flomarceau a écrit :
BiZ a écrit :
lucieg a écrit :
je comprends pas très bien ta question biz...
Bon alors je la refais en clair parce que ça fait 2 fois que j'explique la chose mais c'est pas passé.
Je disais donc qu'évaluer le risque que comporte une solution est important voire crucial: ça équivaut à appréhender le problème dans sa globalité et pas à l'aide de faits divers, en justifiant son point de vue parce qu'après tout on est une femme sensible, tout ça
S'il y a 1% de chance qu'il y ait récidive, sur 100 pédophiles relachés, c'est une récidive à laquelle on aura affaire, donc un enfant qui souffrira, voire pire
Cependant si on condamne 100% des pédophiles à la prison à vie, on aura peut être 1 personne qui restera dans une cellule 30 ou 40 ans alors qu'elle est innoncente. C'est la même problématique que pour la peine de mort.
Je ne suis pas spécialiste de la question, je ne suis pas juge ni avocat, ni psychiatre, mais je me pose des questions légitimes quand je vois tous les jugements à l'emporte pièce dont les gens sont capables sur un forum. Peut être que vous avez raison, et que la société y gagnera à voir tous les pédophiles ou les violeurs en taule à vie. Mais rien n'est moins sûr étant donné que d'une part vos arguments ne sont pas vraiment bétons (aucune évaluation des risques, rien), et d'autre part les spécialistes qui se sont penchés sur la solution ont abouti à d'autres conclusions que les votres. Ca fait 2 raisons de douter.
C'est tout. Sur le plan de la culpabilité, de la capacité de nuisance, de la responsabilité, de l'horreur du crime, on est tous d'accord
Bof, d'abord ca ne serait pas la première fois, ensuite suite aux avancées de la police scientifique, les erreurs judiciaires sont de plus en plus rares. Et bon... 1/100.... Dans l'armée c'est 20% le taux de perte avant de devoir rendre des comptes
.
Je sarcasme lol, mais bon... Je fais surement de la déformation professionelle, mais la vie d'un gosse est pour moi plus importante que celle de 100 adultes. Les adultes, ils sont foutus, ils sont pourris, alors qu'un gosse il peut ENCORE s'en sortir, si on lui évite de croiser ce genre de raclure sur sa route.
Et je l'ai dit, et je le répète, avec un taux de récidive de 3/5 (qui est le même en france, cf les articles du parigot que je viens de ressortir, et que j'avais conservé pour un dossier sur la pédophilie que j'avais fait l'année dernière à l'IUFM), on ne peut pas prendre de risques. Et malheureusement, comme je l'ai dit, on ne peut pas guérir un pédophile réel, c'est à dire une personne qui ne peut être excitée que par les enfants. Si on pouvait, ca ferait longtemps que les homos seraient tous hétéros, que les zoophiles n'enfileraient plus les chèvres, etc etc...
La seule solution, c'est de couper l'arrivée de testostérone... Et pour que ca soit définitif, soit on arrache l'épyphise (si je me souviens bien de la bonne glande, doc peux tu confirmer ? mais c'est sale et limite mortel quand même :lol
soit on coupe les couilles...
Témoignage sous mes yeux d'un pédophile repenti : ses pulsions pour les enfants se sont arrêtées à partir du moment où il s'est fait castrer chimiquement. Il dit dans l'article qu'il peut enfin sortir dans la rue sans avoir peur de ce qu'il fait. CQFD ?
Le taux de récidive après cinq ans chez les délinquants sexuels variait entre 10 % et 15 % pour la récidive sexuelle et entre 35 % et 40 % pour la récidive en général; le taux de récidive violente s’élevait à 25 %. => après 5 ans !!
=> canada
http://www.ccja-acjp.ca/fr/rcc46r5.html
Les chiffres dont ont dispose en France sont douteux. Soit parce qu’ils ne sont pas fiables (ce dont je n’ai pas la preuve) soit parce qu’ils tendent à occulter le vrai problème, intentionnellement ou non. Le dernier point est plus certain.
Je m’explique. L’étude la plus récente, d’Annie Kensey et Pierre Tournier (publiée en 2004) souligne la faible récidive des criminels en général et des criminels sexuels en particulier.
1,8 % des délinquants sexuels récidiveraient (en commettant un crime) selon cette étude, contre 1% des criminels en général. La récidive délictuelle serait elle de 30% à peu près (personne ayant commis un crime et qui récidive par un délit) Je parle de criminels au sens du Droit pénal.
