L'égalité hommes-femmes

Mais ça c'est les vieux démons qui doivent partir de notre esprit, pareil quand jai été arrêté presque 6 mois à partir de fin Juillet (Burnout au travail) tu culpabilises car tu te sens inutile, inefficace, etc. Pendant que tu es chez toi à essayer de reconnecter les choses dans ta tête pour le coup le vélo m'a énormément aidé.

À posteriori, c'est moi qui déposait les enfants à l'école/nounou, allait les chercher en début de soirée, qui les faisaient manger et les mettaient au lit (bien souvent). Donc au final pas si inutile que ça mais sur le coup tu ne penses pas comme car t'es pas "au charbon".

D'ailleurs si vous avez trouvé votre équilibre de cette manière c'est le plus important. Pour ce qui est du salaire Madame touche bien plus que moi, et j'en suis fier.

Là c'est encore différent, pendant un burnout on se sent quand même comme une merde, quoi qu'on fasse. Une fois de plus, l'important c'est de se soigner, je suis sûr que madame préférait te retrouver en forme que de te voir te flinguer au boulot D'autant que le temps que tu auras passé avec tes gamins pendant cette période n'aura pas été perdu, ce ne serait pas étonnant que ça leur laisse de bons souvenirs d'avoir eu papa pour s'occuper d'eux.

Marrant, moi aussi j'ai redémarré le vélo de façon thérapeutique pendant le confinement. En pleine dépression ça a été une incroyable bouffée d'air frais dans la tête qui m'a remis sur les rails

Il me semble évident que pour notre compagne/compagnon/femme/whatever il est plus important qu'on soit bien dans notre tête et notre corps plutôt que de ramener 500 balles en plus par mois

Ça fait du bien de lire tout ça. De mon côté c'est ma femme qui a fait un burnout la première, mais j'ai suivi derrière. On teste le couple comme jamais dans ces moments. Quand y'en à un qui se fait des nœuds (je suis largué, je vais jamais pouvoir rebosser...), l'autre le recadre. Elle est la seule personne que je sois capable d'écouter.

Le burnout et la dépression dans nos sociétés c'est vraiment un mal terrible, combien de personnes n'avons-nous pas perdu car elles n'ont pas trouvé l'aide nécessaire ou juste compris ce qui leur arrivait. Comme tu dis, c'est dans ces moments-là qu'on voit si le couple est solide ou pas (parfois une séparation est d'ailleurs bénéfique). C'est aussi un sujet qu'il faut "dé-viriliser", j'ai l'impression dans ce que j'observe autour de moi que les femmes s'écoutent plus que les hommes sur ce sujet.

Bon en même temps c'est loin d'être aussi simple que ça. Les gens qui font des burnouts, ce n'est pas parce qu'ils se sont raccrochés à l'idée de gagner 500 balles de plus. Il y a des sentiments de réalisation de soi ou des milieux professionnels toxiques, et le plus souvent les deux en même temps

Le fait de réussir à lâcher son travail, c'est une chance (si le travail permet d'être laché), un luxe pour beaucoup (je pense à tous les petits indépendants) parfois matériel, mais le plus souvent mental: parce qu'ils ont rien d'autres, qu'ils se réalisent dans ce qui, aussi, les tue.

Je pense que la musique, pour nous tous, c'est un sacré frein de secours: si, à cause du boulot, tu arrêtes ton groupe et que t'as plus eu le temps de toucher ta guitare pendant un mois, c'est que t'es cuit, le burnout a déjà commencé. Mes activités en groupe/concert c'est une ligne rouge: on peut mettre la pédale douce pendant deux-trois semaines, grand maximum et exceptionnellement, mais impossible de le faire plus longtemps: il faut être au niveau, pour soi mais surtout pour les autres.

Donc régulièrement, au minimum il y a ces quelques heures par semaine où l'on est bien obligé de sortir du boulot dans ces périodes terribles. Peut-être parce que la musique en groupe a la même structure que ce boulot qui nous crame, mais que ce n'est pas ce boulot qui nous crame.

La famille et les copains n'ont pas cette vertu. Je pense principalement parce qu'on ne coupe pas réellement (on est avec eux mais sans l'être réellement). Et il y a souvent des phénomènes similaires à la "co-dépendance": ils ne font que remplacer le sommeil ou l'alimentation. Par contre, quand le burnout a éclaté, en "cure de repos", des activités telles que le vélo ou les relations, c'est primordial pour se reconstruire.

