Pendant ce temps au pays de la libérté(sic):
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Le parti républicain américain a adopté une position strictement anti-avortement, même dans les cas de viol ou d'inceste, dans son programme de gouvernement en vue de la convention présidentielle de la semaine prochaine.
La décision d'une commission de 110 membres du parti conservateur survient au moment où il est secoué depuis deux jours par un scandale né des propos d'un de ses élus selon lesquels une femme victime d'un "véritable viol" tombe rarement enceinte.
Le programme électoral républicain, dans la continuité des documents comparables adoptés depuis 2000, prévoit d'interdire tous les avortements et de conférer aux foetus des protections constitutionnelles. Il sera officialisé pendant la convention de Tampa (Floride) prévue du 27 au 30 août. L'avortement est légal mais encadré aux Etats-Unis depuis l'arrêt de la Cour suprême "Roe contre Wade" de 1973.
Le camp démocrate du président sortant Barack Obama, qui affrontera le 6 novembre le républicain Mitt Romney, a immédiatement rapproché cette décision et le scandale qui frappe le représentant Todd Akin, auteur des propos sur le viol. M. Akin, élu dans le Missouri (centre), a présenté des excuses mais a refusé de renoncer à sa candidature au Sénat, malgré les appels pressants de nombreux républicains, dont Mitt Romney. "Aujourd'hui, les chefs républicains ont intégré l'amendement Akin dans le programme de leur parti", a déclaré une porte-parole du comité de campagne démocrate, Lis Smith.
"Plusieurs soutiens et conseillers de M. Romney étaient présents et sont restés silencieux pendant que ce vote a été organisé. Ce n'est pas surprenant, vu que Mitt Romney a soutenu ce même langage dans les programmes républicains de 2004 et 2008, et (son colistier) Paul Ryan a voulu interdire les avortements même dans les cas de viol", a-t-elle dénoncé.
Mitt Romney, qui avait défendu des positions favorables au droit à l'avortement lorsqu'il était gouverneur du Massachusetts (nord-est) avant de changer d'avis, risque de se retrouver en porte-à-faux avec la position de son parti: lundi, une porte-parole avait souligné qu'un président Romney ne s'opposerait pas aux avortements en cas de viol.