Pour ceux qui ne sauraient pas, le Code pénal français prévoit 3 types d’infractions par gravité croissante de l’acte et de la sanction : la contravention, le délit, le crime. Mais Papibouzou est bien plus compétent que moi en la matière. Il me semble que le délinquant encourt une peine maximale inférieure à 10 ans d’emprisonnement. Au-delà on a les crimes avec homicide volontaire, assassinat (homicide avec préméditation), viol… corrige moi papi si tu passes par là et que j’ai faux.
Sur la fiabilité de l’étude mentionnée plus haut : elle prend essentiellement en compte la récidive dans une période de 5 ans après la libération, ce qui est très court.
D’autre part, elle ne prend en compte que les infractions sanctionnées. Or on peut violer et ne pas être condamné.
Ensuite l’étude a, il me semble, été commandée par le ministère de la justice. Il n’y avait pas intérêt à ce que les chiffres soient trop mauvais.
Mais en admettant que le chiffre de 1,8% soit vrai, il n’est absolument pas intéressant dans le débat qui nous anime.
D’abord, parce que tous les criminels sexuels n’entrent pas dans le cadre de la discussion.
Il faut garder à l’esprit que 90% (en gros, je n’ai plus le chiffre en tête) des viols ont lieu dans un cadre intra-familial. En particulier inceste, viol de la femme, ou encore des enfants du conjoint.
Après une condamnation (entre 4 et 10 ans de prison effective en moyenne) les occasions de récidive disparaissent. Soit parce que le divorce a été prononcé, soit parce que les enfants ont grandi et/ou que la garde a été retirée.
Idem pour les homicides. Il faut retirer de la statistique les crimes passionnels, les règlements de compte, les homicides commis dans des disputes alcoolisées, les meurtres de masse suivis, souvent, d’un suicide raté… enfin toutes les situations où la récidive est peu probable parce que la cause de l’homicide a disparu (alcool, élimination de la personne qui est perçue comme « l’homme à abattre »).
Une fois réalisé cet écrémage, on se retrouve avec des gens qui violent et / ou tuent des inconnus, et le taux de récidive de ceux-là correspond plus aux chiffres nord-américains et aussi français* !
Le fait de s’attaquer à des personnes qui ne font pas partie du cadre familial ou professionnel, ou du « milieu » traduit un danger supplémentaire pour la société.
D’une part parce qu’on a affaire à une personne qui prend des risques, et qui le fait de sa propre initiative, sans que des situations vraiment propices l’y encouragent. Ainsi, contrairement à ce qui se passe pour le viol ou l’homicide passionnel, les occasions de passer à l’acte ne sont pas conditionnées par des facteurs extérieurs.
D’autre part, parce que les victimes potentielles se trouvent dans un ensemble beaucoup plus vaste que les proches immédiats.
Enfin, parce que son arrestation sera plus difficile.
Il faudrait donc faire une distinction entre les criminels et ne pas se gargariser bêtement de chiffres rassurants, repris par des associations que je qualifie plus haut de « douteuses » précisément parce qu’elles font des résultats de ces enquêtes leur fonds de commerce (LDH, Emmaüs).
Moralité : quand un type viole et/ou tue un( e) inconnu( e), c’est un impulsif, qu’il soit malade mental ou non, prison à vie. Pour les autres, on peut éventuellement s’en passer, selon le rapport des psys etc…
Mais j’en conviens, la distinction est parfois difficile à faire. En particulier pour les pédophiles. Ils peuvent d’abord s’en prendre à leurs propres enfants. Mais ils peuvent s’attaquer à leurs enfants non parce que ce sont les leurs (plus simple, tendance incestueuse) mais parce que c’étaient des enfants (pédophilie sur la proie la plus facile).
Dans ce dernier cas, la personne pourra rechercher d’autres enfants pour assouvir ses pulsions.
* Un rapport de la direction générale de la santé de 1997, fruit de trois ans d’études sur 18 prisons françaises et 176 délinquants sexuels. Sur le groupe de délinquants (au sens générique => criminels et délinquants), 45% sont des récidivistes, la majorité de ceux-là ayant récidivé trois fois.
Le rapport souligne la progression dans la gravité des délits.
Etrange contradiction entre cette enquête, les enquêtes nord américaines d’une part, et l’enquête de Kensey et Tournier évoquée plus haut.
"Si mon père m'avait offert la stimulation orale homosexuelle à laquelle j'avais droit à six ans, je n'aurais jamais pris de LSD sans sa permission, comme la plupart des gens."
Herbert Mullin