shinta5891 a écrit :
y'a quand meme certains passages, où c'est vraiment "inimprovisable", de par la vitesse et aussi par les changements de rythme et direction incessants(notement "flying in a blue dream", "light of heaven", "the souls of distortion", "time", pour ne citer que ceux la)
Je pense que nous serions tous surpris si nous connaissions la genèse d'un solo comme ceux-là (chez Satch ou autre)
.
Une des dernières claques que j'ai prise, c'est Guthrie Govan avec son album "Erotic Cakes" qui me l'a mise et j'ai encore la joue bien rouge crois moi. Tous les solos de ce gars sont improvisés dans le vrai sens du terme. C'est-à-dire que tu peux voir 20 vidéos d'un même morceau, le solo ne sera jamais le même du tout, pas comme les solos de Vai ou Satriani qu'ils répètent quasi à l'identique chaque soir du G3 (pareil Petrucci : ses magnifiques solos improvisés sont préparés à mort). Et pourtant, Guthrie improvise des solos qui, tant techniquement qu'harmoniquement, sont bien plus complexes que Flying in a Blue Dream.
Inutile de te dire qu'en improvisant de la sorte tout en jouant avec une telle décontraction, chaque note n'est pas intellectualisée. L'erreur (à mon avis) consiste à ne faire qu'intellectualiser dans un premier temps en espérant inclure ensuite avec le temps la décontraction et l'intention.
Le procédé que je pratique moi à l'heure actuelle est plutôt un va et vient entre une idée générale que j'essaye de transcrire sur le manche sans me poser de questions philosophiques, et une réflexion sur ce que je viens de produire : "ah, ici ça sonne pas terrible, qu'est-ce que j'aurais pu faire de mieux pour que ça sonne, quelle est mon erreur ?". Avec le temps, je l'espère, le nombre d'aller et retour diminuera jusqu'à être capable de produire mes idées directement de manière satisfaisante, sans avoir besoin de réfléchir à pourquoi j'ai "échoué" dans ma tentative précédente.
Ce n'est qu'un point de vue bien sûr, mail il me semble intéressant, tout en creusant le plus possible (travail de la théorie, de la technique, etc...) de favoriser le naturel.
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.