Faits d'actualité graves/choquants/...

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ngen
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Josh43 a écrit :
Big_sby : On reconnait généralement trois grandes religions monothéistes (ou religions du Livre) : le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam: les trois sont EVIDEMENT liées par l'histoire: on t'as jamais dit que Jésus était juif? qu'Abraham et Moïse apparaissent dans le Coran? Que les musulmans considèrent Jésus comme un prophète?




Tu as entièrement raison, moise et abraham apparaissent dans le coran , par contre ta dernière phrase est pour les Musulmans un blasphème de la pire espèce , puisqu'il va à l'encontre du principe quasi fondateur de l'Islam "il n'y a qu'un Dieu , et Muhamad/Mahomet est SON prophète " (je traduis en gros hein). Pour eux, il n'y a donc qu'un seul prophète, comme il n'y a qu'un seul dieu. Ils reconnaissent jesus d'un point de vue historique, mais sûrement pas en tant que prophète, pour les raisons invoquées au dessus. Et de plus les musulmans considèrent que dieu n'aurait jamais laissé son fils mourir sur la croix, donc le jesus vu par l'islam n'est qu'un simple personnage de l'histoire, alors qu'il est le pilier du christianisme .
"Il faut garder la positive attitude" (copyright Lorie/J.P Raffarin 2004. Tous droits réservés)
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ngen a écrit :

Tu as entièrement raison, moise et abraham apparaissent dans le coran , par contre ta dernière phrase est pour les Musulmans un blasphème de la pire espèce

Mouais, c'est un peu approximatif...
Quelques précisions, par exemple ici : http://oumma.com/La-place-de-J(...)Islam

Citation:
puisqu'il va à l'encontre du principe quasi fondateur de l'Islam "il n'y a qu'un Dieu , et Muhamad/Mahomet est SON prophète "

C'est flou, là aussi. Ce que tu cites ici est la profession de foi, qui est l'un des cinq piliers de l'Islam.

Citation:
Ils reconnaissent jesus d'un point de vue historique, mais sûrement pas en tant que prophète

Plusieurs sourates, il me semble, reconnaissent que Jésus est envoyé par Dieu. Pas son fils, c'est sûr, pas prophète, faut voir... Evidemment, la religion musulmane ne suivant pas la parole de Jésus, son statut est un peu flou...

Citation:
jesus vu par l'islam n'est qu'un simple personnage de l'histoire, alors qu'il est le pilier du christianisme .

Je crois que tu te trompes, à moins que tu aies des sources qui l'affirment.
Josh43
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Les musulmans considèrent bien Jésus comme un "prophète" au sens littéral du terme: cest à dire un homme qui à reçu la parole de Dieu: en revanche ils ne considèrent bien-sûr pas que Jésus soit le fils de Dieu ou même qu'il ait quoi que ce soit d'essence divine, parce que c'est contraire à l'un de leurs grands principes, à savoir que nulle chose terrestre ne peut prétendre avoir quoi que ce soit de comparable avec Dieu (et encore c'est flou car ils reconnaissent qu'il est né miraculeusement). En revanche, ils lui attribuent bien d'avoir reçu sa parole... D'une certaine manière, celui-ci ne l'aurait pas bien "comprise", ou on aurait détourné son message: c'est pourquoi ils considèrent Mahommet comme LE (dernier) prophète celui qui réussi à transmettre la "vérité" au peuple musulman..(ils croient d'ailleurs que Jésus a prédit sa venue).
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ngen
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@ fozzie :Il est possible que je me trompe, bien évidemment : mes sources, si on peut les appeller ainsi, ce sont tout simplement les nombreux muslims que j'ai cotoyé et avec qui nous en avons parlé . Donc dans un sens je me fait l'écho de ce qui m'a été dit, et je ne parle pas de 2/3 personnes, mais de nombreuses avec qui j'ai discuté ces 10 dernières années . Et sincèrement, va voir un musulman pratiquant , peu importe son âge, et dis lui que Jesus était un prophète de dieu/allah , il risque de changer de visage .

