la publication par les éditions de l'encyclopédie des nuisances du livre de nadine et thierry ribault "les sanctuaires de l'abîme" marquera en mars le premier anniversaire de la catastrophe de fukushima.
"lettre à un ami japonais" de nadine ribault parue dans libération :
http://www.liberation.fr/monde(...)abime
présentation du livre:
Les Sanctuaires de l'abîme - Chronique du désastre de Fukushima.
Comme chacun s’en souvient, un tremblement de terre, un raz-de-marée et un accident nucléaire ont frappé la région de Fukushima, au Japon, en mars 2011. En suivant les initiatives de Wataru Iwata, fondateur d’une association appelée "Projet 47", visant à faire en sorte "que les gens accèdent à l’information juste et exacte et prennent conscience de ce qui est véritablement en train de se passer", Nadine et Thierry Ribault retracent la chronique des événements qui ont suivi le déclenchement de l’accident à la centrale de Fukushima – tergiversations du gouvernement et de l’entreprise responsable de la centrale, désinformation de la population, à qui l’on ne cesse de répéter qu’il n’y a aucun danger –, et rappellent la manière dont l’industrie du nucléaire "pacifique" a été promue par le gouvernement japonais depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en collaboration avec les États-Unis, afin de rendre non seulement acceptable mais désirable une technologie que les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki avaient marquée du sceau de l’infamie.
L’ouvrage met en lumière le rôle joué par des organisations mafieuses ou semi-mafieuses telles que la Fondation Sasakawa dans la négation des conséquences des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima sur la santé des populations, ainsi que le rôle joué par les yakuza dans l’assistance aux populations immédiatement après la catastrophe, se substituant à des "pouvoirs publics" étatiques et locaux totalement dépassés par les événements. Sont également remis en question un certain nombre de clichés concernant ce qu’il est convenu d’appeler la culture japonaise, qui rendrait la population particulièrement apte à se résigner à une sorte de fatalité. La réalité est fort différente, comme l’attestent notamment les pillages constatés après la catastrophe, ainsi que les sentiments de désespoir et de panique qui animent de larges couches de la population.
http://www.bldd.fr/Store/Produ(...)86405
interview de nadine ribault dans la voix du nord :
- Comment vivez-vous votre départ brutal du Japon, vous qui écrivez souvent sur l'exil ?
« Mon ami, Wataru Iwata, compositeur avec qui je travaillais encore la veille du tsunami à la mise en musique d'un poème étrangement prémonitoire, intitulé Après-midi de tempête, organise des incursions en zone interdite pour évacuer les gens qui y sont restés, désinformés, trop démunis ou trop seuls pour partir. Je soutiens son action. Il y a une chose dont personne ne parle : les jeunes Japonais se sont sentis très proches des jeunes Tunisiens et Égyptiens dans leur révolte. Parce qu'ils savent que leur démocratie est en défaillance et qu'ils doivent se lier pour la lutte. Wataru m'a écrit : "Si je n'y vais pas, je me sentirai coupable pour le restant de ma vie. Le gouvernement ne fait pas ce qu'il doit faire, nous allons donc le faire." C'est la force de certains êtres : la résistance. »
http://www.lavoixdunord.fr/Fra(...)shtml