bobofran a écrit :
Avec un taux de chomage à 7.3% on est effctivement pas loin du plein emploi.
Ce dernier correspond à un taux de chomage de 5% dit "incompressible". C'est à dire ceux qui ne peuvent (handicap, maladie etc ...) ou ne veulent pas travailler.
Les recruteurs galèrent d'ailleurs pas mal en ce moment et sur tous les métiers. Pas seulement sur le "oh c'est normal de ne pas pouvoir recruter en proposant des métiers de merde blabla etc ..."
Encore une analyse superficielle qui ne prend pas en compte tous les éléments de la réalité.
Lorsqu'on a défini le plein emploi à 5%, les règles de calcul du nombre de chômeurs n'étaient pas du tout les mêmes et d'ailleurs beaucoup plus proche de la réalité qu'aujourd'hui.
Les 5% incompressibles dont tu parles ne comprennent pas justement les handicapés en incapacité de travailler qui par définition ne sont pas des demandeurs d'emploi, ne comprennent pas non plus les exclus de pôle emploi qui n'on plus aucun droits et qui donc ne sont pas inclus dans les chiffres de pôle emploi mais sont pour autant sans emploi et majoritairement en recherche et actuellement il y en a beaucoup sans parler de ceux qui n'ont accès qu'à des temps partiels ou doivent cumuler plusieurs petits jobs pour finalement n'avoir souvent qu'un revenu total inférieur du smic ...
Si aujourd'hui les recruteurs galèrent c'est moins par manque de demandeurs d'emploi que part un déficit d’attractivité, de crédibilité et de vocation dans ces emplois. Les employés potentiels sont souvent dégoûtés à la fois des conditions de travail de plus en plus mauvaises, des salaires trop bas, du manque de moyens particulièrement dans les emplois liés aux services publiques, de la qualité de plus en plus médiocre de ce qu'on leur faire produire et servir aux clients, de la perte de sens des emplois proposés ... etc ... la liste n'est pas exhaustive.
Un autre élément, beaucoup de métier n'ont pas eu la mise en valeur ou suffisamment de places dans les formations nécessaires à leur accession.
Derrière ça il y a énormément d'erreurs politiques.
Nous sommes très loin du plein emploi dans la réalité.
On peut jouer comme on veut avec les chiffres tel que le font nos dirigeants, mais sur le terrain qui est le reflet de la réalité, c'est un autre son de cloche !