Si quelqu'un d'ailleurs a des sources précises, ça permettra peut être de clarifier un peu les choses .
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Josh43
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Ben justement mes sources sont les mêmes Je pense que dans la foi musulmane comme chez les autres certains ont séché les cours de "catéchysme"

http://www.imanway.com/fr/arch(...).html
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On m'aurait menti alors ?
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tu sais en france il yen a qui se disent musulmans mais qui ont juste le bout de zob coupé
StrengthAndPride
darko_parrain a écrit :
tu sais en france il yen a qui se disent musulmans mais qui ont juste le bout de zob coupé


Exactement
ngen
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darko_parrain a écrit :
tu sais en france il yen a qui se disent musulmans mais qui ont juste le bout de zob coupé



Non, c'est vrai ? Alors là, je tombe des nues, merci pour cette révélation poétique, Mr Bouvard.


@Nedz bservation pertinente.
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Yves du 9 4
Oui seulement il faut dire qui s'oppose a qui.

Le Judaisme n'est pas fondamentalement en opposition au christiannisme, c'est le contraire, ce dernier etant ulterieur et propose une "reforme" si l'on peut dire, de ce premier.
Pareil pour l'Islam, celui ci est un peu une "reaction" par rapport aux deux premieres, il s'en inspire, beaucoup, enormement, mais il s'y oppose, c'est clairement, ce qui n'est pas tres perceptible des les premiers sourates, mais petit a petit, l'idee prend forme, une opposition au christiannisme.
tschiiip.
Josh43
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darko_parrain a écrit :
tu sais en france il yen a qui se disent musulmans mais qui ont juste le bout de zob coupé


Disons qu'on peut dire, de manière plus élégante, qu'il y a plusieurs "niveaux" d'implication dans la foi chez les musulmans comme chez les autres: il y a des catholiques qui vont à la messe tous les dimanches et qui respectent tous les rites, d'autres qui ne pratiquent pas spécialement mais qui "croient", d'autres qui vont à la messe de minuit le 24 dec par réflexe d'éducation mais qui ne mènent absolument pas une vie de "croyant" par ailleurs... c'est pareil dans toutes les religions.
C'est pourquoi il est particulièrement délicat de faire des généralités sur les "religieux" car on ne sait pas véritablement qui on désigne par ce mot.

Sinon, comme l'a dis Yves94, les grandes religions s'opposent fondamentalement sur certains points du dogme et une partie des textes fondateurs, mais elles n'en partagent pas moins un socle commun relativement important: ce qui rend d'autant plus stupides les guerres qu'on mène en leur nom...
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Redstein
Obs a écrit :
Né à Naples en 1979, Roberto Saviano est journaliste et écrivain. Son livre « Gomorra » est un best-seller mondial qui a été adapté au cinéma. Depuis trois ans, il vit sous protection policière en raison des menaces de mort de la Camorra. Il vient de publier chez Robert Laffont un nouveau livre, « le Contraire de la mort. Scènes de la vie napolitaine ».

Ma solitude si protégée, par Roberto Saviano

L'auteur de « Gomorra » [1] vit depuis trois ans en citoyen clandestin en raison des menaces de mort de la Camorra. Il publie un livre et raconte sa vie sous escorte

Le Nouvel Observateur. - En 1995, alors qu'il venait de publier « le Dernier Soupir du Maure », son premier livre post-fatwa, Salman Rushdie a dit: « Ce livre, c'est ma vraie victoire. Ils n'ont pas tué en moi l'écrivain! » Vous qui, depuis trois ans, vivez dans une clandestinité forcée venez de publier, après « Gomorra », un nouveau livre. Partagez-vous le même sentiment de victoire sur ceux qui veulent vous faire taire?

Roberto Saviano. - Un sentiment d'amère victoire, oui. Mais à quel prix! Salman Rushdie que j'ai rencontré m'a conseillé de me battre de toutes mes forces pour préserver ma liberté d'écrivain. Je le sais: si je cesse d'écrire, je m'effondre. L'écriture est ma plus grande protection, intérieure et extérieure. Mais mon rêve aussi est de me débarrasser de cette question tellement obsédante de la Camorra, parce qu'elle finit même par contaminer la façon dont j'écris. Le paradoxe, c'est qu'en tant qu'écrivain seule la réalité m'intéresse. Or, depuis trois ans, je suis privé et sevré de réalité et obligé de vivre dans une sorte de caisson de décompression, déplacé sans cesse d'un lieu à un autre par les carabiniers comme un paquet. Mon combat quotidien est de tenter de maintenir des liens et des relations avec l'extérieur pour ne pas m'asphyxier.

