Ben.oît a écrit :
Ce qui me fait de la peine car je suppose le degré de déception sur une vie qu’il aurait voulu avoir.
A partir du moment où l'on s'attaque à la personne et pas à ses arguments, c'est qu'on a perdu.
Redstein a écrit :
Conséquence terrifiante de cette nouvelle complaisance générale envers les religions et leurs représentants de tout poil : de moins de moins de gens savent que le « blasphème » n’existe pas et que l’« outrage » est nul et non avenu
Franchement, si on creuse, on ne comprend pas grand chose à ce que tu racontes.
Qu'est-ce que tu entends pas complaisance? Parce que tous les dignitaires religieux sérieux que j'ai entendu défendent le droit à la critique. D'ailleurs, les reproches faits à Charlie Hebdo, que d'autres font, ne portent pas sur la question du blasphème, c'est-à-dire l'outrage du point de vue théologique à une divinité. Ils portent sur le fait que certains discours peuvent être compris comme une provocation envers des personnes d'une culture particulière. La question est celle de l'objet de la critique et je trouve qu'elle est difficile. Je n'ai pas de réponse. Mais cela n'a aucun rapport avec une complaisance quelconque avec des apologues de la religion ou des textes. Et s'il y a quelque chose qui me choque, ce sont ces parfums clairement inquisitoriaux qu'on entend ces jours, surtout bien au fond à droite. Pour moi, l'obscurantisme a changé de camp, avec des réponses toutes faites, des accusations irréfutables (il faudrait sonder les consciences, peut-être torturer?), des rapprochements péremptoires (qui n'est pas avec moi est contre moi). On a quand même un Etat qui condamne légalement toute apologie du terrorisme. Donc je ne vois pas très bien pourquoi encore faire appelle à l'anathème, à moins que cela ne te suffise pas: tu penses que les critiques de Charlie Hebdo devraient être condamnées, qu'il faudrait réprimer toutes les velléités de rapprochement avec une pensée religieuse quelle qu'elle soit, même la plus intime? T'es sûr que ce n'est pas toi qui exhibe une religion, de force, sans respect pour quelque chose qui est infiniment plus réel que la liberté d'expression: la liberté de conviction.
Vous battez pas, je vous aime tous