skynet a écrit :
Mais je perçois vraiment une connotation négative à vos expressions de "viriliste", "masculiniste", on dirait que finalement vous inversez la situation et passez à l'offensive contre les hommes. Mon avis est que c'est contre productif: ça ferme le débat. On se sent montré du doigt dans son identité d'homme, et dire "notallmen" me paraît de ce point de vue bien légitime.
Le débat existe depuis des décennies et a pris un nouvel éclat depuis 2017 et MeToo. Il n'a d'ailleurs jamais été fermé, il ne faut pas inverser les rôles: ce sont les hommes qui ont la parole depuis toujours. Et c'est bien en ça que le "notallmen" est malvenu et insultant envers les femmes qui souffrent: dès qu'elles veulent, pour la première fois depuis des siècles, qu'on les écoute, il y a un tas d'hommes qui viennent crier: "MOI je ne suis pas comme ça". Sauf qu'une fois de plus, c'est pas la question, c'est complètement passer à côté du sujet (et c'est surtout appréhender le monde depuis son nombril, ce qui n'est jamais bon signe, homme ou femme).
Le fait est que nous sommes dans une culture du viol. Quand 94% des cas de viols ne sont pas poursuivis c'est une culture du viol (je ne sais plus qui a ressorti ce chiffre effarant il y a quelques jours ici-même). Quand une de mes amies a été violée par un mec qui étudiait avec elle après une soirée étudiante très arrosée et que le lendemain les flics ont rechigné à prendre sa plainte (elle a du insister pour être entendue par une femme et pas par homme alors que c'est la loi), que la justice a laissé traîner le dossier faute de moyens, qu'au final le mec n'a pas été poursuivi (même pas jugé, dossier classé) et qu'il a poursuivi ses études quand elle a du arrêter les siennes car elle le croisait dans les couloirs, on est dans une culture du viol.