multiac_jazz a écrit :
Ouais, enfin quand je joue en groupe moi j'aime pas trop faire de fausses notes, alors les prises de risques certes mais tout depend de ton niveau. Je crois que tout le monde a une oreille differente, certains sont impressionants de facilite, d'autres nuls, mais tout le monde doit de toute facon s'ameliorer (a part Bireli
), donc je pense que de donner la tonalite d'une progression a quelquechose de rassurant et permet d'eviter les fausses notes (quoique!). Quant a faire une liaison pour rattraper une fausse note, certes mais ca demande pas mal d'experience et de sang froid, surtout quand tu fais des fausses notes toutes les trois notes
Toutes les notes sont exploitables quand tu veux envoyer un solo bien fourni en notes (en gros, en foutre partout). Quand tu balances un lick sans trop savoir où tu vas, tu es bien obligé d'utiliser le maximum de cases, et c'est celles qui sont à proximité immédiate de la note que tu viens de jouer qui te tombent facilement sous les doigts. Par exemple tu vas utiliser la gamme pentatonique comme cadre spatial pour ne pas sortir de la tonalité d'un blues, et à l'intérieur de cet espace sur le manche tu vas aller chercher et placer toutes les autres notes qui sont à l'intérieur du cadre que constitue la gamme pentatonique. Seulement la gamme pentatonique c'est une gamme à 5 notes, ça fait pas lourd pour s'exprimer d'où l'utilité de placer les autres notes à l'intérieur du cadre (jouer en chromatisme par ex). Une fois que tu as intégré le phrasé blues, tu arrives donc à te servir de toutes les notes, c'est plus une histoire de pentatonique, cette gamme n'étant qu'un point de départ pour pouvoir aller plus loin. Tu n'as donc plus à penser à éviter des notes (les fausses notes), seulement à mémoriser le cadre, c'est à dire finalement une position, un espace exploitable. C'est lorsqu'il s'agit de jouer des notes séparées par de grands intervalles que ça devient casse gueule et que tu risques de jouer faux. Une bonne oreille gère très bien les notes à proximité immédiate, mais les grands intervalles, c'est plus délicat. A partir de cet instant là, la théorie permet de dépasser l'oreille (même absolue).
En tout cas c'est comme ça que j'envisage le débat : théorie vs oreille.
La capacité de prédiction de l'oreille fonctionne bien sur des petits intervalles ensuite le bagage théorique fait la différence.
Ceci dit pour exploiter musicalement les connaissances théoriques il faut se servir de l'oreille et expérimenter de nouvelles figures.
Imagine que tes doigts dansent sur le manche et que tu essaies de faire de nouvelles figures avec, souvent le résultat n'est pas beau, mais tu peux trouver aussi des idées intéressantes en procédant de cette manière : ça permet de se renouveller et de trouver de nouvelles idées rythmiques ou mélodiques pour tes chorus.
Si tu te contentes de reproduire ce que tu entends en pensée où ce que tu chantes, tu brides ton imagination, la capacité de la voix en terme d'intervalles étant limité, tu ne peux pas aller bien loin dans l'expérimentation.
[/img]