En prévention la musique en groupe, en thérapie la famille et le sport.

Il y a aussi des femmes qui disent à leur mec qu'elles 'n'aiment pas les pleureuses ' quand ceux ci vont mal....il n'y a pas que les hommes qui entretiennent ce point de vue

Oui, les petites cheffes incompétentes qui partent en burnout... cela ne manque pas autour de moi. En fait, statistiquement, il y a plus de femmes victimes de casses professionnelles. Sur le sujet, j'ai de la peine à avoir une lecture "genre".

https://www.lemonde.fr/m-perso(...).html

Je pense que cela se passe plus au niveau du couple. Notamment, les études montrent que la maternité est souvent un seuil de différenciation entre hommes et femmes: avant les trajectoires sont très similaires, l'enfant, c'est le moment charnière où la femme diminue son pourcentage, se réoriente sur le foyer, pendant que l'homme fait tout le contraire, s'investit davantage dans le travail. Le petit décalage qui se crée à ce moment ne se résorbe pas parce que l'homme avance en carrière, donc gagne plus, donc sera moins enclin à se désengager professionnellement.

Cela dit, personne n'oblige personne à faire des enfants.... c'est plutôt prévisible que ce sera fatiguant non ?

Oui, mais on est dans des choses compliquées. Pour avoir un peu étudié le sujet, et sans déballer des kilomètres, "ma" théorie c'est que le couple a un effet démultiplicateur. Ainsi, quelques années d'avance dans la carrière, une maternité, ou simplement un métier "masculin" un petit peu mieux payé (maçon vs secrétaire) vont incliner les décisions du couple (puisque tu gagnes 200 balles de plus que moi, c'est moi qui vais mettre ma carrière en veilleuse). Puis cette petite décision va amplifier l'écart, avec un effet cumulatif. Ce sont des généralités et heureusement pas tous les couples suivent ces logiques. Mais statistiquement, c'est ce qu'on trouve: tant que les gens n'ont pas d'enfants, et à plus forte raison tant qu'ils n'ont pas deux enfants, il y a très peu de différence de revenu, de statut entre homme et femme. Au premier enfant les différences apparaissent, au second elles se creusent. La mise en couple ne déclenche rien de statistiquement significatif.

C'est en effet compliqué tout ça et à même de générer des tensions dans le ménage.

Ma femme, en 35 ans de vie commune a quasiment toujours gagné plus que moi.
L'explication est simple elle a un BTS, moi seulement un Bac technique. Elle a 35 ans de boîte, moi je dois en être à la 30 ème boîte avec toujours un recommencement à zéro ( ben oui, à chaque fois tu débutes dans ta nouvelle boîte). Et autant dire que je n'ai jamais monté en hiérarchie.
" Pour l'homme c'est soit t'es macho, soit t'es pauvre..."
Je ne pense pas ne pas être un macho ( dans mon comportement de mimétisme sociale : les tâches ménagères c'est quand même ma femme qui se les tapes majoritairement), mais ce qui est sûr c'est que je ne suis pas riche.
Mais pas pauvre non plus : à deux, deux salaires c'est plus facile, et tu es deux fois plus riche.
Sinon, que l'un travaille et l'autre ne travaille pas, j'ai toujours été contre et convaincu que c'est une connerie :
Si celui qui travaille s'en va ou disparaît , Celui qui reste et qui ne travaillait pas se retrouve dans une grosse merde!
Je trouve que la femme qui ne travaille pas et reste à la maison est profondément égoïste : c'est une manière de la rendre dépendante financièrement, comme une éternelle adolescente, ( bobonne à la maison qui doit être dispo pour le " devoir conjugal en contrepartie de se faire entretenir), n'a pas de retraite pour elle, qui le jour où elle se retrouve dehors se retrouve automatiquement dans la précarité.
Que les deux travail, c'est juste une question de survie ( à part si tu es rentier).

Vu/entendu la semaine dernière :



RIP camarade mort au combat

On ne parle pas d'activité salariée, c'est le problème. Et l'écart de revenu est facilement de X2 ou X3.

Donc quand bien même je suis moralement contre ce jugement, je n'ai pas vraiment d'argument à leur opposer ( enfin, pas de ceux qu'ils peuvent comprendre).

Et tu tires quelle conclusion de cet échange lumineux ?

qu'elle est tombée sur Julien Bitoun et qu'il était en fait 14h

Qui c'est qui est mort ????