Beaucoup de français regardent Praud et Hanouna, achètent des albums de MrGims et Sardou etc... le nombre ça ne légitime souvent pas grand chose. Argumentum ad populum, moisissure argumentaire bien connue.
Allez hop, un argument concret, contrairement a ce qu'on essaye de nous mettre quotidiennement dans le crâne, la France n'est pas submergée par une invasion d'étrangers et de migrants. A peut près autant d'étrangers que de PEA en France, c'est a dire pas beaucoup.
Citation:
En 2021, la population étrangère dans son ensemble s’élevait à 7,7 % de la population totale française (source : INSEE), un chiffre en-deçà de la moyenne européenne. Il s’agit en l’occurrence de personnes ne disposant pas de la nationalité française, résidant en France de manière régulière. 800 000 d’entre elles sont d’ailleurs nées en France (source : INSEE).
La proportion des personnes en situation irrégulière est bien plus infime. S’il est difficile d’avancer un chiffre, il est en revanche possible de se baser sur le nombre de personnes bénéficiant de l’aide médicale d’état (AME), un dispositif d’accès aux soins de base dédié aux personnes en situation irrégulière. Au 30 septembre 2020, 370 000 personnes étaient bénéficiaires de l’AME, ce qui correspond à environ 0.52 % de la population totale. Récemment, monsieur Darmanin a évoqué le chiffre de 600 000 à 800 000 personnes en situation irrégulière, ce qui représenterait 0,89 à 1,19% de la population totale. Même avec cette fourchette haute, nous serions bien loin de l’idée d’une France dépassée par des « flux d’immigration irrégulière ».
De la même manière, à échelle européenne, en 2021 un peu moins de 200 000 personnes sans papiers auraient rejoint l’Europe, ce qui représente 0,04 % de la population européenne (voir l’actualité de La Cimade du 10 mai 2022 sur les frontières européennes).
L’idée selon laquelle la France, ou l’Europe plus largement, serait confrontée à une vague d’immigration irrégulière incontrôlée est donc erronée et ne saurait servir de fondement à une réforme visant à restreindre une fois de plus les droits des personnes étrangères.