Considéré comme un paria et un renégat ou un bouffon anti-Mafia dans ma propre terre napolitaine, réfugié permanent, protégé, et c'est un comble, comme un repenti sous escorte, ma vie n'a rien de simple. On ne me pardonne pas d'avoir fait connaître toutes ces histoires mafieuses et surtout d'avoir donné les noms des chefs de clan. C'est pour cela que la Camorra m'a condamné à mort. Si « Gomorra » n'avait pas été un best-seller, il n'y aurait pas eu de réactions. Je suis victime et prisonnier de mon succès et du fait d'être devenu un phénomène médiatique. Mon succès m'a condamné. Aujourd'hui, même si je ne renie pas mon livre, je maudis son succès. Putain! Je n'ai que 29 ans! Je ne n'ai pas peur de mourir, mais de continuer à avoir cette « vita blindata », cette vie blindée, oui.

N. O. - Vous êtes aussi prisonnier sentimentalement de votre Campanie natale à laquelle vous vous dites viscéralement attaché et qui, aujourd'hui, vous est quasiment interdite?

R. Saviano. - C'est vrai, j'ai un attachement charnel à cette terre. C'est fou, car depuis que j'y suis né il y a presque trente ans, près de 4.000 personnes y ont été assassinées par la Camorra. Un bilan de guerre civile! Cela a forgé chez moi une vision de la réalité et de ses violences forcément déformée. Adolescent, j'adorais aller à la mer en traversant une pinède. Mais très vite tout ce que je voyais me ramenait à cette folle réalité. Cette pinède a été remplacée par un village, Castel Volturno, où tout a été construit sans permis, en toute illégalité, par la Mafia: l'hôpital, le bureau de poste et même la caserne des carabiniers. Un clan de la Camorra et une branche de la mafia nigériane s'y partagent aujourd'hui le pouvoir.

Il est vrai que je peux encore être ébloui par la beauté infinie de ma terre d'enfance. Mais j'ai de la haine pour ceux qui, avec les déchets toxiques, constructions sauvages et montagnes d'ordures, l'ont souillée et profanée. Grâce à mes parents, j'ai eu la chance, jeune, de ne pas tomber dans les griffes de la Mafia. Au fond, c'était assez facile de se laisser prendre au piège. Les cadres de la Camorra ne sont plus des paysans ignares mais des fils éduqués d'avocats, d'architectes ou d'ingénieurs. Mais ils sont en plus éduqués... dans le crime.

N. O. - Dans l'une des nouvelles de votre dernier livre, « la Bague », vous comparez les victimes souvent innocentes de la Camorra à des résistants. Vous considérez-vous comme un résistant?

R. Saviano. - Ecrire pour moi, c'est résister. Ce qui m'a différencié des autres de mon âge, c'est ma volonté de connaître. Connaître, c'est aussi résister. A Naples, même ceux qui sont innocents sont d'une façon ou d'une autre coupables. Bien sûr, la majorité des gens n'appartiennent pas à la Camorra. Mais ils s'abstiennent d'en reconnaître la réalité. C'est cette indifférence coupable qui assure la pérennité de la domination de la Camorra. Du coup, le pouvoir des clans paraît presque normal, naturel et... éternel. Mon père me disait souvent: «Cela a toujours été comme ça et il en sera toujours ainsi.» C'est la clé du problème.

N. O. - Le paradoxe fou, c'est que vous êtes victime et pourtant toujours obligé auprès des vôtres de plaider non coupable et de crier «mais, quelle est ma faute»?

