Le simplisme est une « démarche analytique et réductrice au terme de laquelle l'œuvre est ramenée à quelque facteur plus ou moins arbitrairement choisi » (Traité de sociologie générale, Vilfredo Pareto, 1968, p. 302).
Peux-t-on en conscience affirmer que le progrès des sociétés se réduise à se sortir les doigts et à stimuler son cortex : les hommes vivent dans des milieux complexes, qui évoluent et qui sont plus ou moins favorables à son développement. Pour entrevoir cette complexité, il faut au minimum inclure dans la réflexion, l’interaction homme/milieu, mais aussi le rapport individu/société.
Pour ne prendre en illustration qu’un seul de ces paramètre, parce qu’il devient aujourd’hui très lisible, comment ne pas s’interroger sur le rôle du milieu naturel comme moteur ou frein du développement des sociétés : valeur/épuisement des sols, climat, réserves hydriques, ressources naturelles, pollution… Sur la terre, nous ne sommes pas tous égaux. L’aridité grandissante du sud à elle-seule modifie les sociétés jusqu’à les faire s’effondrer. A l’ère de la mondialisation, cet impact, par effet domino, atteint jusqu’aux sociétés du Nord.
La Révolution néolithique que tu citais plus haut, naît dans un environnement propice (le Croissant - alors- fertile). Elle se propagera lentement au nord, puis vers l’Ouest lorsque des conditions climatiques le permettront. On pourrait prendre bien d’autres exemples dans l’histoire des sociétés pour tenter d’approcher cette complexité.