ngen a écrit :
Redstein a écrit :
En d'autres termes, parler d'obscurantisme en la matière, c'est partir du principe que l'homosexualité est effectivement une "affection mentale" ou une "perversion" tant que X
études scientifiques n'en auront pas décidé autrement (ton point de vue)... Mais on peut aussi reconnaître (pdv de l'APA) qu'on s'est trompé quand on a placé cette orientation sexuelle dans la liste en question - qu'il s'agissait là d'une démarche fondamentalement obscurantiste !
Hello
Alors c'est pas exactement mon point de vue : je pars juste d'un principe assez simple , et qui repose sur les travaux de Freud (j'ai surement pas la prétention de dire "moi ngen, je prétends que l'homosexualité est une perversion !!). Travaux qui sont à l'heure actuelle les plus cohérents, logiques, argumentés, et exempts de parti-pris religio-moraux. (et accessoirement corroborés par de nombreuses et intéressantes études sociologiques)
Si demain, une nouvelle étude aussi sérieuse et crédible que celle de Freud me démontre que j'avais tort de cautionner les explications de ce dernier, sincèrement j'admettrai que j'étais dans mon tort , pas de problème.
Et je ne suis pas partisan du "tout scientifique" pour autant, à mon avis la question doit se baser sur un subtil équilibre entre éthique/morale, et travaux scientifiques sérieux. L'un aidant à arrondir les angles de l'autre et vice versa (si j'ose dire).
Une précision tout de même : pour Freud, la notion de "perversion" (dont il est au passage le père), n'a pas du tout le sens péjoratif qu'on lui donne aujourd'hui.
Pour Freud, la perversion est l'acte pulsionnel non voué à la reproduction, qu'il observe comme une fixation (pas nécessairement pathologique, donc) d'un stade infantile.
Ainsi, le baiser sur la bouche, la fellation, la sodomie, l'homosexualité, le fétichisme, etc... sont pour Freud des perversions au sens qu'ils sont des recherches de plaisir auquel on peut trouver un sens dans l'histoire du sujet.
Je le répète : il n'y a pas chez Freud de jugement moral ou de notion d'anormalité ou de maladie dans la perversion.
C'est même l'inverse : il écrit que le petit enfant a des désirs sexuels (les fameux stades : oral, anal, génital) et qu'il est ainsi un "pervers polymorphe" (au sens où il cherche le plaisir partout parce qu'il n'a pas encore fixé de choix préférentiel). Là dessus : levée de bouclier "Freud pense que les enfants pensent au sexe, que ce sont des dégueulasses impurs !!! Pendez le !" D'où l'assimilation de la notion de perversion à une déviance morale, ce qui n'est pas son intention.