Actualité politique / Règles en page 1

Rappel du dernier message de la page précédente :
M.Twirly
tut tut tut on dit "logement abordable" dans le jargon...
cliclac
PierredesElfes a écrit :
Il y avait certainement moins de spéculation sur l' immobilier a cette epoque ...a combien était le m2 a Päris en 70 ???

D'ailleurs meme les HLM s'y sont mis .. ( loyers modérés ...mouais !! ) d'ailleurs toutes les nouvelles constructions des HLM qui ont d'ailleurs changer de nom construisent desormais des " résidences " dont les loyers sont parfois supérieurs au privé !!!


évidemment que le m2 était moins cher et de beaucoup mais on achetais des apparts sans salle de bain parfois WC sur le palier tout était a faire.
Mais le marché n'était pas tendu, avec les loyers bloqués, ceux qui en bénéficiait n'allaient pas acheter.
Quand les parents mourraient il suffisait de dire que tu habitais avec eux pour le récupérer dans les memes conditions.
La chance que l'on a eu c'est qu'en achetant et vendant au prix d'un marché, qui montait assez régulièrement, partant de petit en rajoutant un peu a chaque fois on a souvent pu avoir, sans trop s'endetter, de beaux apparts qu'ils seraient impossible de financer maintenant avec les memes revenus.
des periodes très spéculatives il y en a déjà eu, c'est toujours retombé, seul les crédits très bas soutiennent celle là
BluesBarbu
Comme quoi le "c'était mieux avant" n'est pas réservé à la droite
fabh
  • fabh
  • Vintage Méga utilisateur
cliclac a écrit :
mon premier studio dans le 18e me coutait, début 70, plus du tiers de mon salaire, a ce compte avec ma copine on a décidé d'acheter


Tu viens de confirmer le post de Blow Up.
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
cliclac
je ne sais pas si c'était mieux, j'ai toujours entendu ça, reste a savoir quand c'était avant
En tout cas c'était different, mais ça me parait normal.
ZePot
  • ZePot
  • Vintage Total utilisateur
Il y avait 45 millions d'habitants en 1960, on a pris 20 millions, tu m'étonnes que ça soit tendu.
cliclac
fabh a écrit :
cliclac a écrit :
mon premier studio dans le 18e me coutait, début 70, plus du tiers de mon salaire, a ce compte avec ma copine on a décidé d'acheter


Tu viens de confirmer le post de Blow Up.


je ne crois pas il ne restait pas grand chose pour vivre, mais on avait moins de dépenses, pas d'ordi, pas de portable, une 2CV pourrave, etc
vous ne mesurez pas la différence de niveau de vie moyen en 40/50 ans, les salaires n'étaient pas si terribles en comparaison du coup de la vie.
Seul avantage énorme il y avait du boulot donc quand ça ne plaisait plus on pouvait partir voir ailleurs, les rapports de force employeurs /employés plutôt en notre faveur donc
Denis13
  • Denis13
  • Vintage Méga utilisateur
Et accessoirement un peu d'inflation, pas loin de 15%/an fin 70's
cliclac
oui, les salaires ont beaucoup progressés a ce moment mais la machine a commencé a s'enrayer.
Lao
  • Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #54324
  • Publié par
    Lao
    le 02 Oct 2019, 15:47
Blow Up a écrit :
C'est sûr que si on revenait au ratio revenus/prix des loyers des années sixties, il y aurait moins d'impayés et d'expulsions.

C'est pas du tout lié à la tension locative et aux prix de l'immobilier qui ont triplé (ou plus) dans les grandes villes et leurs banlieues en 20 ans. Non les gens sont des flemmards qui dépensent tout leur argent dans des iphone et des écrans oled, et qui ne mettent plus un point d'honneur à régler leurs dettes.

Merde, j'ai encore lu un post de casso, impossible de résister, c'est comme une drogue.

https://politiquedulogement.co(...)aute/
Edifiant
casseoreille
Lao a écrit :
casseoreille a écrit :
.... car les locataires sont entrés dans le monde de la consommation et ont parfois donné la priorité à l'achat de produits de loisirs, tels les télévisions, magnétoscopes, caméscopes, etc... .....

Je suis bien d'accord, le monde de la consommation c'est de la merde. D'ailleurs il faut ajouter que le monde de la consommation s'est associé au monde médiatique afin d'offrir un spectacle attirant vers la consommation. Toutes ces valeurs de la société spectaculaire-marchande ne font qu'abrutir la population afin de remplir les caisses des industriels, banquiers, financiers, sans scrupules.
Augmenter la production et la productivité, segmenter les produits, le marché, etc ... d'un côté ; rendre les produits attirants avec des paillettes et des emballages de rêve, etc .... d'un autre, et enfin CON-SOT-MEZ!
Après plus de cinquantaine ans de ce régime aveugle, les rivières et les mers sont polluées, le milieu d'où est née la vie se dégrade, .....
Cassoreille, il faut te rendre à l'évidence sous ton ancien habit de juriste, un révolutionnaire situationniste n'attend que le bon angle de vision pour se réveiller.


Il ne faut pas se leurrer, la consommation s'est mondialisée.


On pourra aussi parler prochainement de l'inflation des prix du logement et de la spéculation immobilière (un cas intéressant étant celui de Paris à l'époque d'un certain maire ....)


Excellente analyse d'un Breton qui a tout compris. Les gens les plus modestes sont entrés dans une consommation excessive, ils bénéficiaient, à l'époque, d'une APL qui pouvait couvrir l'intégralité du montant de leur loyer. Exemple sur un loyer à 500 francs ils pouvaient bénéficier d'une APL de 450 francs, il leur restait le chauffage à leur charge!

