irowhat a écrit :
C'est plutôt un bon argumentaire... La seule chose assez complexe, c'est le rapport individualité/collectif. Son geste malheureusement agit sur une donnée collective. Est-ce que l'on doit agir pour soi, face à soi en de telles circonstances, ou doit-on mettre au-dessus le facteur individualité collective. Néanmoins moi aussi avec un peu de recul, je vois son geste de manière différente.
Effectivement, et c'est là qu'est probablement la part d'interprétation de chacun.
Le collectif, c'est la société, le groupe avec ses règles /us/coutumes/lois qui s'imposent à toi, en tant qu'individu. Mais en même temps tu as besoin de cette société, tu ne peux pas la rejeter complètement.
L'homme lui a ses propres règles/morales/façons de réagir personnelles. Je ne dis pas que sa réaction est la bonne pour tout le monde. Mais peut être qu'elle était la bonne pour lui à cet instant précis, car elle lui évite d'encaisser une somme de frustration intolérable. C'est là que l'instinctif prend le dessus: la dose de frustration est trop forte, il a besoin de l'expulser, il réagit. Il s'affranchit de tout ce qui l'entoure.
On ne peut pas lui reprocher car ce serait lui reprocher ce qu'il est lui-même. Zidane l'a dit: ca fait partie de lui de son caractère, de sa personnalité. Quand il fout un coup de boule (sans intention de blesser), il est en accord avec lui-même. Il surmonte toutes les pressions, les contraintes de la société et du bien-pensant.
C'est un modèle pas parce qu'il fait un acte de violence (qui ne peut être que regretté), mais parce qu'il trouve et montre au monde une part souvent reniée et refoulée de notre humanité. Et aussi parce qu'il montre ce que c'est d'être un jouer de football dans ce monde actuel.
Bon ça rentre presque dans de la philosophie (sujet que je ne maîtrise pas plus que cela, il faut être honnête, même si j'aime beaucoup cette disicpline).