Lao a écrit :
casseoreille a écrit :
.... car les locataires sont entrés dans le monde de la consommation et ont parfois donné la priorité à l'achat de produits de loisirs, tels les télévisions, magnétoscopes, caméscopes, etc... .....
Je suis bien d'accord, le monde de la consommation c'est de la merde. D'ailleurs il faut ajouter que le monde de la consommation s'est associé au monde médiatique afin d'offrir un spectacle attirant vers la consommation. Toutes ces valeurs de la société spectaculaire-marchande ne font qu'abrutir la population afin de remplir les caisses des industriels, banquiers, financiers, sans scrupules.
Augmenter la production et la productivité, segmenter les produits, le marché, etc ... d'un côté ; rendre les produits attirants avec des paillettes et des emballages de rêve, etc .... d'un autre, et enfin CON-SOT-MEZ!
Après plus de cinquantaine ans de ce régime aveugle, les rivières et les mers sont polluées, le milieu d'où est née la vie se dégrade, .....
Cassoreille, il faut te rendre à l'évidence sous ton ancien habit de juriste, un révolutionnaire situationniste n'attend que le bon angle de vision pour se réveiller.
Il ne faut pas se leurrer, la consommation s'est mondialisée.
On pourra aussi parler prochainement de l'inflation des prix du logement et de la spéculation immobilière (un cas intéressant étant celui de Paris à l'époque d'un certain maire ....)
Excellente analyse d'un Breton qui a tout compris. Les gens les plus modestes sont entrés dans une consommation excessive, ils bénéficiaient, à l'époque, d'une APL qui pouvait couvrir l'intégralité du montant de leur loyer. Exemple sur un loyer à 500 francs ils pouvaient bénéficier d'une APL de 450 francs, il leur restait le chauffage à leur charge!
Leurs enfants étudiants percevaient une APL égale et parfois supérieure au montant du loyer de leur studio. Il n'était pas tenu compte des ressources des parents, un fils de patron d'entreprise touchait des remboursements APL. Je suis certain que la plupart d'entre vous ne me croient pas mais qu'ils questionnent leurs anciens qui ne pourront que leur confirmer qu'à cette époque l'aide au logement était très importante.
Je ne connais pas du tout le problème logement à Paris, mais je me doute qu'il doit être considérable vu le peu de logements offerts pour un nombre très important de demandeurs.
En province, les HLM (Habitations à loyers modérés) ont apporté le confort dont peu d'immeubles anciens étaient équipés. Ce sont les premiers appartements populaires qui ont apporté, aux gens modestes, une salle de bain et le chauffage central.
Ces immeubles construits avec des prêts de l'Etat ont vite tenté les financiers qui ont oeuvré à la privatisation, changeant l'appellation sociale HLM par OPAC (Office Public d'Aménagement et de construction). Ces nouveaux organismes permettaient de créer un grand nombre de postes de cadres qui se sont empressés d'augmenter progressivement, chaque année, le montant des loyers pour augmenter les rentrées d'argent. Ils se sont construits des immeubles modernes pour leur Siège local (immeubles atteignant des sommes pharaoniques). Ainsi, avec l'argent des gens modestes, on a pu voir des montants de loyers doubler en quelques années, des Sièges dits Sociaux payés par les locataires ainsi que les somptueux salaires des cadres.
Voilà, brièvement résumé l'histoire des HLM qui ont été bien accueillis par les gens dès l'après guerre, par les rapatriés d'Algérie, et par une population venant du monde entier. Les OPAC ont encaissé des loyers élevés pour des appartements réglés à taux réduit par les organismes HLM.
Pour ces nouveaux organismes c'était tout bénéfice, et c'est à partir de cette opération financière que le nombre de débiteurs n'a cessé de s'accroître, ne pouvant plus faire face au prix majoré de leur loyer, avec une APL (Aide Personnalisée au Logement)qui n'a cessé de diminuer au fil des années. (aujourd'hui, une veuve retraitée avec des ressources annuelles de 12 000 euros n'a droit qu'à 25 euros d'APL)
Et compte tenu de la modicité de cette prestation la CAF ne la verse peut-être pas, arguant du fait que les frais de règlement de cette somme sont supérieurs au montant alloué. La Caisse d'Allocations Familiales, faute de budget suffisant, a perdu sa fonction première et fondamentale, qui consistait à aider les allocataires en fonction de leurs ressources.