R. Saviano. - C'est vrai, la Mafia a marqué des points en faisant tout pour détruire mon image et en s'attaquant au symbole que je suis, pour mon malheur, devenu. Du coup, je suis un paria dans ma propre société. «On ne peut pas te défendre, toi et ton maudit livre», me dit-on. Ou encore « arrête de jouer le persécuté, alors que tu es une vedette qu'on voit à la télé ». Alors, mon quotidien se confond avec ma propre défense. Je me sens coupable d'avoir ruiné la vie de mes parents et bien sûr la mienne. J'espérais naïvement que « Gomorra » allait faire changer les choses. Quel échec! A part le soutien de mes lecteurs, je n'ai récolté que la réprobation de mes concitoyens napolitains. Même sur le plan politique, force est de constater que pour les élections européennes aucun candidat résolument anti-Mafia n'est sur les listes. Le temps de ma présence dans les médias est celui de ma survie. Ma notoriété me protège encore. Je sais qu'un chef d'un clan a dit: «Pour l'instant Saviano est un saint aux yeux des Italiens, mais nous avons le temps...» Je resterai en vie aussi longtemps qu'on continuera à m'écouter et à me lire. La Mafia attend que l'on m'oublie. Après...

N. O. - Depuis trois ans de quoi avez-vous le plus souffert?

R. Saviano. - A part la perte de la liberté de pouvoir, insouciant, marcher dans les rues, ce qui m'a fait le plus de mal, c'est le lâchage de mes amis. Ils m'ont abandonné au motif que j'aurais calomnié Naples et sa région. Mais le vrai problème qui m'obsède, c'est de constater que vivre comme je suis obligé de vivre, sans vie privée normale, toujours sous escorte, ne m'a pas grandi. Depuis trois ans, j'ai changé, mais en pire. J'accumule les rancœurs. La bulle de solitude qui m'étouffe m'a rendu nerveux et soupçonneux. J'ai perdu confiance dans les autres. Tout cela est très difficile à vivre et à accepter.

N. O. - Un journaliste d'un quotidien napolitain vient de vous accuser de plagiat [2]. Comment réagissez-vous?

R. Saviano. - Voilà au moins une chose qui m'a fait rire. Les trois citations incriminées viennent toutes d'un même rapport des carabiniers. Etrange plagiat! Le journal qui m'accuse, « Cronache di Napoli », est aujourd'hui poursuivi pour extorsion de fonds par voie de presse et lien avec la Mafia. Tout cela était prévisible. On cherche sans cesse à me délégitimer, à détruire mon image, qui est ma seule cuirasse. Les avocats de la Mafia me harcèlent de procès en diffamation. Oui, il est temps que je parte ailleurs, que j'échappe au piège italien et que j'aille vivre à l'étranger. Le plus loin et le plus vite possible. Mon seul rêve est de réussir à fonder une famille. C'est aujourd'hui un rêve fou. Et aussi d'échapper à ma solitude sans solitude, ma solitude si protégée...

N. O. - Etes-vous confiant dans le combat contre la Camorra?

R. Saviano. - Pas trop. La Camorra et les mafias italiennes ont été les avant-gardes de la mondialisation. Pensez qu'elles investissent dans le monde entier et contrôlent tout le trafic de drogue et de produits contrefaits. L'argent des narcotrafiquants est en train de dévorer le système financier européen. Tout près de Naples, il y a trois Etats quasi mafieux: l'Albanie, le Kosovo et le Monténégro. Les mafias italiennes ont été les sages-femmes des mafias balkaniques. La Camorra est également très liée avec les mafias nigérianes qu'elle laisse s'implanter en Campanie même. Sa stratégie est de créer une confédération des mafias étrangères, à l'exception de celles des Russes que les Italiens détestent. Le fait nouveau, c'est que la Camorra accueille plus qu'elle n'exclut. Ce qui rend fou, c'est que la Mafia napolitaine a un talent entrepreneurial assez extraordinaire et un vrai génie pour trouver de nouveaux marchés. C'est évidemment assez décourageant. Aujourd'hui ce n'est pas la Mafia qui s'est capitalisée mais c'est le capital qui est devenu mafieux. Oui, la Mafia baigne dans la mondialisation comme un poisson dans la mer.

