Bentornato
Biosmog a écrit :
Redstein a écrit :
M'enfin
Si quelqu'un fait le procès de la liberté d'expression ici, c'est bien toi (« La liberté d'expression est un concept à la con. »), pas moi. Par ailleurs, ta façon de quoter laisse pas mal à désirer
Biosmog a écrit :
La liberté d'expression est une valeur pour moi. Mais elle ne doit pas être érigée en norme. Dès que je dis "liberté d'expression" je dois immédiatement ajouter tout ce qui n'est pas exprimable librement. La liste est longue et finalement, on se rend compte que la liberté d'expression sert à m'autoriser à dire ce que je veux exprimer et interdire ce que je ne veux pas entendre.
La liberté d’expression sert à « interdire ce que je ne veux pas entendre » ? Comment ça ?
Je parlais des limites fixées par la loi. Mais le sujet de ce topic, c’est précisément les limites posées à coup de kalachnikov par les terroristes et leurs commanditaires. Du coup, j’ai du mal à saisir où se situe: « ce qui n’est pas exprimable librement »...
Parce que la liberté d’expression, ce n’est pas une « norme » – en France tout au moins, c’est un DROIT et jusqu’à il y a peu, un FAIT.
Et la liberté d’expression, et le débat contradictoire qui naît de celle-ci, c’est le CONTRAIRE d’une kalachnikov.
Biosmog a écrit :
On retrouve le même problème avec le (anti-)communautarisme. C'est quoi le communautarisme? C'est vivre entre-soi, se marier, faire du business, vivre et partager ses valeurs et son temps ensemble. Dans la société française, il n'y a pas d'entre-soi plus marqué que celui de la grande bourgeoisie. Mais il ne viendrait à personne l'idée de parler de communautarisme grand-bourgeois. La norme anti-communautariste est une manière de critiquer certains modes de vie tout en s'autorisant d'autres modes de vie.
Non : le communautarisme, c’est le refus de valeurs générales qui permettent à une population d'être autre chose qeu des groupes hermétiques appelés à s’entretuer à plus ou moins brève échéance. Le refus des valeurs qui lui permettent de « faire société », comme on dit.
Et en l'occurence, le communautarisme, c'est une exigence bien connue : faire primer des valeurs religieuses sur les lois et les us et coutumes locaux (ce qui n'est pas la même chose qu'éventuellement chercher à les faire évoluer dans un cadre démocratique). C'est faire remonter l'obscurantisme dans une société qui en émerge à grand-peine.
Cf. les tribunaux islamiques en place au Royaume-Uni, l'excision et l'infibulation en France, les femmes parquées à part dans les mosquées partout dans le monde, etc.
Quant à la grande bourgeoisie, c'est une engeance, mais elle n’impose plus aux Français les valeurs religieuses=rétrogrades qui ont longtemps été les siennes.
Biosmog a écrit :
En bref, il y a d'autres manières moins biaisées d'aborder ces problèmes.
Pour la question de l'excuse, je ne cite pas notre échange mais c'est toi qui utilise ce terme: tu me réponds en disant "(moi Redstein,) je n'excuse pas ses actes". Alors je lis une allusion que je serais en train d'excuser des assassins. Ce glissement n'est peut-être pas le tien, mais il est constant ici. On m'est tombé dessus parce que j'écrivais que la "responsabilité était ailleurs". Mais ailleurs que où? Je parlais de la religion islamique et cet "ailleurs" désignait les terroristes eux-mêmes et les idéologues qui entretiennent l'idée d'un "clash de civilisation".
Tu devrais me préciser l'allusion en question, parce que là , c’est difficile de suivre.
Sinon, on peut tomber d’accord sur l’idée que la religion islamique n’est pas en cause dans la mesure où c’est une construction de l’esprit.
Là où elle est en cause, c’est dans ses incarnations temporelles, toutes plus rétrogrades et misogynes les unes que les autres. La fatwa contre Rushdie, par exemple : islamisme ou islam heu... orthodoxe ? Parce qu’elle a enflammé tout le monde musulman pendant des années...
Biosmog a écrit :
Je vais prendre un vieil argument mais qui est toujours valable: on recherche la cause, le coran n'est pas un truc qui nous tombe dessus au coin d'une rue et qui fait qu'on s'arme d'un couteau pour égorger ceux qui ne l'ont pas lu. Il doit être porté et agi. Alors sur un milliard de musulmans pratiquant, on a peut-être moins de 0,001% de terroristes. Statistiquement, le fait d'être homme ou d'avoir 22 ans est un bien meilleur prédicteur d'être un assassin terroriste. Tu va sans doute me dire que l'Islam traite mal les femmes, etc. Mais là tu changes de procès et le mieux c'est de dire exactement ce que tu cherches à prouver en faisant le lien entre terrorisme et sexisme. Quand je t'aurai répondu que l'occident a longtemps traité les femmes encore plus mal et les maltraites toujours, tu vas pointer les barbes, la langue, ou je ne sais quelle caractéristique. A la fin, on comprend que le terrorisme, la traite des femmes, les barbes et la langue ne sont que des arguments au service d'un problème plus général: une religion.
L’Occident y aura mis le temps, mais il a (un peu) changé. Et c’est en grande partie dû à la quasi-dissolution (hehehe) de la religion chrétienne – à laquelle la montée de l’islamisme a malheureusement redonné un peu de poil de la (sale) bête.
Cela dit, je suis le premier à soutenir que la racine du terrorisme, c’est le (néo-)colonialisme (et Sarkozy) : de même que « la procréation est le cinéma des pauvres », la religion est la béquille des déshérités.
Si je parlais de misogynie, c’était en réponse à ta remarque sur la « frontière » entre musulmans et non-musulmans. Et comme tu dis, il s’agit d’un problème d’ordre général lié à une religion.
Une religion qui n’a pas été domestiquée.
Une religion qui reste aussi violemment patriarcale qu’elle est hyperpuissante à l’échelle de la planète.
Une religion qui en pratique est toujours susceptible de créer des monstres.
Biosmog a écrit :
Enfin, la question du confort intellectuel est également le produit d'un glissement. Que je cherche à m'acheter une bonne conscience en défendant ceux que j'estime être opprimés, seul mon psychanalyste le sait vraiment. L'utiliser comme argument pour invalider mon action n'est rien d'autre que du cynisme. Parler de confort, quand je prends une position dont je sais qu'elle va m'amener à me faire accuser de complicité d'assassinats, cela va encore plus loin. C'est redoubler l'accusation, lui chercher un motif qui me nie totalement en tant qu'acteur de mes convictions. Je me demande si tu as défendu réellement, sur le terrain, la moindre cause dans ta vie, pour oser parler de confort.
Il y a maldonne : je ne parlais pas de confort intellectuel, mais du réflexe stalinien/islamogauchiste qui, encore une fois, consiste à tourner par principe « le dos à tout point de vue qui serait celui de l'ennemi ».
Et il ne s'agissait pas d'« invalider ton action », mais de répondre à une attaque malhonnête à mon encontre