Une réflexion au passage: un des poncifs qu'on entend le plus souvent sur ce groupe, c'est "ouaaaahhhh c'est du sous-Rolling stones, ils leur ont tout pompé".
Ah bon?
En fait, c'est si souvent répété tel un mantra que je n'y avais jamais porté attention plus que ça, tellement ça faisait "partie du paysage".
Alors que c'est passablement (et musicalement) une grosse connerie quand même.
Avant d'aller plus avant, je préciserai que je ne parle que des deux premier albums du groupe, les seuls vraiment intéressant à mon goût (avec un accessit pour le dernier aussi quand même); donc pas de "Ca c'est vraiment gnagna" .
La réflexion m'est venue en écoutant mes vieux Eddie and the hot rods et en me disant "tiens, ce serait vraiment curieux que les jeunes Aubert et Bertignac n'aient pas écouté ça en boucle, de même que toute la scène pub rock". Parce que là, tout à coup, ça colle beaucoup mieux avec les "Metro", "Anna" et autre "Flipper" que n'importe quel titre des Stones.
A mon avis, l'analogie avec les Stones s'est faite pour deux raisons:
- la pauvreté culturelle de l'époque, faisant que les Stones étaient souvent le seul groupe rock que le grand public connaissait, et donc leur seul point de comparaison
- une vague ressemblance physique d'Aubert "bouche lippue" et Bertignac avec Jagger et Richards
Mais musicalement? Quasi rien à voir, avec quelque période des Stones que ce soit. Bon, à la rigueur Hygiaphone ... mais en fait c'est du Chuck Berry accéléré comme le faisaient les groupes de pub rock bien plus que les versions scolaires des Stones du début.
Donc, pour moi, c'est une évidence, et qui de plus colle à merveille chronologiquement parlant: le Téléphone des débuts (le seul qui m'intéresse) est bien plus un avatar de la scène pub rock anglaise que des Stones ou qui que ce soit d'autre.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"