dominocut a écrit :
un autre talent que celui de remplir un vide franchouillard pour qu'on puisse tenir tête à nos éternels concurrents d'outre-manche dans la catégorie rock.
Mais ça c'est ton interprétation à postériori
. Et sorry de revenir avec mon témoignage d'époque (d'un autre côté je ne vais pas faire semblant de ne pas y avoir été et d'avoir 15 ans
) mais ce n'est absolument pas l'impression que ça donnait à l'époque: on baignait dans le "bon rock" (guillemets car notion hautement subjective
), on sortait d'une époque glam particulièrement énergique et rigolotte, on se vitaminait au pub rock (Dr feelgood, Inmates, Dave Edmunds etc ... ) et le punk anglais décollait vraiment (je parle de '77) - ce qui permettait par association de découvrir la scène new yorkaise bouillonante des Richard Hell et autres Ramones.
On avait pas BESOIN de Telephone. Et pourtant ils ont réussit à s'imposer (et non pas
être imposés, toute la différence est là) au milieu de tout ça (comparativement, c'est vachement plus facile à des BBB de paraître un minimum talentueux au milieu de l'indigence relative actuelle).
Et pas parce qu'ils chantaient en français - pour moi, et pour beaucoup, c'était plutôt rédhibitoire et source de moquerie habituellement - sauf que là pour une fois ça passait. Les Anna, Metro, Vaudou et autres Hygiaphone n'avaient pas des paroles extraordinaires de profondeur philosophique (
) mais Aubert avait saisi le "truc" qui fait qu'avec sa voix, pour une fois, des paroles en français collaient dans un contexte rock. Mais au départ, c'était plus un handicap qu'un atout.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"