Larry Carton a écrit :
Oui c'est une question d'habitude, je pense.
Le diapason ou le radius ne me gêne pas trop, mais la grosseur du manche sur les manches 50's c'est compliqué.
Ça m'oblige à positionner le pouce différemment. (...)
J’ai toujours tourné autour des Les Paul.
Sans pouvoir me faire à leur ergonomie générale.
Jusqu’au jour où j’ai reçu ma R5 Conversion Burst (c’est le nom donné sur le certificat du CS), une reissue très limitée de 2013 (en gros une R9, mais avec un profil manche de 55, c’est à dire... euh... euh, très gros pour résumer).
Et ce profil m’est tombé sous les doigts presque tout de suite. Enfin, après 15 minutes de douche froide (je l’avais achetée en aveugle, sans l’essayer
; je sais, ce n’est pas très très malin
,
all in, risquer le
flop, sans passer le tournant et la rivière, surtout pour une guitare qui m’avait résisté continûment jusqu’à ce jour
).
À la seizième minute, j’avais changé de monde et passé les portes de l’enfer et de ses affres, sans vraiment m'en rendre compte, dans des pantoufles.
Et je me suis rendu à l’évidence que le
slim taper était, peu ou prou, le profil que j’avais essayé sur toutes les LP précédentes ; profil qui, outre des poids parfois éléphantesques chez certaines, ne me convenait pas et m’avait tenu éloigné du potentiel érotique des
real Paul’s axes.
Après ce premier essai assis, j’ai embauché la sangle et commencé à jouer debout.
Deuxième révélation, la poutre de 55 et le poids modéré de l’ensemble (à peine 3.9 kgs) me faisaient passer de la métamorphose à l’osmose, sans voir que la main gauche était descendue bien au-dessous de la douzième case.
En résumé, pour moi, ce fut gros madrier, poids très conciliant, et l’homme debout.
Pure silk, diamond as a mink.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.