1967
Comme promis, après quelques jours de test, mes impressions sur la Sheraton 1967.
Poids 3,8 kg. Moi qui préfère les guitares légères, c’est un peu ma limite supérieure, mais ca va.
Bois, vernis et finitions magnifiques.
Touche en palissandre très sombre, manche dans un bel acajou, largeur au sillet 4 cm, frettes larges, très bonne prise en main.
1967
Les quintuples filets de bord de touche, comme le binding d’ailleurs, sont impeccables
S 67
Érable joliment moucheté sur la table (difficile à rendre en photo), sunburst (appelé « shaded » chez Epiphone dans les années 60) très réussi : au départ très transparent, puis dense sans virer au brulé noir, un rouge très sombre plutôt. Le fond jaune orangé est très dense, peut être a-t-il foncé avec le temps. Le dos et les éclisses sont couleur Walnut. Le vernis a partout très bien vieilli : aucun enlèvement, seul un faïençage discret atteste qu’il n’a pas été retouché.
Sh 67
L’accastillage doré a perdu de sa couleur sur les zones de frottement (bords des micros, autour de l’attache du frequensator, têtes des Grover…
Tout est bien d’origine. Son état remarquable montre qu’elle est peu sortie et n’a pas beaucoup été jouée. Elle a tout de même un petit poc au dos du manche, une usure du vernis au dessous de la tête, là où elle repose sur le stand, et un coup avec enlèvement de peinture sur une des cornes au dos. Pour une guitare de 52 ans… c’est incroyable.
Comme je l’ai dit, la jouabilité est très bonne ; la guitare qui appartenait à un musicien est de plus bien réglée. Pour une semi-hollow, on est étonné de sa projection acoustique.
Branchée, on ne boude pas son plaisir. Les mini humbuckers ont certes une indéniable signature vintage, mais ils offrent une grande palette de possibilités, servie par beaucoup de sustain et de dynamique.
Dans le Blues Junior, le micro manche volume à moitié, accompagné d’un peu de reverb, peut être très velouté et chaud. En le poussant un peu, son grain ressort volontiers tout en conservant beaucoup de netteté. Le micro bridge est naturellement très brillant, sans jamais être acide. Le couplage des deux micros, ampli au crunch, en fait une belle machine de rock, mais surtout de blues crémeux. Si l’on ne peut nier la parenté avec les mini humbuckers qui équipaient ma Sheraton JLH 64 (dynamique, brillance, netteté), je trouve ceux là plus chauds, plus profonds.
Comme vous l’avez deviné, raide de cette Sheraton.