La crise acte III

Rappel du dernier message de la page précédente :
JulosImac
freak59ape a écrit :
Sympatoche ... Goldman sachs ...

http://videos.arte.tv/fr/video(...).html

J'ai enregistré cette émission (en HD !) ainsi que celle sur l'histoire de l'industrie pétrolière, en deux volets. Passionnant ! En tout cas, Goldman Sachs, ça craint Bonjour "l'esprit maison", en clair poignarder tout ce qui respire, à l'intérieur comme à l'extérieur ! Avec ça, même les Chinois sont des petits plaisantins en matière de pouvoir de malfaisance et d'obsession du fric ! D'ailleurs, je n'ai pas bien compris comment GS parvient à se faire du blé en pariant à la baisse sur les capacités de remboursement des emprunteurs. Ça devrait être l'inverse, non ? Car ce que font les banques en général, c'est de refourguer des paquets bien emballés d'emprunts en cours (avec des caractéristiques similaires) à d'autres banques qui elles-mêmes les revendent, etc. Donc j'imagine qu'un des ressorts de la crise vient du fait qu'à force d'être revendus ces paquets d'actifs dont certains bien pourris (les subprimes, donc) ont fini par revenir comme un boomerang à la face de ceux qui les avaient vendus en premier après avoir fait le tour du monde. On a pu s'illusionner un temps tant qu'ils tournaient encore sur le mode du "jusqu'ici tout va bien"…
"Musicien"
Intelligence naïve
Au son des instruments
À musique,

À musique de lèvre nue,
Au bout de la terre connue
Et à l'autre bout

La tête perdue,
Les fines mains d'ici
(Paul Éluard)

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mabuto
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ton lien n'est pas lisible l'ami.
"La musique souvent me prend comme une mer."
"La vraie musique suggère des idées analogues dans des cerveaux différents."
Charles Baudelaire
Redstein
Le lien fonctionne - et les premières minutes du documentaire sont terrifiantes (pas vu le reste encore)...

Il est là, aussi :



Citation:
Si vous vouliez choisir une banque qui, sur une longue période, a vraiment façonné la pensée unique, ce serait certainement Goldman Sachs.



Terrifié, Jean-Claude Trichet l'est aussi :

'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Redstein
Pour ceux qui n'auront pas suivi les liens :

Citation:
Depuis cinq ans, Goldman Sachs incarne les excès et les dérives de la spéculation financière. Anatomie d'un pouvoir qui ne connaît ni frontières ni limites et menace directement les démocraties.

Goldman Sachs incarne les excès et les dérives de la spéculation financière. Anatomie d'un pouvoir sans aucune limite.

Plus qu'une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d'euros d'actifs, soit deux fois le budget de la France. On l'appelle "la Firme", comme dans les romans d'espionnage des années 1980. Après s'être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l'un des instigateurs de la crise de l'euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l'argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d'influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l'impunité des justices américaine et européennes.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
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JulosImac a écrit :
D'ailleurs, je n'ai pas bien compris comment GS parvient à se faire du blé en pariant à la baisse sur les capacités de remboursement des emprunteurs. Ça devrait être l'inverse, non ?


GS a principalement utilisé deux mécanismes qui se complètent :

- la titrisation des créances ("Initiate & Sell") : ils prêtent de l'argent à des emprunteurs. Mais vu qu'il y a un doute sur les capacités de remboursement de ces derniers, on crée un produit dérivé sur ces créances, des titres, qu'on revend sur les marchés financiers de sorte à transférer le risque sur une tierce partie ;

- les credit-default swap : En même temps on contracte des CDS, sorte de primes d'assurances contre un éventuel défaut de remboursement des emprunteurs. Si l'emprunteur est défaillant, l'"assureur" rembourse la somme empruntée au titulaire du CDS. Or, GS ne détenait que les CDS, pas les créances adossées à ces CDS (c'est comme assurer une maison qu'on ne détient pas contre un risque d'incendie).

L'intérêt étant que le coût de ces primes d'assurances était ridicule en comparaison avec le risque réel de défaut, et les gains potentiels par conséquent colossaux.

