. J'y ai été très réceptif, et pour moi aujourd'hui le RBI est une évidence.

Mais comme beaucoup, je me suis très vite heurté à la question du financement. Sachez qu'il existe d'autres solutions que celle présentée par le film du RBI, Baptiste Mylondo propose par exemple une augmentation de la CSG, et d'autres sont plus partants pour un mécanisme de création monétaire (bon, là, ça demande des pré-requis...). Comme dit dans le film, au final, « le financement est acquis. La difficulté, c'est la liberté. »

Pour promouvoir le RBI (ouai, je suis déjà un peu militant!), j'aime parler des entreprises privées : comment se fait-il que celles-ci, lors de la création de richesse, ne reversent pas une part des bénéfices à toute la population ? Suivez le raisonnement : l'entreprise, pour son activité, exploite le bien commun pour « produire » de la richesse (vendre des biens). Par bien commun, je veux dire les routes, les avancées scientifiques, l'eau chaude, etc. En bref, le patrimoine commun. L'entreprise n'a pas tout fait toute seule. Comprenez donc qu'une entreprise privée n'existerait pas sans toutes les conditions ayant mené à son existance, et qu'elle est donc redevable de la communauté et de ce dont elle profite pour son activité.
Que pensez-vous de cet argument ? N'est-ce pas légitime de trouver que le privé s'accapare le bien commun et qu'il devrait en toute logique reverser une part à tout un chacun ?

Vous devriez d’ailleurs y être très sensibles dans le domaine musical : quel artiste peut prétendre que sa créativité est innée ? Qui ne s’est jamais inspiré d’un autre ? Au final, nous sommes tous et toujours redevable de quelqu’un. Mais ne le connaissant pas, ce devrait être à la communauté.
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Cgeek a écrit :

Pour promouvoir le RBI (ouai, je suis déjà un peu militant!), j'aime parler des entreprises privées : comment se fait-il que celles-ci, lors de la création de richesse, ne reversent pas une part des bénéfices à toute la population ? Suivez le raisonnement : l'entreprise, pour son activité, exploite le bien commun pour « produire » de la richesse (vendre des biens). Par bien commun, je veux dire les routes, les avancées scientifiques, l'eau chaude, etc. En bref, le patrimoine commun. L'entreprise n'a pas tout fait toute seule. Comprenez donc qu'une entreprise privée n'existerait pas sans toutes les conditions ayant mené à son existance, et qu'elle est donc redevable de la communauté et de ce dont elle profite pour son activité.
Que pensez-vous de cet argument ? N'est-ce pas légitime de trouver que le privé s'accapare le bien commun et qu'il devrait en toute logique reverser une part à tout un chacun ?


Depuis quand les entreprises ne paient plus d'impôts, taxes, contributions sociales, etc?
skynet
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Cgeek a écrit :
. Comprenez donc qu'une entreprise privée n'existerait pas sans toutes les conditions ayant mené à son existance, et qu'elle est donc redevable de la communauté et de ce dont elle profite pour son activité.
Que pensez-vous de cet argument ? N'est-ce pas légitime de trouver que le privé s'accapare le bien commun et qu'il devrait en toute logique reverser une part à tout un chacun ?


J'en pense que c'est joli, mais que l'entreprise va vite te dire (surtout en france, il parait) qu'il y a déjà assez de charges sur elle.

Enfin comme elle ne sert qu'à nous donner du travail et qu'on a déjà le RBI, tant pis pour elle.
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C'est une blague c'est pas possible ?
Saigon Kick
Cgeek a écrit :
Par bien commun, je veux dire les routes, les avancées scientifiques, l'eau chaude, etc. En bref, le patrimoine commun. L'entreprise n'a pas tout fait toute seule. Comprenez donc qu'une entreprise privée n'existerait pas sans toutes les conditions ayant mené à son existance, et qu'elle est donc redevable de la communauté et de ce dont elle profite pour son activité.

Tous ces siècles de conneries et de bouffonnerie de la part des "néo"libéraux détenteurs consanguins de capitaux qui se rêvent maintenant en anarchiste... pour en revenir à Walras dont jamais on s'est vraiment posé la question de la pertinence de ses théories.

En ce moment sur backstage...