Bien comprendre le Belge de Belgique !!!

Personnellement, je ne sais plus quoi en penser de toute cette histoire....
Plus on avance et plus je trouve ça ridicule...Il y avait un livre qui s'intitulait ces fous qui nous dirigent si mes souvenirs sont bons mais là ça leur correspond bien.
On se trouve dans une situation de statu quo qui ne peut perdurer, il serait largement temps que nos dirigeants s'oublient un peu et prennent leurs responsabilités, se mettent réellement autour d'une table pour discutter...
Un peu l'impression qu'on cherche de fausses excuses pour ne pas trouver de solutions, aller on remet sur la table les collabos etc...qu'est ce qu'on va encore déterrer ???
On cherche de fausses excuses pour ne pas avancer
On a un peu l'impression de se retrouver à la cour d'école....
Franchement plus ça avance et moins je vois le bout du tunnel, la solution : la scission ??? pê mais pas sûre ...

Le problème du rattachement à la France, c'est que la France aura aussi son mot à dire j'imagine. Et si la réponse est non de notre côté, quelle est l'alternative, une Wallonie et une Flandres souveraines de part et d'autres? Et encore une fois, dans ce cas-là, quid de Bruxelles?

Non, je pense que les nôtres sont pires (pour les français: allusion pas très fine aux innombrables magouilles dans lesquelles a trempé le PS wallon depuis des décennies - ça va jusqu'à l'assassinat de collègue gênant! en passant par toutes les formes de prévarication - et malgré tout le "bon peuple" continue à en faire le premier parti de wallonie, c'est à en perdre son latin).

Sans parler des causes et aboutissants de la situation actuelle, je commence à ressentir que les habitants de Flandre sont assez aigris, se sentent jugés sous leur valeur et sont devenus très susceptibles. Résultat : un sentiment de persécution et un comportement souvent agressif.
Est-ce que je me trompe?

Là où tu te trompes, c'est que ce sont EUX qui tiennent les rênes de la belgique depuis les années 70 !!! Ca s'appelle de la paranoïa pure et simple. Les flamands sont à la tête de quasi tout ce qui compte en Belgique (administration, armée, police, monde économique ...) et continuent avec leur victimisation, c'est le monde à l'envers. Mais ce type de paranoïa a été bien exploité dans le passé (oui, on se rapproche d'un autre point Godwin mais le parallèlisme avec la façon dont H a manipulé les allemands en renforçant leur idée qu'ils étaient honnis du monde entier, qu'on les avaient humilié et qu'ils devaient prendre leur revanche, tout en désignant un bouc émissaire - ici le francophone- est pour moi saisissant ... et éminemment inquiétant. Des instances européennes ont déjà qualifié ce qui se passe en Flandre de "fachisme doux" ...).

Encore une fois, je parle d'une partie (qui hélas devient majoritaire) de la flandre. Personellement, j'aime beaucoup l'autre flandre, artistiquement créative, audacieuse et libérée de ses complexes - c'et sen général celle qui est représentée à l'extérieur par ses artistes, l'autre vous ne la voyez pas, elle est à usage interne. Et je serais extrêmement peiné d'être séparé de cette flandre que j'aime, et qui fait un peu partie de mes chromosomes.

Ceci dit, comme vu plus haut, j'en ai presque autant au sujet de la wallonie, pour d'autres raisons - et là aussi il y'a une wallonie insupportable ET une wallonie rayonnante de sympathie, d'accueil et dynamique. Mais dan sle cas des deux régions, il y'a différentes populations qui se croisent au sein de chaque région, ce qui fait que les considérer comme des "blocs" est ridicule. Ne parlez pas "des flamands" et "des wallons", parlez de "certains".

OK.
J'avais compris qu'il ne fallait pas mettre tout le monde dans le même panier.

Ce que tu me dis c'est que le comportement que je décris c'est de la paranoïa donc non fondé.
C'est effectivement une technique de l'extrême droite de favoriser le sentiment de victimisation de leur auditoire cible (on connait bien ça avec Le Pen).

Merci Doc !!

C est une technique électoraliste générale, c'est le fond qui est populiste ou pas. Ce sont là les dérives naturelles d'une démocratie, ça fait partie d'un phénomène de marchandage politique.

Et personnellement, je trouve qu'on exagère un peu trop avec les flamands. Certes, c'est de la belle clownerie par rapport à l'enjeu mais on voit cela absolument partout si ce n'est qu'ici il y a un problème linguistique inédit. Parler de fascisme à tout va (que ce mot peut être galvaudé...), ça commence à bien faire. Restons réalistes, les années 20-30 sont à des années lumières d'aujourd'hui et sans cesse agiter le spectre des idées de cette époque, c'est de l'ignorance. Faire ces comparaisons infondées et douteuses c'est rentrer dans le jeu de la peur et du catastrophisme et ca ne fait pas avancer le débat. Le fascisme a un sens très lourd et aujourd'hui on l'emploie misérablement pour ne pas atteindre le point Goldwin en oubliant ce qu'était vraiment le fascisme. C'est pas en accusant les flamands avec ces arguments que ça ira mieux. Au mieux, on sera encore plus divisé, plus méfiant envers l'autre et c'est pas comme ça qu'on avance.

