[Analyse] Changement de tonalité | Image a l'appui

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Nero
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    Nero
    le 17 Avr 2004, 18:36
Oui, tu as raison, je voulais dire Si.
Mais bon, si tu as besoin de traduire le texte, je suis là!
Keiko forever!
Orpheus
Que les choses soient claires: en sol mineur il n'y a pas de fa#, du moins à la clef (sol la sib do ré mib fa sol). Le fa# est plutôt harmonique dans l'esprit, un peu comme le mi bécarre de la mesure 16. Donc, il est normal qu'on ne mette pas de bécarre sur le fa, à moins qu'il y ait eu un fa# juste avant dans la même mesure. cf: mes.4

Pour terminer, on ne passe pas en mineur pour la note sensible, mais pour la couleur mineur notamment de la tierce sol-sib. De toute façon, la sensible est présente aussi en majeur, à part qu'elle est notée à la clef (sol majeur: fa# à la clef).
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Bezout
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    Bezout
    le 18 Avr 2004, 01:52
,,,
pixelman
Ju- a écrit :
pixelman a écrit :

Concernant la modulation, comme l'a bien expliqué Orpheus, c'est un changement de tonalité qui dure, parfois jusqu'à la fin d'un morceau (comme le Boléro de...), dans ce cas, l'armature de la clé change.

Et non, pas forcément, c'est bien là le probléme, on parle de modulation alors que l'armure ne change pas systématiquement, d'ou le probléme de différencier un emprunt d'une modulation


Tu as tout à fait raison mais j'avais bien précisé (en gras ) "dans ce cas" et je parlais ici de la modulation définitive qui implique un changement de ton définitif.
En essayant de me souvenir de mes cours d'harmonie, il me semble qu'on parlait d'emprunt quand on utilisait les dominantes secondaires du ton établi (ce qui est très courant aux époques baroque et classique), donc les tonalités voisines en fait, et ceci pour un temps très court. La modulation dure toujours plus longtemps et peut se faire aux tons éloignés pour lesquels il faut plus de temps pour affirmer le nouveau ton. Mais il est vrai qu'à partir de l'époque romantique, ces "règles" ont commencé à changer et qu'on a commencé à emprunter/moduler beaucoup plus rapidement ;-)

Pour finir, je trouve que la notion d'emprunt est sujette à quiproquo parce qu'en harmonie, on ne parle que de moduler (modulation par note commune, accord pivot...) et jamais d'emprunter... Il me semble que le terme "emprunt" n'est utilisé qu'en analyse.

A suivre...

ps: mes cours d'harmonie sont loin derrière moi ;-)
pixelman
Bezout a écrit :

Tiens une question au passage: Solm6 - Fa#min, c'est une sixte napolitaine ou une substitution tritonique ? (il existe plusieurs types de IIb-I et je n'ai jamais trouvé deux livres me donnant une même reponse).


Tu parles de l'enchaînement Solm6 -> Fa# min ?
Si mes souvenirs sont bons ;-), je dirais que c'est pas une sixte napolitaine. Si la tonalité est Fa# mineur, l'accord de sixte napolitaine est Sol majeur, me semble-t-il.
Orpheus
Il n'y a pas de Sixtes napolitaines dans cette partition.
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Bezout
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    Bezout
    le 18 Avr 2004, 13:13
,,,
Orpheus
Une sixte napolitaine est un accord de II degrés abaissé, avec la tierce de l'accord à la basse. Ex: en sol mineur= Lab majeur (lab do mib) avec un do à la basse. Cet accord se résout quasiment tout le temps sur un accord de dominante (Vè degrès). Au niveau mélodique, on peut repérer le rapport napolitain quand on a par exemple en sol mineur: lab sol fa# (sous le lab on aura do à la basse, et sous le fa# un ré). Ce mouvement mélodique est vraiment caractéristique du rapport napolitain.
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pixelman
tiens allez une belle sixte napolitaine tirée du "King Arthur" de Purcell (transposé en Ré mineur pour ne pas avoir de reports d'octave)

-------------------
--6--5--4--2--3--
--5--4--3--2--2--
--7--2--5--2--0--
-------------------
--5--4--3--3--1--

Le 3ème accord est la sixte napolitaine et s'enchaîne au V de Ré mineur comme l'a dit Orpheus.

Si tu veux un exemple dans un autre contexte, voici les accords du refrain de la chanson de Lionel Richie "Hello"

Dm7 G | Cmaj7 F | Bb E7 | Am A7/C# | ...
l'accord de sixte napolitaine est le Bb

En ce moment sur théorie...