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Mais le mouvement de grève de cette période est loin d'être êtranger à cet ensemble d'avancées sociales. Et c'est cette gauche virulente qui à mon avis, a su fédérer les luttes.
Il me semble que les grèves qui ont suivi l'arrivée au pouvoir du Front populaire n'étaient pas programmatiques mais visaient à soutenir la nouvelle coalition de gauche qui elle était porteuse de projet... à vérifier !
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Quant à nos voisins, ça me rappelle les paroles de Thierry Breton quand on lui demandait s'il était résolument de droite. Il répondait que la gauche française regardait le passé, alors que chez nos voisins, la gauche savait regarder de l'avant et s'adapter à la situation. En fait, je ne trouve pas que la gauche actuelle regarde dans le passé. Au contraire, ce dont parle notre ministre de l'économie correspond à la droitisation des partis de gauche en Europe. Elle est très avancée en Angleterre, en Allemagne aussi, et elle commence en France.
J'en déduis donc que quand M. Breton parle de "regarder dans le passé", c'est faire référence au socialisme des débuts : Jaurès, Briand, ou même Babeuf. Ce socialisme serait considéré comme radical aujourd'hui voire même extrême car il remet en cause le capitalisme (à part en disant que l'on lutte contre comme au ps actuel). C'est être à gauche quoi, ni plus ni moins ! Cette gauche apparaît après le désert militant des années 80-90, à partir du mouvement altermondialiste récent. Elle commence à se développer au sein du ps (courant NPS notemment) et constituer une opposition au bloc Hollandestrausskahnlang.
Alors évidemment, un gauche qui est moins de droite qu'en Europe d'habitude, c'est forcément une gauche conflictuelle. Mais je préfère ça à des pseudo compromis en faveur du patronat comme en Allemagne avec cette coalition/mascarade.
Je comprends ton point de vue, mais j'ai un peu l'impression que tu considères q'une gauche qui vise le compromis gouvernemental se droitise. La politique est justement l'art du compromis et n'importe quelle formation politique qui obtient le pouvoir est obligée de revoir son programme à la baisse pour pouvoir en concrétiser une part possible bref de gouverner plus ou mois au centre...
Qu'un gouvernement de gauche (je prends l'exemple allemand) rende part exemple les remboursements médicaux moins avantageux qu'autrefois, et tout le monde crie à la trahison de la politique de générosité sociale, à l'inféodation au patronat, et que sais-je encore, oubliant que l'assurance maladie dans nos démocraties vieilissantes représente un coût de plus en plus énorme et que sa gestion devient un exercice périlleux... Au delà des grands idéaux se trouve une réalité peu ragoutante à gérer.
En parlant de la relève de gauche, tu cites les mouvements altermondialistes et le NPS. Ce sont des alternatives de reconstructions intéressantes, mais malheureusement leur crédit au sein des appareils politiques actuels est encore bien mince... J'en viens de plus en plus à penser que la meilleure des choses pour la Gauche serait qu'elle perde en 2007. C'est je crois la seule condition d'un nettoyage à fond, nettoyage qui aurait dû être entrepris suite à 2002, mais bon...