Mr Park a écrit :
Etonnant comme j'ai l'impression que cet article colle bien à ce topic et ses divers intervenants:
Bof... raisonnement à l'emporte-pièce qui, au même titre que l'article que redstein me proposait de lire, n'aura que pour seul effet de renforcer le côté très clivant incarné par Greta Thunberg et, plus encore, par ses fans collapsologues.
Et ceux qui sont comme moi, sensibles au discours écologique, qui ont entrepris depuis un moment des actes très concrets visant à réduire leur empreinte écologique, mais qui néanmoins sont mal à l'aise par rapport à certains aspects du militantisme à la sauce Greta Thunberg, vous les classez comment dans vos petits casiers étanches ?
Je suis intervenu sur ce topic une première fois sur la question Greta Thunberg il y a environ 6 semaines pour évoquer en termes mesurés ce qui me dérangeait un peu chez cette jeune fille, tout en insistant bien sur le fait que je ne nourrissais bien entendu pas d'antipathie exacerbée à son égard puisque, de fait, sur le fond au moins je partage ses préoccupations...
Ensuite je suis intervenu récemment en réagissant à un post de Blow Up qui évoquait les cas - navrants en effet - d'abrutis invités dans les medias et qui notamment la comparaient aux nazis - simplement pour dire que de l'autre côté du spectre médiatique ce n'était guère mieux avec du journalisme à 2 balles jouant uniquement la carte de l'émotion et de la sensiblerie sans la moindre ambition critique. Quiconque sait lire y aura perçu une charge contre le traitement médiatique plutôt que l’expression d’une quelconque haine envers Greta Thunberg.
Ces deux interventions ont suffi à elles seules pour que redstein m'interpelle, me proposant la lecture d’un article complètement crétin visant à m’expliquer que mes réserves vis-à-vis de Greta Thunberg sont en fait le fruit d’une hostilité face à la situation d’une adolescente qui s’inviterait dans des discussions d’adultes. Encore un modèle de pertinence journalistique assurément… et une base solide pour rejeter sans le moindre égard les quelques éléments très concrets que je mentionne pour justifier du léger malaise que m’inspirent parfois certains aspects du cas Greta Thunberg.
Ces efforts, ma femme et moi les concédons par réelle conviction, pas pour me donner du baume à l’égo ou me permettre de pointer d’un doigt accusateur et moralisateur ceux qui à mon goût n’en feraient pas assez en la matière.
Ces efforts, qui se font aussi au prix parfois de sacrifices financiers ou de complications pratiques (dont on n’a pas forcément besoin, tous deux au travail à temps plein et parents de deux enfants encore en relatif bas âge), on s’en branle, ce qui importe c’est de discréditer quiconque n’embrasse pas le nouveau culte, la nouvelle idole.
Mais le fait est que ce qui m’a à titre personnel convaincu de les entreprendre (ça me titillait déjà avant cela dit), ce ne sont pas des positions hystériques, des analyses psychologiques à deux balles ou des discours culpabilisateurs. Non, c’est un reportage très concret diffusé il y a environ un an et demi et qui, se concentrant sur une zone géographique donnée (le bassin méditerranéen), dressait un panorama global et plutôt effrayant de l’impact de notre mode de vie sur les écosystèmes. Il ne s’agissait pas de désigner des coupables (qui d’entre nous ne le serait pas un peu) mais de montrer, de manière didactique, la folie de notre organisation humaine.
Ce que je reproche à Greta Thunberg, c’est le clivage qu’elle suscite. L’essentiel de ma critique consiste à dire que je préférerais que cette cause soit portée par une personnalité alliant charisme et compétence, mais qui ait envers les sceptiques une attitude plus didactique et bienveillante (quitte à ce que cette bienveillance soit forcée) parce que je pense qu’il n’y a rien à gagner à un tel clivage mais qu’il faut au contraire rassembler tant que possible sur cet enjeu qui nous concerne tous.