A noter quand même que les grandes banques qui ont émis ces emprunts ont longtemps cru elles-mêmes en ceux-ci. Ce n'est que lorsque marché immobilier US a montré les premiers signes de défaillance qu'ils se sont précipités pour acheter un max de CDS.
JulosImac
Merci pour les explications, c'est plus clair maintenant. Mais alors ceux qui assurent ces créances ne risquent-ils pas de se retrouver en défaut eux aussi à un moment donné vu que nombre de ces créances n'ont pas été honorées ?
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À musique de lèvre nue,
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JulosImac a écrit :
Merci pour les explications, c'est plus clair maintenant. Mais alors ceux qui assurent ces créances ne risquent-ils pas de se retrouver en défaut eux aussi à un moment donné vu que nombre de ces créances n'ont pas été honorées ?


Si bien sûr. Dans bien des cas, l'"assureur" s'est retrouvé lui aussi dans une situation d'insolvabilité. Mais pas en raison de l'insolvabilité des emprunteurs (les assureurs ne détenaient pas plus les créances que leurs assurés), simplement parce que les primes d'assurance perçue étaient insignifiantes comparées aux risques courrus.

D'ailleurs quand le marché s'est retourné, les détenteurs de CDS, à qui ce détail n'avait pas échappé, ont fait des pieds et des mains pour soit percevoir leur argent le plus rapidement possible, soit vite revendre leur CDS à une tierce partie.

Si tu t'intéresses vraiment à la question, je te conseille le livre "Le casse du siècle" de Michael Lewis. Ca explique très bien et de manière relativement accessible l'histoire de la crise de 2007 et le rôle trouble des grandes banques.
ZePot
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  • Publié par
    ZePot
    le 10 Sep 2012, 15:49
AdRock ?
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  • Invité
ZePot a écrit :
AdRock ?


Voilà une enquête rondement menée !

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ZePot a écrit :
AdRock ?

copain?

d'après ses interventions sur le topic du revenu de base, je dirai que c'est bien possible!
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bonniwell a écrit :
ZePot a écrit :
AdRock ?

copain?

d'après ses interventions sur le topic du revenu de base, je dirai que c'est bien possible!


Ben quoi elles étaient pas bien mes interventions ?
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  • Invité
WellRespectedM a écrit :
bonniwell a écrit :
ZePot a écrit :
AdRock ?

copain?

d'après ses interventions sur le topic du revenu de base, je dirai que c'est bien possible!


Ben quoi elles étaient pas bien mes interventions ?


bah si, justement!

Welcome back mon Pacsou!
Moi je n'ai pas succombé à la vague de l'autobahn, mais je calme mes ardeurs au maximum... c'est vraiment trop con de se fritter sur un forum quand même...
Invité
  • Invité
et puis j'ai survolé les multiples interventions de qualité professionnelle sur le topic de la photo...mmhhh je crois bien que Zepot a raison on retrouve bien le profil
Invité
Putain les gars faites gaffe vous allez finir par croire dans les dires de Eugne mullins / Sutton selon lesquels l'ascension d'Hitler au pouvoir a ete financée par des banques US en autre.

Sinon JP morgan est pas mal aussi dans le genre.

News francaise Hollande s'attaque au 16 millions de foyers riches en france:
http://www.zerohedge.com/contr(...)bonds

Il faut bien qu'il y en ait qui payent... racket bancaire...
Invité
  • Invité
Et si on passait d'une détermination fonctionnelle de l'argent (depuis Aristote et jusqu'aux économistes actuels) à une détermination topologique : l'argent comme /espace/, médium, au sens de milieu où se déploie l'essence de l'échange?
A partir de là ce n'est plus l'échange qui exige et produit la monnaie. Mais l'inverse, c'est la monnaie qui appellerait et donnerait lieu à l'échange. L'argent serait-il la "terre promise" à partir de quoi s'établissent crédits (foi) et obligations (loi)?
Quelqu'un a lu le texte de Walther Benjamin "Le capitalisme comme religion" ?
Vous devriez c'est génial !!
Bien sur le marxisme est une religion aussi, comme tout le reste, mais elle porte quand même une redemption, le capitalisme pas du tout, la récompense est immédiate c'est d'ailleurs pour ça que "ça marche"...

En ce moment sur backstage...