Le daubic des beaufs, les vrais !

Rappel du dernier message de la page précédente :
Mr Park
Biosmog a écrit :
Mr Park a écrit :
La beauferie, n'est-ce pas aussi s'ériger en gardien du temple? Ca me fait penser aux métalleux qui s'écharpent sur les réseaux sociaux pour décréter de ce qui est métal et de ce qui ne l'est pas.


C'est surtout intervenir à tort et à travers avec la seule idée de se mettre en avant. Il n'y a pas de temple, juste un type qui passe son temps à agresser les gens pour combler je ne sais quel problème narcissique. Mais bon, pour le voir, il aurait fallu lire quelques messages plus hauts.


Bah, vous vous engueulez, mais c'est aussi parce que vous aimez bien ça

De toute façon, avant Public Enemy, il n'y avait rien. Pour les 80's (que je n'ai pour ainsi dire pas connu), j'entends un côté fun et je-m'en-foutiste assez chouette dans la pop, ce même côté 80's qui revient depuis quelques années et qui reviendra chaque fois que l'époque sera pourrie et qu'on voudra remettre un peu de couleur.

Pour les sons de synthé, un de mes premiers souvenirs musicaux c'est ceci, et si les sons ont vieilli, la mélodie reste formidable:

Blow Up
Biosmog a écrit :

Mais elle est impossible pour une culture comme le hip hop, qui émerge dans et à travers des formes et des modes de vie, dans des conditions historiques : avant le hip hop, il y avait du chant parlé, des danses de rue, certains beats similaires, etc. mais ce n'était pas la culture hip hop, telle qu'elle s'est cristalisée à un moment donné en un endroit précis.


Bah justement, si on parle de culture Hip Hop c'est historiquement un mouvement des années 70. Que certains aspects de cette culture comme le Rap, le breakdance et le graff aient été médiatisés et soient devenus populaires à un moment donné, ça n'est pas ça qui en fait une culture, ça en fait un repère, une influence, un marqueur social peut être.

Les années 80 fantasmées c'est pas très différent. C'était le rouleau compresseur du mainstream les années 80 et avec plus de recyclage et de récupération que d'avant-garde. Pour trouver de la nouveauté et des alternatives, il fallait jouer les têtes chercheuses et se bouger pour dénicher l'info. C'est d'ailleurs pour ça que les labels indépendants et alternatifs se sont bien développés en réaction à l'époque.
Dans les années 90 ce sont les indépendants qui sont devenus mainstream. Donc soit ils sont morts, soit ils sont devenus aussi chiants que les majors.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Ahnonmaisoui
Pour moi les années 80 c'est l'âge où on piquait les 45 tours aux Nouvelles Galeries et ça :



La claque !
Masha
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  • Publié par
    Masha
    le 10 Fév 2025, 16:55
Biosmog a écrit :
Tu trouves réjouissante l'idée que tout le monde en vienne à partager les mêmes goûts?


Pas tout à fait, mais l'idée qu'il puisse y avoir des points communs à l'humanité toute entière, ou presque, me réjouit au plus haut point
Postez des recettes, bordayl de merde.

Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous.
Redstein
Ahnonmaisoui a écrit :
Pour moi les années 80 c'est l'âge où on piquait les 45 tours aux Nouvelles Galeries et ça :



La claque !



Oui, Yazoo, c'était très bien (et aussi ce qu'a fait Alison Moyet ensuite, d'ailleurs).
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
cliclac
Blow Up a écrit :

Les années 80 ont au contraire ont été les plus normatives possibles.
Avec l'arrivée de MTV et du clip publicitaire pour la musique. Si tu n'avais pas de clip diffusable tu n'existais plus. Ca a été aussi l'âge d'or (au sens thune plus qu'artistique) des majors du disque qui après 30 ans à courir derrière les courants musicaux et les artistes, et à peaufiner leurs techniques marketing, étaient arrivées au top pour vendre très lucrativement leur soupe.
Pareil pour l'apparence, c'était les années pub, fric, fringues. Le cirque autour des défilés de mode et des couturiers qui se prennent pour des rock star. Les nippes du Bromley Contingent et des nouveaux romantiques, tu les trouvais dans le catalogue de la Redoute.
Massification normative dans le spectacle aussi. Les concerts dans les stades et les gros festivals avant c'était des évènements, c'est devenu la norme dans les années 80.

Il faut vraiment avoir vécu dans un mode parallèle pour ne pas avoir vu tout ça.

ça correspond bien à ce dont je me souviens, on pouvait faire médiocre et creux si on était en apparence brillant.
Aucun sens critique ne s'appliquait sur ce qui était tendance, le reste était juste considéré comme inexistant. Ce n’était pas de la sous culture juste la pseudo culture d'une minorité mais qui influait toute la société
Biosmog
  • Biosmog
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Blow Up a écrit :
Biosmog a écrit :

Mais elle est impossible pour une culture comme le hip hop, qui émerge dans et à travers des formes et des modes de vie, dans des conditions historiques : avant le hip hop, il y avait du chant parlé, des danses de rue, certains beats similaires, etc. mais ce n'était pas la culture hip hop, telle qu'elle s'est cristalisée à un moment donné en un endroit précis.


