L'équation Oasis=pompage Beatles.. on entend ça depuis 10 ans en France et l'intro-hommage lennonienne de 'Don't Look Back In Anger'/les coupes Playmobil. 'Definitely Maybe' n'a rien de Beatles ou de pop sucrée, si ce n'est les mélodies imparables. Oui ils adorent les Beatles (ce crime), comme les Who, les Stones, les Pistols et j'en passe. Un groupe dans la tradition du rock anglais, tout simplement. Le dernier album lorgne lui vers le psychédélisme des late 60's, assez sombre et très produit. Rien que les deux premiers titres -baggy à souhait- n'ont strictement aucun rapport avec le White Album. Tout comme 'Wonderwall', 'Supersonic' ou 'Champagne Supernova' ne doivent rien aux Scarabées, si ce n'est le goût pour les belles mélodies
Quant à leurs moultes frasques (aussi inscrites dans la tradition du rock anglais).. vous lisez pas les bons journaux les mecs. Parce qu'au fond, on s'en fout royalement qu'ils se défoncent, insultent la Reine ou tapent un paparazzi. C'est typiquement français ça, triste quand même de réaliser qu'un Pete Doherty ou une Amy Winehouse seraient cent fois moins connus par ici sans Voici et le Grand Journal. Pour la masse, Nirvana n'aurait pas cette aura chez les prépubères (et plus vieux) sans chevrotine dans le crâne de Cobain. Même Noir Désir n'a jamais autant vendu que depuis que Marie Trintignant a rencontré un radiateur. En France, ce grand pays du rock'n'roll bien entendu, on préfère bien plus parler torchons que disques et c'est même ce qui intéresse le plus. Ces groupes scandaleux n'étant bien sûr pas assez formatés pour passer dans une émission musicale grand public, mais assez pour qu'on poste des photos d'eux seringue dans le bras ou poudre dans le nez. Etre junkie ou grande gueule passe pour du marketing de bas étage ou du calcul et bien non les mecs, le rock'n'roll c'est comme ça depuis 50 ans et c'était même pire avant, mais dans un pays qui peut résumer sa culture guitaristique aux Blousons Noirs et à Goldman, ça offusque toujours en 2008 et ça passe pas. Puis quand on cause enfin musique, on résume ou amalgame à l'emporte-pièce comme un pilier de bar sans vraisemblablement avoir écouté le disque. Le syndrôme Drucker en somme.. Dans le fond, on mérite tout à fait nos BB Brunes et autres Luke