Actualité politique / Règles en page 1

J'aimerais bien savoir ce que tu fais comme boulot. Est ce que pour toi être ouvrier actuellement ce n'est pas se cantonner à une fonction définie ? Alors après, tout dépend de ta philosophie. Si tu penses que les chances de réussites sont égales et que ceux qui finissent dans des situations précaires sont des gens qui sont nés moins bons, ou qui n'avaient qu'à travailler à l'école, alors oui, tu as raison. Tu as raison car si tu adoptes ce point de vue, il ne faut pas améliorer la situation des travailleurs à la chaîne etc...

Je ne suis surtout pas d'accord avec le fait que l'égalité tuerait l'excellence. Tu dois certainement connaitre des artistes excellents qui ne sont pas connus. Pourquoi ne sont ils pas connus ? Parce que vendre en quantité est le but du capitalisme. La qualité est secondaire. Et dans ma société le but n'est pas d'en faire le moins possible. Le but est d'en faire la bonne quantité. Ni trop, ni pas assez, et ainsi permettre, grace au temps libre que cela donne, la possibilité de faire une activité gratuite. Et mon projet est très individualiste : on peut contrer mes arguments en disant que la concurrence est source de progrès. Je peux répondre que si on travaille pour la collectivité, le progrès, c'est l'individu qui en profite premièrement. Il y a un intérêt personnel à travailler pour la collectivité car on est la collectivité, on en fait partie.

Je suis étudiant.Voilà por moi.
Je pense que tous les gamins qui vont à l'école ont les mêmes moyen mis à disposition par l'Etat. Le problème vient de la manière des les exploiter.

Au sujet des artistes: ne reste pas sur la vision starac' actuelle.On va ici considérer les "vrais" groupes de rock(humour) , par exemple,ou les grands peintres. Et bien, figure toi qu'ils sont pour la plupart partis de rien, ils ne sont pas nés "star". Ils ont obtenu de la reconnaissance car ils ont du talent et un coup de chance à un moment précis, qui a fait qu'ils ont pu émerger de la masse d'artistes prétendant à la célébrité. Cela fait partie du jeu de la réussite, tout artiste qui consacre sa vie à sa passion devrait le savoir et en tenir compte.

Pour ton projet de répartition du travail: ce que je voulais dire, c'est que c'est bien joli de se dire : "La communauté bosse, la communauté produit, la communauté avance." Mais dans une communauté, certains sortent FORCEMENT du lot, c'est impossible d'homogénéiser les mentalités, et les modes de fonctionnement.Il y aura des bosseurs, qui feront plus, et des feignants, qui feront moins, des originaux qui feront différemment, etc... Tous ceux qui se sont essayés à cette homogénéisation n'étaient que des "braves types" genre Staline.
Donc dans un cadre social que j'ai montré hétérogène, la meilleure façon d'être juste est de récompenser l'effort, de stigmatiser l'absence de travail, et d'aider les individus en détresse pour qu'il puissent avoir un cadre d'accomplissement personnel favorable.Inconsciemment, ce schéma se retrouve en chaque être humain qui souhaite voir aboutir ses projets et qui a un peu de compassion, il ne s'agit pas d'avancer et de laisser tout le monde derrière soi.
Chacun doit pouvoir réussir, surtout dans n'importe quelle mesure, tant que cela ne nuit pas à la société, mais des gens naissent avec des capacités supérieures aux autres, tant mieux pour eux, et il serai abject de leur en interdire l'expression au motif d'une illusoire égalité parfaite.

Je parle d'une égalité sociale et pas d'une égalité parfaite entre les individus. Et la façon que tu décris pour être juste n'est pas en contradiction avec cet autre modèle de société. Cet autre modèle ajoute une façon de s'épanouir qui n'est soumise à aucune contrainte marchande. Regarde Linux, ce sont des gens qui ont fait ce système d'exploitation bénévolement, et il est disponible gratuitement. On peut remarquer que Linux est bien supérieur à windows tant en stabilité qu'en souplesse. C'est ce genre d'initiatives que je voudrais encourager. Les créateurs de logiciels libres utilisent leur temps précieux pour tout le monde alors qu'ils ont une contrainte qui est de gagner de l'argent pour vivre.

C'est quoi pour toi la différence entre l'égalité dont je parle et l'égalité sociale?
L'égalité sociale pour toi ça serait le même salaire pour tous?Avec tout le respect que je leur dois, payer autant quelq'un qui vend des frites dans un fast-food, et quelqu'un qui risque sa vie à sauver d'autres individus ou qui a passé 10 ans à étudier des phénomènes scientifiques, par exemple, alors que d'autres jouaient au foot, entre un salarié (qu'il faut défendre des abus patronnaux, qu'on ne me prête pas des propos trop pro-patrons) qui risque le licenciement s'il commet une faute, et le patron d'une PME qui doit engager sa maison lorsqu'il monte son affaire, et qui de plus en tant qu'entrepreneur crée de l'emploi, il me semble normal que certains gagnent plus que d'autres, question de responsabilité, risques, niveau et coût de formation.

Aujourd'hui , à mon humble avis, la lutte des classes subsiste de manière idéologique, par principe dans la tête de tous :

-je suis patron, ces maudits syndicats vont m'amener à la ruine

-je suis salarié , mon patron veut abuser de moi

Politiquement ça donne:

-je suis de droite, quoi que fasse la gauche c'est mal

-je suis de gauche, quoi que fasse la droite c'est mal ,et en plus c'est des fachos(le battage et l'affiche de Sarko/Le Pen, franchement c'est d'un niveau...)

