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« Certaines expressions ne nous ont pas convenu mais il n’est pas antisémite. Sinon nous n’aurions jamais fait cette alliance », rappelle Ian Brossat, porte-parole du PCF
« Comme sur les violences sexistes et sexuelles, nous ne sommes pas parfaits mais nous luttons contre les impensés. Il y a parfois eu des mots qui ont pu blesser mais il n’y a pas, à gauche, d’antisémitisme structurel, assure l’écologiste Sandrine Rousseau. Les juifs ne risquent rien avec le NFP au pouvoir. Au contraire, nous mettrons en place des dispositifs pour les protéger car notre matrice est la lutte contre les discriminations. »
C’est même écrit noir sur blanc dans le programme commun : « Les actes racistes, antisémites et islamophobes (…) connaissent une explosion inquiétante, sans précédent. Aucune tolérance n’est de mise face à ces menaces et à ces comportements d’où qu’ils viennent. ».
La gauche prévoit notamment « un plan interministériel pour analyser, prévenir et lutter contre l’antisémitisme en France, notamment à l’école ». Mais les faits ne pèsent pas bien lourd dans cette bataille électorale 2024 où la gauche progresse dans les sondages.
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« Cette instrumentalisation politicienne sert la dédiabolisation de l’extrême droite, martèle Ian Brossat. En revanche, au RN, il y a des antisémites et des négationnistes notoires. » L’élu communiste fait référence à Frédéric Boccaletti, député sortant et réinvesti, qui tenait, à Toulon, une librairie négationniste.
Depuis deux jours, le parti fondé par des Waffen-SS est épinglé en raison du choix d’autres candidats, comme Louis-Joseph Pecher (« Juif qui parle, bouche qui ment, disait Voltaire. »), Jean-Pierre Templier (« Cette communauté nous dirige. Combien sont au gouvernement, à la tête des entreprises du CAC 40. Partout dans le monde, ils nous dirigent. ») ou Joseph Martin (« Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah. »).
Tous trois se sont vus retirer le soutien du RN. Un soutien initialement accordé parce qu’il s’agit « des dizaines voire des centaines d’investitures faites en quelques heures », a justifié Jordan Bardella, le chef du parti. Comme quoi, il ne suffit que de « quelques heures » pour trouver des authentiques antisémites dans ce parti.
Faudrait quand même pas (trop) voir à se tromper de cible.