Bah justement, si on parle de culture Hip Hop c'est historiquement un mouvement des années 70. Que certains aspects de cette culture comme le Rap, le breakdance et le graff aient été médiatisés et soient devenus populaires à un moment donné, ça n'est pas ça qui en fait une culture, ça en fait un repère, une influence, un marqueur social peut être.

Les années 80 fantasmées c'est pas très différent. C'était le rouleau compresseur du mainstream les années 80 et avec plus de recyclage et de récupération que d'avant-garde. Pour trouver de la nouveauté et des alternatives, il fallait jouer les têtes chercheuses et se bouger pour dénicher l'info. C'est d'ailleurs pour ça que les labels indépendants et alternatifs se sont bien développés en réaction à l'époque.
Dans les années 90 ce sont les indépendants qui sont devenus mainstream. Donc soit ils sont morts, soit ils sont devenus aussi chiants que les majors.


Un mouvement musicial culturel comme le hip hop, ça n'a existé qu'à partir du moment où cela a explosé, avec une synthèse d'éléments existant séparément, dans des intentions artistiques et des formes disparates. S'il y a culture, il y a des reportages. Je serais curieux que tu nous montres les précurseurs de Sidney graffer, smurfer et rapper en bas d'immeubles chicagoans en 1975.

Quant aux années 80, je crois que tu ne les as vécues qu'à travers la télévision, gamin, dans le salon de tes parents. Donc le "fantasmées" il me fait bien marrer.

Ce que tu ignores, c'est qu'avant les années 80, c'était un désert culturel pour les jeunes, en matière de concerts, de boites, de radio, jeunes qui n'avaient de toute façon pas de fric pour fréquenter ce qui était organisé uniquement par des vieux. Les médias diffusaient cette culture jeune au compte-goutte, de haut en bas, laissant la part belle aux trucs à la Claude François. On comprend ainsi ton adoration pour Gainbourg: c'était à peu près tout ce qu'on voyait de potable (pardon Serge) sur France télévision, avant la récupération des mouvements contre culturel, fin 80, début 90.

Fin des seventies, les punks débarquent, avec leur sens du do it yourself et, une fois que les vapeurs de la colle s'étaient évaporée, des revendications. C'est à cette époque que les lieux constitués par des jeunes se multiplient, les fanzines politiques disparaissent pour être remplacés par des fanzines rock. A partir des années 80, on voit donc une culture jeune non seulement se développer dans les médias dominant mais apparaître dans ses propres lieux et propres média, prendre de l'autonomie, aussi parce que les moyens nouveaux le permettaient: la FM, les walkman, ou des trucs tout con comme la démocratisation des photocopieurs (magasin de photocopies, c'est vers 1975) permettant de créer des affichettes beaucoup plus facilement. Les lieux autogérés, les baranoïa (occupation d'un soir pour une fête- concert), se sont petit à petit institutionnalisés. La plupart des salles de concert alternatives d'Europe datent des années 80. Il y avait aussi un fait économique : la désindustrialisation des années 70 laissait de nombreux locaux occupables. Les festivals ont commencé à se multiplier dans les années 80. Ils n'avaient rien à voir avec les grosses sauteries organisées par Bob Geldof, ni avec ce qu'ils sont devenus dans les années 90. Tout a été lentement mais sûrement digéré par le grand business. Les labels indépendants, qui existaient depuis les années 60 et n'ont cessé de se multiplier dans les années 70 puis 80, ont été avalé par les majors à quel moment d'après toi?

Bref, ne pas voir ce qui existait dans les années 80, c'est vraiment être victime de l'illusion mercantiliste des grands médias, qui ont tout fait pour récupérer cette culture et faire croire aux jeunes wannabes que rien n'a existé en dehors de Canal+ et MTV.
Vous battez pas, je vous aime tous
Slyonline2
Pour rester dans beauferie, années 80 et mauvaise foi...

Je retiens plutôt des trucs comme ça...

Oui il y avait des bons trucs aussi...

Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Masha
  • Masha
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  • #503
  • Publié par
    Masha
    le 10 Fév 2025, 20:02
Biosmog qui donne des leçons de street cred à Blow Up, on aura tout vu
Postez des recettes, bordayl de merde.

Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous.
Biosmog
  • Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
Masha a écrit :
Biosmog qui donne des leçons de street cred à Blow Up, on aura tout vu


Non non. les postures ce n'est pas le genre de la maison. Mais il se trouve que, bien qu'arrivant à la toute fin des années 80, tout ce que je décris, je l'ai fait. Et je vois bien comme toutes ces possibilités ont disparu (ou sont devenues plus difficiles) au cours des année 90-2000. Aujourd'hui, tu veux monter une salle de concert, tu te constitues en association, vas voir la municipalité, prends contact avec des banquiers, signe un contrat de bail. Il y a 30 ans, c'était moins ... "formel"
Vous battez pas, je vous aime tous

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