Kossuth: je sais, ton discours, c'est le discours que j'ai tenu pendant des années, ayant moi aussi horreur qu'on fasse allusion au fascisme à tout bout de champ. De plus, ayant des origines partiellement flamandes, je ne parle pas de gaieté de coeur des dérives de certains de ses représentants (et par ailleurs, je ne suis guère plus tendre envers la wallonie, dont j'ai aussi quelques chromosomes).

Simplement, actuellement, j'ai l'impression d'avoir été aveugle durant des années. J'aurais pourtant déjà dû ouvrir les yeux quand dans les années 70, je voyais défiler devant chez moi, en plein Bruxelles, les hordes d'excités du TAK (pour les français: "taal aktie komitee" - le comité d'action de la langue ... no comment) armés de barres de fer et éructant leur haine du francophone (aussi loin qu'on cherche, on a jamais vu de telles exactions de la part des francophones).

A l'époque, j'ai mis ça sur le compte de quelques excités marginaux. Sauf que ces excités marginaux sont maintenant à la tête de la Flandre et s'ils se sont donné une apparence respectable, ils n'ont en fait en rien changé.
Désormais, quoique ça m'en coûte, j'ai décidé d'ouvrir les yeux. Quant au sein de l'Europe, on parle de "fascisme doux" pour parler de la Flandre, il faut vraiment être un belge francophone pour ne pas admettre qu'il y'a quelque chose de pourri au royaume de Dan ... Belgique.

Comme tu dis, ça fait un petit bout de temps que c'est sous-jacent mais disons que le problème, c'est que la population à force de soi-disant vouloir faire changer les choses n'a fait qu'exacerber tout cela ...
Il y a qlq chose de pourri chez nous ça c'est sûr mais la vrai question est :
où cela va-t-il nous conduire ???

Quand on relativise, qu'est-ce qu'on en a à cirer que les néerlandophone ne veulent pas parler Français... c'est leur soucis de rester avec leur dialecte mourrant pas le notre. Qui n'évolue pas fini par disparaître.
Et de mon coté, francophone de naissance, j'ai fait 11 ans de néerlandais à l'école (pas de Flamand hein... ), je le comprend mais je n'ai JAMAIS l'occasion de le parler ici, je n'ai jamais appris l'anglais et je l'utilise tous les jours. C'est une réalité, le néerlandais ne sert pour ainsi dire à rien et ne fais pas avancer les choses.
C'est ce qui bloque avec eux, ils se rendent compte que leur langue est mourante.

Ha ouais, je n'ai rien contre les flamands ou leur langue, je les respectent et quand je dois baragouiner je le fais. Mais je ne vois plus l’intérêt à apprendre la langue de nos jours.

http://www.actuabd.com/Herge-e(...)eur-d

Puisque, visiblement, la 2ème guerre mondiale et tout ce que cela implique, n'est pas "digéré", quelles sont les rapports actuels entre belges et allemands ?? Merci.

Dites, je ne suis plus trop l'actualité mais apparemment, il y a un ultimatum pour de nouvelles élections?

Excellents, je ne t'apprendrai rien en te disant que les allemands d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'hier .

Le problème ce ne sont pas les allemands, ce sont les collaborateurs, et surtout l'attitude d eleurs descendants. En Wallonie, le "ménage" a été fait dès la fin de la guerre et ceux qui étaient passés entre les mailles du filet ont eu le bon sens de se faire tout petits et de disparaître du radar.
Tandis qu'en Flandre, beaucoup d'"arrangements" se sont fait avec notamment les autorités ecclésisatiques et policières, et surtout les familles des collabos condamnés ne l'ont jamais accepté. Et revendiquent depuis lors la réhabilitation de ces collabos, rien que ça.

Imaginez en France: les descendants des Vichystes, les descendants des bourreaux de la rue Lauriston, les descendants de ceux qui ont envoyé les juifs au Vel d'Hiv qui réclament ouvertement la réhabilitation de ces personnes, ET une large partie de la classe politique, par ailleurs infiltrée par ces gens, qui abonde dan sleur sens : voilà la situation en Flandre.

Je termine en renouvellant mon conseil de lire "Le chagrin des belges" de l'auteur flamand Hugo Claus - une plongée dans ces années sombres, sans complaisance.