Josh43 a écrit :
Quel était le but selon toi? (vraie question)
Hum très rapidement je dirais que l'anti-racisme récent dont l'une des formulation légale est la loi Gayssot n'a pas grand-chose à voir avec la lutte contre le racisme ou pour l'amitié entre les peuples.
J'y vois plutôt un projet gramciste (
Political Correctness is cultural Marxism) d'une partie de la gauche visant à s'accaparer à peu de frais un certain électorat (celui pour qui on affiche sa sympathie + celui qui est sensible aux jolies causes) et à dé-crédibiliser directement ou par amalgame une pensée concurrente, des adversaires politiques voire plus.
Ce projet me semble aller plus loin (et pas dans le bon sens) avec désormais ces histoires de "lutte contre toutes les discriminations", de quota etc...
(Bien sur une loi anti-raciste reste préférable à une loi raciste)
Josh43 a écrit :
De l'autre coté, on ne peut pas nier que les excès permis par le 1er amendement sont un facteur important du morcellement de la société américaine, communautarisée et ethnicisée à outrance.
Il me semble un peu rapide d'associer ce constat à un amendement qui défends la liberté d'expression...
Une fois de plus on se focalise sur ça mais la liberté d'expression n'est pas réservée aux racistes (ce sont les états les plus racistes ou les plus dictatoriaux qui ne défendent pas la liberté d'expression)... Elle peut justement servir à critiquer un gouvernement, une politique, des idées, de publier des informations, des œuvres artistiques etc...c'est en général plus un instrument de résistance que d'oppression et il me semble dangereux que l'État définisse ce qui doit ou ne doit pas être dit. Bref j'ai l'impression d'aligner des évidences.
Josh43 a écrit :
Ce manque d'unicité (qui se retrouve jusqu'au niveau institutionnel puisque les USA sont une république fédérale) constitue à mon sens l'une des principales faiblesses structurelles du système américain.
Le fédéralisme je pense plutôt que c'est une force.
Josh43 a écrit :
Là c'est à "ton camp" de plaider coupable: c'est bien la droite au pouvoir qui a instrumentalisé cette loi, transformant un outil qui aurait dû être utilisé de manière exceptionnelle en arme de contrôle du politiquement correct.... Mais je vois d'ici ta réponse: c'est précisément ces dérives que tu dénonces. Dont Acte, je me rends à la raison.
Je me contenterais juste de rappeler, pour mémoire, que c'est la droite qui se retrouve en position dans d'accusé dans son propre procès...
Je dirais juste que les deux camps utilisent à ses propres fins les lois bridant la liberté d'expression.
Ce qui donne un débat politique au ras du sol uniquement focalisé sur la chasse aux...beurp's... "dérapages".