nowhere. a écrit :
je pense vraiment qu'en partant de la base "on donne les moyens de production aux travailleurs" on ne puisse pas faire quelque chose de viable.
Là dessus on est d'accord, les moyens de productions appartiennent à ceux qui les créeent.
L'alternative au Capitalisme pourrait faire l'objet d'un long débat et je ne penses pas que notre petit niveau puisse y apporter une solution toute faite. Par contre ce dont je suis certain, c'est que la pensée communiste est definitivement éliminé et que suivre cette voie réactualisé ou pas serait une impasse et une colossale erreur.
Tu viens pourtant d'admettre le principe fondamental du communisme. Il y en a un deuxième : produire en fonction des besoins au lieu de produire pour alimenter un capital privé, sans réel but. Le marxisme, ce n'est pas beaucoup plus que ça. C'est une analyse du capitalisme, c'est un souhait de société encore flou qui reprend les principes que j'ai énoncé mais qui sont normalement communs à toutes les formes de socialisme, et surtout une méthode pour y arriver : la social-démocratie pense y arriver à travers des réformes et des concessions. les communistes eux, veulent une révolution pour instaurer un état ouvrier qui donnera aux travailleurs les moyens de production et ainsi, supprimera les classes. Cet état ouvrier doit se détruire au fur et à mesure que les gens évoluent dans cette société nouvelle et apprennent à s'émanciper. Ainsi, on aboutit à une société proche de l'anarchie. Les anarchistes, eux, veulent arriver à cette société sans passer par un état ouvrier intermédiaire.
Maintenant parlons de cet état ouvrier, et de l'expression "dictature du prolétariat". En effet, cette expression fait souvent peur, mais c'est une forme un peu humoristique et cynique de critiquer le capitalisme. Marx insinue que le capitalisme, c'est la dictature de la bourgeoisie (la fameuse loi du marché). La dictature du prolétariat, ce n'est ni un chef unique qui représentera les travailleurs et qui aura toutes les libertés, ni des riches persécutés comme on a pu le voir dans les réalisations marxistes-léninistes. C'est une démocratie où la loi du marché n'est pas là pour faire pression sur les élus. Cela peut se faire sur les bases de la république... Economiquement, on sort totalement de la logique actuelle.
Imaginez : On a prouvé que le capitalisme surproduisait. Donc, on pourrait travailler beaucoup moins si les entreprises ne se faisaient pas une concurrence acharnée. Dans un état ouvrier, on travaillerait peu et on serait rémunérés en fonction de nos besoins primaires et secondaires. On pourrait dire qu'en écahnge d'un service choisi rendu à la société, on pourrait avoir accès à tous les autres services gratuitement ainsi qu'à la culture, les artistes par exemple, n'ayant plus besoin de vendre leur art pour vivre. On serait débarassés de la musique faite pour vendre...
Je pense que ce genre de société peut apprendre à l'être humain comment partager, et être autonome. Ainsi, quand l'homme sera prêt, l'état pourra disparaître. L'état du capitalisme ne peut pas apprendre à l'être humain à être autonome, on cherche à l'assister avec la pub, on renforce l'individualisme.
«L'humanité est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre.» Walter Benjamin