Leurs enfants étudiants percevaient une APL égale et parfois supérieure au montant du loyer de leur studio. Il n'était pas tenu compte des ressources des parents, un fils de patron d'entreprise touchait des remboursements APL. Je suis certain que la plupart d'entre vous ne me croient pas mais qu'ils questionnent leurs anciens qui ne pourront que leur confirmer qu'à cette époque l'aide au logement était très importante.

Je ne connais pas du tout le problème logement à Paris, mais je me doute qu'il doit être considérable vu le peu de logements offerts pour un nombre très important de demandeurs.

En province, les HLM (Habitations à loyers modérés) ont apporté le confort dont peu d'immeubles anciens étaient équipés. Ce sont les premiers appartements populaires qui ont apporté, aux gens modestes, une salle de bain et le chauffage central.

Ces immeubles construits avec des prêts de l'Etat ont vite tenté les financiers qui ont oeuvré à la privatisation, changeant l'appellation sociale HLM par OPAC (Office Public d'Aménagement et de construction). Ces nouveaux organismes permettaient de créer un grand nombre de postes de cadres qui se sont empressés d'augmenter progressivement, chaque année, le montant des loyers pour augmenter les rentrées d'argent. Ils se sont construits des immeubles modernes pour leur Siège local (immeubles atteignant des sommes pharaoniques). Ainsi, avec l'argent des gens modestes, on a pu voir des montants de loyers doubler en quelques années, des Sièges dits Sociaux payés par les locataires ainsi que les somptueux salaires des cadres.

Voilà, brièvement résumé l'histoire des HLM qui ont été bien accueillis par les gens dès l'après guerre, par les rapatriés d'Algérie, et par une population venant du monde entier. Les OPAC ont encaissé des loyers élevés pour des appartements réglés à taux réduit par les organismes HLM.

Pour ces nouveaux organismes c'était tout bénéfice, et c'est à partir de cette opération financière que le nombre de débiteurs n'a cessé de s'accroître, ne pouvant plus faire face au prix majoré de leur loyer, avec une APL (Aide Personnalisée au Logement)qui n'a cessé de diminuer au fil des années. (aujourd'hui, une veuve retraitée avec des ressources annuelles de 12 000 euros n'a droit qu'à 25 euros d'APL)

Et compte tenu de la modicité de cette prestation la CAF ne la verse peut-être pas, arguant du fait que les frais de règlement de cette somme sont supérieurs au montant alloué. La Caisse d'Allocations Familiales, faute de budget suffisant, a perdu sa fonction première et fondamentale, qui consistait à aider les allocataires en fonction de leurs ressources.
Blow Up
Ce qu'il faut regarder c'est le ratio revenu/loyer (la fameuse courbe de Friggit) qui était équilibré jusqu'à la fin des années 90. C'est à partir de 1984 (comme par hasard l'année du triomphe du libéralisme et la période ou on a commencé à laisser les commandes d'a peut près tout aux marchés) que le prix du logement a commencé à augmenter plus vite que les revenus, et le phénomène s'est fortement accentué à partir de 2000 jusqu'à aujourd'hui.

Pour rire sur l'inflation, les prix de l'immobilier ont été multipliés par 3 (et plus dans le centre des grandes villes) en 25 ans, et j'ai pas l'impression que les salaires ont été multipliés par 3 sur la même période. Le locataire qui décide d'acheter son logement à Paris aujourd'hui parce-qu'il trouve sont loyer trop cher, ça c'était vraiment le monde merveilleux des années 60s, car même les cadres n'en ont plus les moyens, l'option c'est la banlieue.

Bon après, tout n'était pas rose dans les années sixties, il y a avait des bidonvilles et des vieux logements insalubres. Mais le ratio de la part des revenus dans les dépenses de logement était équilibrée (en moyenne 20%, évidement comme c'est une moyenne, plus on est pauvre plus la part est importante, pour un étudiant dans une chambre de bonne à Paris on ne doit pas être loin de 100% aujourd'hui, pour un smicard ça dépasse largement les 50%, mais bon l'INSEE ne donne plus de chiffres précis depuis 2013)

Pour que le ratio revenu/logement redevienne équilibré, il faudrait une baisse de 40% du prix des logements (et c'est pas un truc de bolcheviks je crois que c'est le chiffre d'un rapport qui avait été demandé sous Sarko).

Autre chiffre intéressant, en 1970 les revenus des locataires et des propriétaires étaient très proches, ce n'est plus du tout le cas c'est devenu très inégalitaire. Les agents immobiliers me font rire quand il parlent du charme des maisons "ouvrières" à Montreuil ou Bagnolet. Si des ouvriers ont pu devenir proprio de ces maisons dans les années 60 et 70, ça ne risque plus d'arriver, aujourd'hui même pour des cadres supérieurs c'est cher.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Cold Dream
Blow Up a écrit :
Bon après, tout n'était pas rose dans les années sixties, il y a avait des bidonvilles et des vieux logements insalubres.


LOOOL
M.Twirly
c'est vrai que c'est rigolo les bidonvilles !
heureusement, après avoir quasiment disparus, ils sont revenus dans les tènements fonciers des grandes infras du Grand Paris et ailleurs.
PierredesElfes
Parce que les logements insalubres ca n'existe plus de nos jours ???
La vie s'écoule comme l'eau d' un ruisseau, chaque mètre parcouru est à jamais perdu ...
BluesBarbu
Puisque vous semblez tous au point, vous me conseillez d'investir dans quelle ville pour du locatif ?

En ce moment sur backstage...