Rajoute une couche idéologique sur l'insécurité, et hop, voilà ce qu'on a aujourd'hui...
Une opposition systématique entre deux factions qui se retrouvent dans la caricature de l'axe droite/gauche,j'en veux pour preuve d'une part le projet PS pour une admission en classe prépa de 10% des lycéens dans chaque lycée de France, sans autre forme de séléction, et d'autre part la proposition UMP sur la déchéance de nationalité française des émeutiers. Affligeant. Ou comment maintenir une division durable du peuple, au lieu de tenter le comprmis qui conviendrait à une majorité.
Voilà, ça c'était pour recadrer sur le sujet !

Je suis tombé sur cette citation d'Alain Finkielkraut que je vous livre car elle me paraît intéressante et propice à instaurer/prolonger un débat... Ca fait un peu commentaire de citation au bac, mais bon !

«La France a un problème dans les banlieues. Plutôt que de l'affronter, on aime à se raconter que la France est un pays raciste et qu'on en viendra à bout en démasquant tous les fachos.»

Qu'en pensez-vous ?

Je suis révo, j'ai pas le droit alors? parce que j'ai 17 ans?

T'en as pas marre à la fin? Vraiment tu aimes ça, nous rabaisser parce qu'on habite encore chez papa/maman. Maman que je n'ai plus d'ailleur.

Merde à la fin, si on a la maturité d'avoir des convictions politiques, qu'est-ce que ça peut bien te faire? Ca te dérange tant que ça?

Je travaille depuis que j'ai 13 ans, ouais j'avais pas le droit, je l'ai fait quand meme. C'etait pas des boulots de 8H/J et c'était pas tout le temps non plus je te l'accorde. Mais c'etait du vrai travail, pas des atelier decouvertes...Mais t'as raison je dois rien conaitre à la vie!

Ne me dit pas que tu ne t'adressait pas à moi, je le sais. Mais indirectement si, à chaque fois que tu parles d'ados tu t'adresses à moi!

Shmolt,

Attention, tu postes sur un forum où il ne fait pas bon rappeler que Finkielkraut a une pensée moins manichéenne que la caricature qui en est faite, aux "Guignols", dans "Charlie Hebdo" ou dans certains hebdomadaires se voulant pourfendeurs de la "Pensée Unique"...

Je suis assez d'accord avec son analyse de l'extrème gauche, qui préfère voir des "ennemis", uniquemement des exploiteurs cruels et des victimes innocentes, plutôt que des problèmes à régler.

Quand je lis ça, je n'en suis pas sûr....

Oui, je conseille à tous ceux qui ont eu ces derniers temps un échos défavorable sur ce penseur à vraiment lire ses ouvrages et à l'écouter le samedi matin sur France Cul' : sa réflexion est riche, profonde. On peut très bien ne pas partager ses idées en tout, mais sa voix doit être sérieusement prise en compte.

Finkielkraut a quand même dis ça (il s'en est excusé depuis):



On croirait du le pen !

ah ouais tu m'etonne ! Quelle grossière erreur : ce n'etaient pas des arabes mais des maghrebains.

Ouh là , on se calme et on boit frais! Je sens que ça va devenir n'importe quoi ce topic!

Finkielkraut s'est fait l'échos ici d'un sentiment largement partagé par la population suite aux émeutes. Quand je dis largement partagé, je me base sur mon expérience personnelle : les nombreuses personnes avec lesquelles j'ai pu parler du sujet exprimaient toutes le même ras-le-bol vis-à-vis des bandes de casseurs qui avaient trouvé en la mort des deux jeunes gens un bon prétexte pour semer la terreur... Et parmis les personnes avec qui j'en ai parlé se trouvaient beaucoup de gens autrefois favorables aux jeunes de banlieues et à une politique éducative à leur égard...

Je pense que l'on a assisté à une cassure profonde dans l'opinion publique, cassure dont on ne mesure pas encore l'ampleur, maiq qui risque de se révéler grâvement en 2007...

Pour en revenir aux propos de Finkielkraut, serait-il possible d'analyser la justesse ou la fausseté des idées d'un homme sans systématiquement le décridibiliser sans argument en le comparant au Grand Méchant Loup ?

Est-il possible dans ce pays de parler calmement des sujets qui fâchent sans miner la discussion en ramenant tout à Le Pen ?...

Non.

Je suis tout a fait d'accord. Comme le disait Sarkozy dans son interview, il faut arreter de tous ramener à Le Pen, ca ne fait que le servir. (en plus d'afficher clairement le manque de référence de celui qui evoque toujours ce meme argument.

En fait, Le Pen c'est un peu le point Godwin de la politique française.

Hé, ho, les gars, c'est quoi cette pudeur a appeler un chat un chat ?
Il ne faut plus dire "propos racistes", mais "idées communément admises par une majorité de la population", c'est ça ?
On ne parle plus de le pen, sous peine d'être soi même discrédité ? (note pour Bobba: j'aurais pu parler de Gobineau ou de Mauras également).

Finkielkraut ne déconne-t-il pas quand il dit que :"L'antiracisme sera au 21e siècle ce qu'a été le communisme au 20e" ?