Propos recueillis par Gilles Anquetil
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Redstein
Le Monde a écrit :
Quand le prêtre formera l'instituteur

On assiste à un assaut sans précédent pour tenter d'affaiblir l'enseignement républicain et laïque au profit de l'enseignement privé et confessionnel. En principe, la République "ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte". En coulisse, tout est fait pour torpiller l'esprit de cette loi dès qu'il s'agit d'éducation nationale.

Dans la plus grande discrétion, tout un pan du discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Saint-Jean-de-Latran vient d'entrer en vigueur. On se souvient de cette phrase dans laquelle le président plaçait le prêtre au-dessus de l'instituteur "dans la transmission des valeurs". Depuis, il a tenté de minimiser. Ces mots traduisent pourtant une vision de la transmission et de l'enseignement que son gouvernement applique à la lettre.

Dans une autre partie de son discours, moins célèbre, le président regrettait que la République ne reconnaisse pas la "valeur des diplômes délivrés par les établissements d'enseignement supérieur catholique". On pensait à la reconnaissance de diplôme de théologie... Ils n'ont pas à être validés par la République puisqu'elle ne "reconnaît aucun culte". Mais le président s'obstine. Notamment avec l'arrière-pensée de pouvoir estampiller la formation des imams rêvée par le ministère de l'intérieur mais dispensée par la Catho. Un bricolage qui ne fait que renforcer l'impression d'une gestion postcoloniale de l'islam, donc la propagande islamiste. Tout en tuant à coup sûr l'esprit de 1905.

L'affaire est plus grave qu'il n'y paraît. Les décrets de cet accord - signé en catimini entre la France et le Vatican le 18 décembre 2008 - viennent de tomber. Ils prévoient la "reconnaissance mutuelle des diplômes de l'enseignement supérieur délivré sous l'autorité compétente de l'une des parties". Or cette "reconnaissance" ne vaut pas seulement pour les matières théologiques mais aussi profanes. Autrement dit, le baccalauréat ou d'éventuels masters.

L'accord feint d'appliquer une directive européenne (le processus de Bologne), pensée pour reconnaître les diplômes étrangers, mais il change de nature à partir du moment où il est signé avec le Vatican, pour "reconnaître" des diplômes délivrés sur le sol français par des établissements de l'Eglise. Ce qui revient non seulement à casser le monopole des diplômes qu'avait l'Etat depuis 1880, mais aussi l'esprit de l'article 2 de la loi de 1905.

Jusqu'ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves sous leurs couleurs et d'envoyer les autres en candidats libres pour améliorer leur score de réussite au bac. Appâtés par des pourcentages tournant autour de 100 %, de plus en plus de parents se tournent vers ces établissements au détriment de l'école publique.

Le gouvernement fait tout pour encourager ce choix : démantèlement de la carte scolaire, baisse du nombre de professeurs dans le public... Le plan banlieue est à sec, mais on racle les fonds de tiroirs pour financer - sur fonds publics - l'ouverture de 50 classes privées catholiques dans les quartiers populaires. Un grand lycée Jean-Paul-II est sur les rails. Un collège tenu par l'Opus Dei est déjà sous contrat.

Il ne manquait plus que ça : la fin du diplôme d'Etat... Justement au moment où l'Etat annonce vouloir supprimer les IUFM, brader les concours, et remplacer leur formation par un master que pourrait préparer n'importe quel établissement privé. Comme ça, en plus de délivrer le baccalauréat, le Vatican pourra ouvrir des masters destinés directement aux futurs enseignants.

Un comité 1905 vient de porter plainte devant le Conseil d'Etat. S'il n'obtient pas gain de cause, le prêtre aura le champ libre pour reprendre la main sur l'instituteur.

Caroline Fourest
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Patchuko
Complètement fou !
J'avais oublié cet épisode de Sarkozy plaçant le prêtre au dessus de l'instituteur...

Il se passe de drôles de choses...
Citation:
Les musulmans considèrent bien Jésus comme un "prophète" au sens littéral du terme


contrairement à ce qu'a dit ngen plus haut (vraiment n'importe quoi) c'est vrai que Jésus est considéré par les musulmans comme un prophète au même titre que les autres prophètes, Mahomet étant le plus important.

En ce moment sur backstage...