Dark Schneider a écrit :
C'est justement mon taf. J'ai bossé récemment pendant un an sur la mise en place d'un programme de lutte contre les violences conjugales, sans parler du fait que je suis une vingtaine de personnes condamnées pour cela.
Aux Etats-unis, ils ont beaucoup utilisé le programme Duluth, depuis les 80s, qui est basé sur une approche féministe et de lutte contre le patriarcat et ça ne fonctionne pas.
En France, on a eu un énorme retard sur les programmes de lutte, mais au moins on essaye de faire le tri entre ce qui marche ailleurs et ce qui ne marche pas. Tout est loin d'être bon : on a systématisé les stages de luttes contre les violences au sein du couple, des stages de 2 jours qui n'ont aucune efficacité, coûtent cher (240 euros pour les participants), et qui ne servent qu'à financer des associations de contrôle judiciaire (mais bon, ça crée de l'emploi on va dire). Le programme sur lequel j'ai bossé est beaucoup plus ambitieux et centré sur l'approche cognitivo-comportementale, la seule qui semble avoir une certaine efficacité (d'autres choses intéressantes existent aussi, comme la justice restaurative par exemple, que l'on développe aussi).
Par contre je distingue là le volet "lutte sociétale" auquel tu fais référence, où tout le monde peut agir ; et action sur le terrain, plus concrète, où l'on cherche à réhabiliter les auteurs de violences autrement que par la simple répression.
Je suis d'accord, la répression n'est pas la solution.