Anthony Pecqueux
Dire que le Hip Hop c'est né dans le South Bronx et avec The Message comme expression de population déracinée et défavorisée (overdose de portes ouvertes). C'est dans l'histoire de la musique populaire du même niveau que de dire que le Rock c'est des blancs qui ont volé la musique des noirs du delta. C'est bien plus bordélique que ça, les générations spontanées c'est rares et les influences sont toujours diverses.
Dee Nasty à vu des breakers et des graffeurs en Californie au milieu des années 70. La première fois qu'il a entendu un mec rapper c'était pas en ville mais dans une soirée "sauvage" dans les bois. Les mecs prenaient la parole sur des disques de soul trafiqués en instrumentaux comme ceux des DJ de Chicago. Il n'y avait pas que de noirs, mais aussi pas mal de latinos, ils n'appelaient pas encore ça du Rap mais du Spoken Funk ou un truc comme ça.
Il n'y avait pas non plus que des défavorisés. Il y avait des geeks de matos dans la bourgeoisie black et le matos coutait très cher. Je me souviens de Marshall Jefferson qui parlait d'un truc Oberheim je crois qui permettait d'envoyer des samples ou de générer des accords qui tournait sur toutes les premières prod de Rap et de House sans distinction, car ils produisaient leurs morceaux sur les mêmes bases.
Biosmog a écrit :
. Et, propos secondaire, les eighties étaient des années qui font chier les constipés, peut-être les rares années où l'on s'en foutait pas mal du bon goût. Elles sont le résultat du coup de pied punk et devraient être chéries pour cela.
Pour revenir au superbe mullet de Lou Reed et ses à ses super cuirs dans le style de ceux qu'Anthony Delon vendait au Puces de Clignancourt à l'époque puisque tout est parti de là.
Les années 80 ont au contraire ont été les plus normatives possibles.
Avec l'arrivée de MTV et du clip publicitaire pour la musique. Si tu n'avais pas de clip diffusable tu n'existais plus. Ca a été aussi l'âge d'or (au sens thune plus qu'artistique) des majors du disque qui après 30 ans à courir derrière les courants musicaux et les artistes, et à peaufiner leurs techniques marketing, étaient arrivées au top pour vendre très lucrativement leur soupe.
Pareil pour l'apparence, c'était les années pub, fric, fringues. Le cirque autour des défilés de mode et des couturiers qui se prennent pour des rock star. Les nippes du Bromley Contingent et des nouveaux romantiques, tu les trouvais dans le catalogue de la Redoute.
Massification normative dans le spectacle aussi. Les concerts dans les stades et les gros festivals avant c'était des évènements, c'est devenu la norme dans les années 80.
Il faut vraiment avoir vécu dans un mode parallèle pour ne pas avoir vu tout ça.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021